La grande Révolution d’Octobre a suscité l’enthousiasme et l’espoir des prolétaires et des travailleurs du monde entier, en même temps elle a déchaîné une haine immense de la part des classes capitalises et de la réaction contre le parti bolchevique et ses grands dirigeants.
Ce fut une révolution sans précédent dans l’histoire de l’humanité, une révolution qui « ébranla le monde ».
En Russie, la révolution donna naissance non seulement à un Etat et à un gouvernement d’un type nouveau : elle créa une authentique civilisation, une forme de vie supérieure (la socialisation et la collectivisation), une organisation basée sur l’égalité et la liberté des peuples et donna lieu à un foisonnement culturel et scientifique qui étonnèrent le monde entier.
L’URSS fut, pendant des dizaines d’années, un facteur décisif de l’histoire humaine ; elle parvint à consolider une unité populaire de fer qui lui permit de surmonter avec succès les dures épreuves auxquelles elle eut à faire face, à savoir, la guerre civile, l’intervention impérialiste, la collectivisation et l’industrialisation, la guerre d’extermination et l’invasion menées par les hordes nazies, poussées par les soi disant démocraties occidentales, la spectaculaire reconstruction du pays, après la guerre, etc.
Parmi les multiples expériences et les leçons que nous pouvons tirer de la Révolution d’Octobre, de l’action du premier Etat socialiste de l’Histoire, nous voulons souligner la mise en pratique de l’internationalisme prolétarien, synthétisé dans le fameux mot d’ordre plein de justesse du Manifeste du Parti Communiste : « prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! ».

Il s’agit d’un Internationalisme actif, qui ne se limite pas à des mots, comme celui des sociaux démocrates et d’autres. Le Pouvoir soviétique l’a mis en œuvre de façon claire et radicale, en faisant de l’empire tsariste une Union des Républiques, basée sur l’adhésion volontaire des peuples de ses nombreuses nationalités.
En retour, l’URSS put compter sur l’Internationalisme dans sa lutte contre la coalition impérialiste, alliée à Kerenski qui, dès les premiers mois de la Révolution, espérait l’asphyxier et qui déclencha une cruelle guerre civile. Les marins de la Mer Noire qui, sous la direction du communiste Marty, refusèrent d’attaquer l’URSS, sont un exemple de cet internationalisme qui, comme son nom l’indique, associé à l’adjectif prolétarien, doit être la norme des relations entre les partis frères, mis sur un plan d’égalité, tout en tenant compte de leur développement inégal tant sur le plan organisationnel que politique.

L’internationalisme ne s’exprime pas seulement à travers des manifestations conjoncturelles, plus ou moins grandioses, comme l’ont été par exemple, les Brigades Internationales dans la lutte contre le nazi-fascisme en Espagne : il prend également des formes organisationnelles. C’est de cette manière que le concevaient Marx, Engels, Lénine et Staline et tous les grands révolutionnaires. A partir de la Révolution d’Octobre, Lénine et les Bolchevique ont organisé la IIIème Internationale qui fixa comme tache, entre autres, celle de former des partis bolcheviques, nous dirions aujourd’hui marxistes-léninistes, dans tous les pays. C’est aussi une tache qui nous est posée aujourd’hui. La Conférence Internationale de Partis et Organisations Marxistes-Léninistes (CIPOML) est une expression de cette nécessité, sans pour autant être déjà une nouvelle Internationale. L’Internationalisme prolétarien qui fut ardemment défendu par Lénine, Staline, Dimitrov, etc., c’est la solidarité internationale des prolétaires du monde entier, et ce faisant, comme l’ont fait les Bolcheviques, cela doit être un des principes et une des composantes des véritables partis marxistes-léninistes.

De la même façon, en suivant l’exemple des grands dirigeants de la construction du socialisme en URSS, nous affirmons que la violence révolutionnaire est indispensable pour renverser la bourgeoisie et les autres forces capitalistes qui agissent contre le prolétariat et les peuples du monde. La violence révolutionnaire, à partir d’une certaine phase de la lutte de classes, est inhérente à cette dernière. La violence révolutionnaire dont l’expression la plus élevée est la dictature du prolétariat, « l’organisation de l’avant garde des opprimés en classe dominante pour opprimer les oppresseurs » est un des principes les plus calomniés par les sociaux-démocrates, les révisionnistes et les différents opportunistes. Khrouchtchev, dans l’infâme 20ème Congrès, a lancé toute une série de calomnies et d’attaques contre Staline, contre la violence révolutionnaire et la dictature du prolétariat. Staline, le grand continuateur de l’œuvre de Lénine, développa une lutte implacable pour l’application de ce principe, lutte qui reste gravée dans la mémoire de tous les communistes. Nous autres, nous défendons l’œuvre de Staline et nous disons comme Lénine : « n’est marxiste que celui qui va jusqu’au bout de la reconnaissance de la lutte de classes en reconnaissant la nécessité de la dictature du prolétariat. C’est là que réside la différence la plus fondamentale entre un marxiste et un petit (ou un grand) bourgeois vulgaire. »

C’est au cours même des grandes réalisations du pouvoir soviétique, au milieu de ses difficultés et de ses problèmes qu’a surgi la trahison de Khrouchtchev et de ceux qui l’ont suivi, qui a miné les fondements de l’Etat socialiste et qui a déclenché l’enthousiasme de la bourgeoisie et des réactionnaires dans le monde. Il faut y ajouter les révisionnistes modernes, qui, sous des formes et des expressions différentes, appartiennent néanmoins au même bloc opportuniste et anti-marxiste-léniniste. La réaction a prophétisé la fin des idées communistes, la fin du rôle décisif du prolétariat et de la classe ouvrière et, en fin de compte, l’inutilité des partis communistes.

Nous, les partis et organisations membres de la CIPOML, nous soutenons et affirmons que le parti communiste est le moteur indispensable qui apporte la conscience, organise et dirige le prolétariat, la force principale, dans sa lutte révolutionnaire, en alliance avec la paysannerie pauvre, là où elle existe, et avec les couches populaires. Le développement de l’impérialisme, les grandes avancées de la technologie, les découvertes de tout ordre, n’ont pas liquidé la lutte des classes, et ne peuvent évidemment pas la liquider. Tous les succès de l’épopée d’Octobre, dirigée par Lénine et Staline, restent d’actualité ; la lutte des classes reste le moteur de l’Histoire et le parti communiste donne l’impulsion principale pour faire comprendre ce qu’a dit Marx, à savoir :
« Les hommes ne peuvent se libérer que par leur propre action, et non du fait du caprice d’un quelconque mécène ou du fait de la volonté d’un dictateur éclairé. ».

La thèse du maillon faible, c’est à dire là où les contradictions fondamentales sont les plus aiguës, en particulier celle qui oppose le prolétariat à la bourgeoisie, est tout aussi actuelle. Il faut en tenir compte tactiquement dans la lutte internationale des communistes. Cependant, la chaîne impérialiste ne se brisera en un maillon ou en des maillons faibles et n’aboutira au renversement du capitalisme et à l’instauration du socialisme, seulement si la lutte est dirigée par un authentique parti communiste, comme l’a démontré la Révolution de 1917. En effet, la Russie était un maillon faible du système capitaliste, mais ce n’était pas le seul. Ce fut le parti communiste, dirigé d’une main sûre, qui prit la direction des masses ouvrières, des paysans et des soldats, qui ont fait éclater ce maillon, qui ont pris d’assaut le Palais d’Hiver et qui ont pris le pouvoir pour les Soviets. C’est là une des grandes leçons et une des grandes expériences de cette épopée héroïque qui resteront gravées dans les anales de la révolution et qui nous guident et nous stimulent.
On peut dire sans risquer de se tromper que sans un parti marxiste-léniniste, aguerri par la lutte et armé d’une solide idéologie, faisant preuve de fermeté et d’audace dans le domaine de l’organisation, ayant des dirigeants expérimentés sachant prévoir et accélérer les événements, dans certaines occasions, donc sans un tel parti, les masses populaires pourront remporter des succès momentanés, des victoires partielles, mais jamais elles ne pourront réaliser la révolution, au sens profond du terme, car « seul un Parti dirigé par une théorie d’avant-garde peut accomplir la mission de combattant d’avant-garde. »

En commémorant le 90ième anniversaire de la Grande Révolution d’Octobre, dirigée par Lénine, Staline et d’autres grands dirigeants bolcheviques, la Conférence Internationale de Partis et Organisations Marxistes-Léninistes veut souligner et insister sur l’actualité et la validité du marxisme-léninisme, pour la classe ouvrière et les peuples du monde, face à la pléiade des théories pseudo marxistes, telles que l’anarchisme, la social-démocratie, l’eurocommunisme, le trotskisme, les utopies diverses, etc. et celles qui essaient de pénétrer dans la classe ouvrière et les secteurs progressistes. Plusieurs de ces théories, brandies par la bourgeoisie et son armée d’intellectuels « critiques » ne sont rien d’autre que des vielles idées recyclées, sous de nouveaux habits, qui de tout temps et en tout lieu finissent par faire le jeu de la réaction. Ce sont ces nouveaux philosophes qui ne découvrent rien de nouveau, des théoriciens qui théorisent, minimisent et ignorent la force de l’action, de la pratique. Leurs analyses ne visent pas à tirer des conclusions : ce sont des théories pour expliquer des conclusions préétablies. Ce sont eux qui affirment que le marxisme est dépassé, que le léninisme s’oppose au marxisme, etc. Ils tirent de leur manche des théories qui « vont au-delà du Capital ». Pour nous, le marxisme, enrichi par les apports considérables et géniaux de Lénine (le Marxisme-Léninisme) est non seulement actuel, mais nous sommes convaincus que de sa correcte application dépendent l’avancée des forces prolétariennes, révolutionnaires, son enracinement dans les masses populaires, l’impulsion à donner à la lutte vitale pour renverser et éradiquer le capitalisme, pour engager le processus de la construction du socialisme. Nous rappelons la fameuse formule :
« Le marxisme-Léninisme est la science relative aux lois de la nature et de la société, à la révolution des masses exploitées (…) C’est l’idéologie de la classe ouvrière et de son parti communiste. »

C’est une science vivante, en mouvement : elle n’est pas et ne sera jamais un catéchisme, un dogme, pour les communistes, mais un guide pour l’action et l’analyse dialectique. Comme l’a souligné Lénine : « sans théorie révolutionnaire, il ne peut y avoir de mouvement révolutionnaire ». Pour finir, nous rappelons les paroles de Lénine :
"Le prolétariat russe a eu l’honneur de commencer, mais nous ne devons pas oublier que son mouvement et sa révolution ne sont qu’une partie du mouvement prolétarien révolutionnaire mondial".

Vive la Grande Révolution d’Octobre ! Vive le Marxisme-Léninisme ! Vive l’Internationalisme prolétarien !

Conférence Internationale de Partis et Organisations Marxistes-Léninistes (CIOPOML) Octobre 2007

Texte diffusé par le PARTI COMMUNISTE DES OUVRIERS DE FRANCE,
membre de la CIPOML, pour tout contact : pcof@pcof.net – site : www.pcof.net