Tendances et événements au Proche-Orient

Bush : défense d’Israël et feuille de route financière

La tournée de George Bush au Moyen-Orient se déroule conformément à une feuille de route dont les contours sont clairement exprimés dans les multiples discours du président états-unien :
 1. Le fait de brandir la menace iranienne s’est traduite pour Bush et son allié français Nicolas Sarkozy par des contrats d’armement juteux qui permettent aux complexes militaro-industriels des deux pays d’engendrer des dizaines de milliards de dollars de profits. Ainsi, en plus de la mobilisation politique et médiatique autour du thème du nucléaire iranien, ces tournées ont une fonction économique et financière qui s’affiche clairement.
 2. Le principal souci de George Bush est de convaincre ses amis et alliés arabes d’aller de l’avant dans le plan d’isolement et d’étouffement financier de la Bande de Gaza et de la Cisjordanie. Il exige de l’Arabie saoudite et de l’Égypte un soutien sans failles aux « négociations » entre Israël et Mahmoud Abbas et l’interruption de toutes les tentatives déployées par ces deux pays pour renouer le dialogue entre l’Autorité palestinienne et le Hamas et pour réactiver l’accord inter-palestinien de La Mecque.
 3. George Bush a accentué les pressions sur les pays arabes afin qu’ils avancent résolument vers une normalisation des relations avec Israël et qu’ils couvrent les actions militaires contre les mouvements de résistance jusqu’au mois de mai prochain. Les États-Unis veulent en effet mettre à profit les cérémonies du 60ème anniversaire de la création de l’État d’Israël pour annoncer la signature d’un accord de paix entre le gouvernement israélien et l’Autorité palestinienne. Bush souhaite peut-être, à cette occasion, que tous les pays arabes établissent des relations diplomatiques avec Israël.
 4. Pendant ce temps, le bain de sang se poursuit à Gaza et en Cisjordanie avec l’approche de la publication du rapport final de la commission Winograd, chargée d’enquêter sur les raisons de la défaite d’Israël dans la guerre de l’été 2006.

Presse et agences internationales

NEW YORK TIMES (QUOTIDIEN ÉTATS-UNIEN)
 Steven Lee Myers
George Bush a appelé ses alliés arabes dans le Golfe à s’unir face à l’Iran « avant qu’il ne soit trop tard », en dépit du fait que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AEIE) ait annoncé que Téhéran avait accepté de répondre à ses questions concernant son programme nucléaire. Le président a axé ses mises en garde sur les ambitions nucléaires de l’Iran et sur le soutien qu’il apporte aux rebelles islamistes en Afghanistan, en Irak, au Liban et dans les Territoires palestiniens. Il a qualifié le gouvernement iranien de « parrain du terrorisme dans le monde » et l’a accusé de réprimer son peuple et de le faire vivre dans des conditions économiques difficiles.
L’annonce par l’Iran de son accord à coopérer avec l’AIEI est intervenue après une visite du directeur de cette agence à Téhéran et sa rencontre avec le guide suprême de la révolution, l’ayatollah Ali Khaménei. L’Iran s’est également engagé à tenir les promesses qu’il a faites l’année dernière de lever les doutes sur son programme nucléaire, dans l’espoir que le Conseil de sécurité suspende les sanctions qu’il a imposées. Tout en estimant que l’attitude iranienne est positive, la Maison-Blanche s’est dit sceptique quant aux réelles intentions de Téhéran de fournir les vraies informations concernant ses activités nucléaires. Elle a réitéré sa demande de la suspension par l’Iran de l’enrichissement de l’uranium.
•La crise irakienne restera le principal problème auquel sera confronté le successeur de George Bush, qui aura à réparer les dégâts provoqués par l’entrée dans une guerre qui n’était pas nécessaire et qu’il n’a pas su mener. Les candidats à la présidentielle doivent informer les électeurs des mesures qu’ils comptent adopter pour rapatrier les GI’s et pour rétablir des relations normales avec l’Irak et la région arabe. Surtout que la question irakienne ne suscite pas un grand intérêt dans la campagne électorale.
La violence a certes baissé en Irak, mais elle a augmenté en Afghanistan, où al-Qaida s’est renforcée à la frontière avec le Pakistan. C’est l’Afghanistan qui constitue le véritable front de la guerre contre le terrorisme et non pas l’Irak, comme le prétendent les républicains.

YEDIOT AHARONOT (QUOTIDIEN ISRAELIEN)
 Eytan Happer
Ces jours-ci, l’Israélien moyen va au lit en priant pour qu’un seul vœu soit exaucé : entendre le matin, en se levant, que l’armée israélienne a mis un terme à son occupation de Gaza et que Sderot a passé une nuit calme. Ces rêves sont beaux mais la réalité, elle, est douloureuse. Gaza restera comme une arête dans la gorge d’Israël et pour longtemps. Vraisemblablement, même Ehud Barak n’a pas encore trouvé le moyen de faire disparaître Gaza à la manière d’un magicien faisant disparaître un lapin dans son chapeau.
Pendant ce temps, un million de personnes à Gaza lèvent la tête tous les jours vers le ciel en implorant Dieu de bénir la trajectoire des roquettes al-Qassam tirées vers Israël.
Après le décollage de l’avion de George Bush de l’aéroport de Ben Gourion, les Israéliens ont commencé le compte à rebours : bientôt le salut pour des dizaines de milliers de personnes qui souffrent de l’existence de Gaza dans sa formule actuelle : Hamas-Qassam.

HAARETZ (QUOTIDIEN ISRAELIEN)
 Gideon Levy
Nous sommes de plus en plus enclins à croire qu’Ehud Olmert est sincère dans sa volonté de paix avec les Palestiniens (…). Nous avons l’impression que l’homme qui a dit au Haaretz, en novembre, « soit deux États, soit Israël est fini », a connu une profonde transformation dans son éveil. Mais cela s’arrête là. Ce changement positif ne s’accompagne pas à ce jour de mesures pratiques pour le mettre en œuvre.

AL-KHALEEJ (QUOTIDIEN EMIRATI)
Les atermoiements d’Israël dans les négociations ne sont pas un fait nouveau. Il s’agit d’une stratégie que l’occupant met en œuvre depuis toujours. Pendant ce temps, l’autre partie est bercée par ses illusions, et pense que l’ennemi peut changer son attitude et serait désormais prêt à respecter les résolutions internationales qui sont claires et n’ont besoin que d’être appliquées. La vraie catastrophe c’est que l’Autorité palestinienne et plus généralement les Arabes, ont permis que ces résolutions soient assassinées et enterrées. Ils se sont perdus dans les absurdités et les méandres des accords, des annexes, des documents et des feuilles de route, parrainés par les États-Unis. Washington supervise la naissance de tous les accords et laisse à l’ennemi sioniste le soin de les enterrer immédiatement.

TECHRINE (QUOTIDIEN SYRIEN)
 Omar Jaftali
En écoutant George Bush donner des leçons, prononcer des jugements et faire des conférences sur la liberté, la démocratie et les droits de l’homme, on est tenté de reprendre le proverbe : « Celui dont la demeure est de verre ne jette pas des pierres sur son voisin ».
Après les provocations des États-Unis, leur occupation de l’Irak et leur complicité avec Israël qui viole les droits humains les plus élémentaires, ni cette administration ni son président n’ont le droit de nous seriner des refrains sur le respect des libertés.

•5 anciens généraux de l’Otan, qui étaient en fonction le 11 septembre 2001, lanceront aujourd’hui à Bruxelles une campagne en vue de la création d’un directoire États-Unis-Otan-Union européenne pour lutter contre le terrorisme (ce qui aurait pour conséquence de vider le Conseil de sécurité de l’Onu d’une partie de ses attributions). En outre, un règlement de vote permettrait de régir les relations entre l’Otan et l’UE. L’Alliance prendrait les décisions tandis que l’UE les exécuterait.

LE MONDE (QUOTIDIEN FRANÇAIS, SOCIAL-DEMOCRATE)
À l’occasion de sa visite à Abou Dhabi, ce 15 janvier, Nicolas Sarkozy signera un mémorandum en vue d’y installer une base navale française permanente. Depuis 1971, un contentieux oppose l’émirat à l’Iran à propos de trois îles du Golfe. Cheikh Khalifa s’était rendu à paris en juillet 2007 pour rencontrer le président Sarkozy nouvellement élu, et lui a prêté sa résidence de Charm el-Cheikh pour un séjour privé en décembre dernier.

LES ECHOS (QUOTIDIEN ECONOMIQUE FRANÇAIS)
On mesure la différence de pouvoir entre Nicolas Sarkozy et George Bush en observant le bilan de leurs voyages presque simultanés en Arabie saoudite. Le président français a signé des accords de coopération, mais pas de contrats commerciaux. Le président états-unien a officialisé pour 20 milliards de dollars de contrats d’armement, incluant des bombes de haute technologie à guidage satellitaire. En outre, il a profité de son escale à Bahrein pour annoncer la vente de 16 Boeing 787 Dreamliner pour 6 milliards de dollars.

LA CROIX (QUOTIDIEN CATHOLIQUE FRANÇAIS)
Selon un communiqué de l’ambassade d’Israël près le Saint-Siège, l’État d’Israël a décidé de faciliter l’obtention de visas d’entrée sur son territoire pour le personnel au service des Églises. Le gouvernement israélien juge que cette démarche représente « un geste de grande ouverture et de bonne volonté » de sa part. Toutefois, Israël et le Saint-Siège n’ont toujours pas conclu leurs négociations sur un accord juridico-financier bilatéral, en cours depuis plus de treize ans.

DE TELEGRAAF (QUOTIDIEN NEERLANDAIS)
Le gouvernement néerlandais a demandé aux chaînes publiques de ne pas diffuser le film de 12 minutes que le député Geert Wilders a consacré au Coran. Il a également donné instruction à la Chancellerie de faire savoir aux gouvernements des pays musulmans que le royaume n’est aucunement impliqué dans l’initiative du député. Diverses mesures de sécurité ont été prises, les autorités craignant que ce film ne suscite des violences comparables à celle des « caricatures de Mahomet ».

LE TEMPS (QUOTIDIEN SUISSE)
Amnesty International lance une campagne pour un moratoire des lapidations. Sont concernés le Nigeria, le Kurdistan irakien, l’Arabie saoudite, le Yémen, le Pakistan, l’Afghanistan, le Soudan, les Emirats arabes unis, mais surtout l’Iran. Depuis l’arrivée de Mahmoud Ahmadinejad, ce pays a renforcé son recours à la peine capitale (plus de 250 exécutions en 2007). L’Iran a prononcé un moratoire sur les lapidations en 2002, mais elles se poursuivent néanmoins : 1 cas y a été recensé en 2007.

EL PAIS (QUOTIDIEN ESPAGNOL, MAJORITE PARLEMENTAIRE)
 Entretien avec Shirin Ebadi, avocate iranienne, Prix Nobel de la Paix
Nous avons en Iran de nombreux réformistes dans le clergé, mais ils n’exercent pas de fonctions importantes. Les élections ne sont pas libres car les candidatures doivent être préalablement acceptées par le Conseil des Gardiens. La situation des femmes s’est détériorée au cours de l’année passée et nous sommes en train de réunir un million de signatures pour protester contre cette régression. Le gouvernement a échoué sur le plan économique avec une inflation de plus de 20% et ferait preuve de responsabilité en gelant le programme nucléaire.

THE WASHINGTON POST (QUOTIDIEN ÉTATS-UNIEN)
• La décision des États-Unis d’envoyer 3 200 hommes supplémentaires en Afghanistan palie aux refus des membres de l’Otan de s’impliquer plus dans le conflit. On explique d’habitude ce refus par l’opposition des opinions publiques qui ne comprennent pas pourquoi envoyer des troupes en Asie centrale mais, selon des officiers US, l’attitude des autres membres de l’Otan reflète d’abord la faiblesse de leurs budgets militaires. Des tensions ont également surgi à propos des méthodes employées : les Britanniques voulaient conquérir les cœurs et les esprits, quand les États-uniens se voulaient plus expéditifs. Ou encore à propos de l’éradication de l’opium : les Britanniques privilégient la destruction manuelle, tandis que les États-uniens préconisent l’épandage.
• Le voyage de George W. Bush en Arabie saoudite répond à de multiples objectifs : reconstruire l’Irak, faire pression sur l’Iran, combattre al-Qaida et soutenir le nouveau processus de paix en Palestine. Les président des États-Unis entretient une relation personnelle amicale forte avec le souverain saoudien, toutefois à Riyad on fait la distinction entre Bush père vainqueur de Tempête du désert et Bush fils embourbé en Irak. Sous l’impulsion du roi, l’Arabie saoudite s’est progressivement dotée d’une politique étrangère indépendante, nouant des contacts directs avec de nouvelles puissances comme la Chine et des rivaux régionaux comme l’Iran. Ceci s’explique par la perception à Riyad que Washington n’est en définitive pas si compétent que cela. Cette indépendance s’est récemment traduite par l’initiative de La Mecque pour réconcilier les frères ennemis palestiniens, Fatah et Hamas.

LOS ANGELES TIMES (QUOTIDIEN ÉTATS-UNIEN)
Le leader kurde Massoud Barzani a exigé que le référendum sur le statut de la ville multiethnique de Kirkuk soit organisé dans les six mois par le gouvernement fédéral irakien. Il a prévenu que, si tel n’était pas le cas, le gouvernement régional se trouverait en droit de l’organiser lui-même. Le rattachement de Kirkouk, et de ses champs pétroliers, au Kurdistan irakien est une revendication traditionnelle des Kurdes. Inquiète du durcissement de la situation, Condoleeezza Rice s’est rendue sur place pour trouver une solution.

THE NEW YORK TIMES (QUOTIDIEN ÉTATS-UNIEN)
Le général David D. McKiernan, qui avait commandé l’invasion terrestre de l’Irak en 2003, devrait être prochainement nommé commandant en chef des forces de l’Otan en Afghanistan. Cet officier, dont la carrière a été ralentie par la défiance de Donald Rumsfeld, dispose d’une solide expérience à l’Otan depuis la guerre de Bosnie. Il devrait être en mesure de faire travailler ensemble des troupes disparates.

Audiovisuel international

CHAINE SATELLITAIRE SYRIENNE
Émission : Dans l’œil de l’événement
 Felice paines, chercheuse
Les bases US sont présentes au Moyen-Orient depuis 1975. En Israël pour le protéger, et dans le Golfe pour contrôler le pétrole.
 Mohammad el-Mosser, politologue
George Bush pratique le terrorisme international à partir de la Maison-terroriste-blanche. Aujourd’hui, il se trouve dans le Golfe pour mendier un financement pour sa bibliothèque et pour essayer de décrocher un emploi dans une grande compagnie de pétrole.
 Georges Hajjar, politologue
George Bush n’a pas la moindre crédibilité et son administration vit une situation de pourrissement. Les États-Unis sont incapables de mener une guerre contre l’Iran.

Tendances et événements au Liban

Moussa revient sur fond de crise sociale

Le Liban attend le retour, mercredi, du secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, sur fond de fortes tensions et d’un climat qui ne permet pas de prévoir dès maintenant les résultats de sa seconde mission en moins d’une semaine.
A la veille du retour de M. Moussa, le paysage libanais présente les indices suivants :
 1. La grogne populaire monte contre les problèmes socio-économiques et les difficultés grandissantes rencontrées par les Libanais dans leur vie quotidienne. La vague de froid —le prix du mazout utilisé dans les campagnes pour le chauffage a considérablement grimpé— et la pénurie de farine subventionnée ont provoqué des mouvements de protestations populaires spontanés dans plusieurs régions. Les syndicats ont mis en garde contre une crise sociale qui pointe à l’horizon et qui affecte aussi bien la base du 14-mars pro-US que celle de l’opposition.
 2. Selon certaines informations, M. Moussa revient avec des facilités saoudiennes pour organiser une rencontre entre le chef chrétien de l’opposition, Michel Aoun, et le chef du 14-mars, Saad Hariri. Ce dernier avait refusé, lors de la première mission de Moussa, le principe d’une telle réunion proposée par le général Aoun.
 3. Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a laissé entendre que le Conseil de sécurité pourrait se saisir de l’affaire de la présidentielle libanaise en cas d’échec de l’initiative de la Ligue arabe.
 4. Lors de sa tournée régionale, George Bush a lancé des attaques virulentes contre le Hezbollah, la Syrie et l’Iran, et a réitéré son soutien au gouvernement de Fouad Siniora. Il a encouragé les dirigeants des pays qu’il a rencontré à en faire de même.
 5. Le président égyptien, Hosni Moubarak, a établi un lien entre les pressions exercées par la Syrie sur ses amis au Liban pour régler la crise —qu’il résume par ailleurs à l’élection d’un président— et la tenue du sommet arabe à Damas, fin mars. Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, avait déclaré que la Syrie déploie des efforts pour résoudre le problème libanais indépendamment de la tenue du sommet arabe. Une manière de dire que Damas refuse tout marchandage ou chantage à ce sujet.
 6. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud al-Fayçal, a ouvertement demandé à la Syrie d’exercer des pressions sur ses alliés au Liban pour les pousser à faciliter la mise en œuvre du plan de règlement de la Ligue arabe.

Presse libanaise

L’ORIENT-LE JOUR (QUOTIDIEN FRANCOPHONE, PROCHE DU 14-MARS)
La France, tout en appuyant « sans réserve » l’initiative arabe —comme l’a indiqué le président Nicolas Sarkozy—, a fait savoir hier que si la feuille de route de la Ligue arabe ne parvenait pas à être appliquée, « nous retournerons à l’Onu ». Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue saoudien, Saoud el-Fayçal, à Riyad, a aussi indiqué que la France espérait « fortement que ça marchera ». Le prince Fayçal a quant à lui choisi de rappeler à Damas l’influence qu’il exerce au Liban et a exhorté le régime syrien à user de cette influence auprès de l’opposition afin que le plan arabe soit entériné.
C’est dans ce contexte qu’est attendu demain Amr Moussa à Beyrouth avant de se rendre vendredi à Damas puis peut-être à Ryad. Cet énième aller-retour Le Caire-Beyrouth scellera sans doute le sort des recommandations arabes. Cette fois, le secrétaire général de la Ligue arabe s’est fixé pour objectif de « tranquilliser » au mieux l’opposition afin de permettre l’application du premier point de cette feuille de route qui recommande l’élection à la magistrature suprême de Michel Sleimane le plus rapidement possible. Mais, à en croire Michel Aoun, la majorité est en train de placer « à la tête de l’État quelqu’un d’artificiel, qui n’est pas la véritable tête de l’État ». Un signe avant-coureur d’un éventuel changement de cap de l’opposition par rapport au caractère consensuel de la candidature à la présidence de l’actuel commandant en chef de l’armée ?

AD-DIYAR (QUOTIDIEN PROCHE DE L’OPPOSITION)
La formule que Amr Moussa ramène avec lui au Liban est un gouvernement composé de trois tiers : 10 pour le 14-mars, 10 pour l’opposition et 10 pour le président de la République.

Tendances est un bulletin quotidien de veille politique sur le Proche-Orient, réalisé par l’agence New Orient News à Beyrouth. Retrouvez-le sur Voltairenet.org, en versions allemande, arabe, anglaise, espagnole et française. Consultez également Indicators, le bulletin quotidien de veille économique sur le Proche-Orient, disponible en versions anglaise, espagnole et arabe.