Tendances et événements au Proche-Orient

Les Palestiniens résistent au massacre
et aux punitions collectives

Le massacre perpétré par les Israéliens se poursuit à Gaza et la décision de l’État hébreu de renforcer et de généraliser les punitions collectives provoque un véritable désastre humanitaire. Les informations en provenance d’Israël assurent que le blocus total imposé à ce territoire va être consolidé en parallèle avec une intensification des opérations militaires contre les militants et les civils. Les crimes israéliens suscitent une foule de questions et d’observations :
 1. La pertinence et l’utilité des opérations israéliennes font l’objet d’un débat interne. Il semble que ceux qui parient sur la possibilité de voir émerger un courant palestinien « pragmatique » sous la pression des tueries et du blocus ont réussi à imposer leur point de vue au sein des cercles dirigeants israéliens.
 2. Une minorité au sein de l’establishment pense que les massacres et le blocus vont radicaliser davantage la rue palestinienne et affaiblir les partisans du président de l’Autorité, Mahmoud Abbas. Cette minorité plaide pour un dialogue inter-palestinien afin de protéger Abbas et, ensuite, d’entamer des négociations avec un gouvernement d’union nationale.
 3. Les positions officielles arabes restent inchangées. Condamnation timide des crimes israéliens et absence de toute action politique. Dans ce contexte, l’appel du chef du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, à un vaste mouvement populaire et politique de solidarité avec le peuple palestinien pourrait se matérialiser et avoir un effet boule de neige. De la sorte, les pays arabes dits « modérés », rassemblés dans le Groupe de Charm el-Cheikh, pourront esquiver les pressions des États-uniens qui veulent leur arracher un soutien direct et explicite à Ehud Olmert.
 4. Alors que les massacres israéliens se poursuivre, un responsable saoudien a pour la première fois appelé à une reconnaissance d’Israël. Le prince Turki al-Fayçal a proposé d’« inclure Israël à la géographie arabe ».

Presse et agences internationales

• Les hôpitaux de Gaza vont manquer de fioul pour leurs groupes électrogènes et de médicaments pour leurs patients d’ici quelques jours si Israël n’allège pas le blocus qu’il a imposé au territoire palestinien, estiment les organisations humanitaires internationales.
Tout en reconnaissant à Israël le « droit de se défendre », l’Union européenne, qui finançait l’alimentation en fioul —désormais interrompue— de l’unique centrale électrique de Gaza, a condamné lundi ce qu’elle considère comme « une punition collective » et demandé à Israël de reprendre ses livraisons.
La commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, a en outre invité Israël à rouvrir les points de passage —qu’il continue de contrôler malgré son retrait de Gaza en 2005— aux cargaisons d’ordre humanitaire.
L’Égypte, qui a elle aussi invité Israël à mettre fin au blocus, a renforcé sa présence policière au point de passage de Rafah, dont les Palestiniens réclament la réouverture pour les malades nécessitant une hospitalisation.
Le président Hosni Moubarak a téléphoné au Premier ministre israélien et à son ministre de la Défense pour les mettre en garde contre la détérioration de la situation humanitaire dans l’étroite bande côtière peuplée d’un million de personnes.
De son côté, le chef politique du Hamas en exil à Damas, s’est entretenu par téléphone avec le chef de la diplomatie égyptienne Ahmad Aboul Gheit, qui l’a tenu au courant des efforts pour qu’Israël « mette fin immédiatement à cette tragédie » et respecte « son évidente obligation internationale en tant que force occupante ».
Union européenne et Nations unies s’efforçaient d’obtenir qu’Israël laisse immédiatement passer carburant et médicaments. Selon Michèle Mercier, porte-parole de la Croix-Rouge, les hôpitaux de Gaza « ont encore des stocks, mais ils ne vont pas durer plus de deux ou trois jours ». Des secteurs entiers de Gaza ont été plongés dimanche soir dans le noir à la suite de l’arrêt de production de la seule centrale électrique. Les hôpitaux ne procèdent plus qu’à des opérations d’urgence. La plupart des échoppes ont tiré leurs rideaux de fer. Les barques de pêche sont restées à quai.
L’Agence de secours des Nations unies aux réfugiés de Palestinien (UNRWA) a annoncé pour sa part qu’elle allait devoir suspendre peut-être dès mercredi sa distribution de nourriture à 860 000 nécessiteux si Israël n’allégeait pas son blocus. Faute de carburant, la circulation automobile à Gaza était pratiquement inexistante lundi, mais Olmert a estimé que les Gazaouis « pouvaient bien marcher » puisqu’ils avaient « un régime terroriste meurtrier qui ne permet pas au peuple du sud d’Israël de vivre en paix ».

TECHRINE (QUOTIDIEN SYRIEN)
 Ezzeddine Darwiche
Il était prévu que la situation dans les territoires palestiniens, et plus particulièrement à Gaza, soit marquée par des massacres et un désastre humanitaire avant la tournée de George Bush. Voilà que ces prévisions se sont concrétisées pendant et après la visite au Moyen-Orient du président états-unien. L’ampleur de la tragédie ne supporte plus des paroles et des théories sur la nécessité de faire preuve de « réalisme ». Israël dit aux Arabes, par-dessus les corps des martyrs : « Nous ne voulons pas de votre paix ». Pire encore, il intensifie son agression, multiplie les provocations, les rabaisse et salie leurs croyances. Et l’administration Bush le soutient jusqu’aux os. Cela ne suffit-il pas ? Y’a-t-il encore une place pour des excuses ?

YEDIOT AHARONOT (QUOTIDIEN ISRAELIEN)
 Arele Hauffman
Pour éviter tout malentendu, Hassan Nasrallah ne ment pas cette fois non plus. Nous pouvons aussi penser que Nasrallah —qui connait bien les sensibilités de la société israélienne— prévoit d’obtenir un prix élevé (en contrepartie des restes de soldats israéliens que son parti affirme détenir, ndlr). Ce prix est une partie indissociable des atrocités de la guerre.

MAARIV (QUOTIDIEN ISRAELIEN)
 Ben Kessibet
En Israël, on sait que Hassan Nasrallah ne ment pas lorsqu’il affirme détenir les restes de soldats. Et lui-même sait qu’en Israël on est au courant de cette réalité. Pour quelles raisons Nasrallah est-il intervenu de son abri pour brandir à deux reprises en l’espace de quelques jours les restes des corps. En fait, Nasrallah a besoin d’introduire ce facteur dans son équation avec Israël.
L’État hébreu, lui, a visiblement trouvé le courage de reconnaitre que les soldats Eldad Réguev et Odi Goldwasser (capturés par le Hezbollah le 12 juillet 2006) ne sont plus en vie.

LE MONDE (QUOTIDIEN FRANÇAIS, SOCIAL-DEMOCRATE)
Nicolas Sarkozy a prononcé devant les ambassadeurs étrangers réunis à l’Élysée un discours mettant en exergue la nécessité de lutter contre « l’extrémisme religieux » et Al-Qaida, et soulignant l’appartenance de la France à la « famille occidentale ». Le président français a estimé que « les conditions du retour du religieux dans la plupart de nos sociétés » constituaient, au côté du changement climatique, les « deux défis qui contribueront à structurer la société internationale du XXIe siècle, peut-être plus profondément que les idéologies au XXe siècle ».

LIBERATION (QUOTIDIEN FRANÇAIS, OPPOSITION)
Le chef du Hezbollah a choisi un registre des plus morbides pour narguer l’État hébreu : « Ô sionistes, votre armée vous ment. Elle a laissé derrière elle des morceaux de corps de vos soldats dans nos villages et dans nos champs. » C’est dans son fief de la banlieue sud de Beyrouth que Sayyed Hassan Nasrallah est apparu en public, à l’occasion des cérémonies de l’Achoura. Son titre de sayyed fait d’ailleurs de Nasrallah l’un des lointains successeurs de celui que les chiites vénèrent comme le « Prince des martyrs ». Il a pris la tête de la procession, qui réunissait des légions de fidèles tout en noir -un million d’hommes, de femmes et d’enfants, selon la chaîne de télévision Al-Manar. Ces derniers mois, il pouvait sembler en perte de vitesse face à des responsables encore plus durs, comme Naïm Qassem ou Imad Moughnieh. Cette fois, il est apparu moins charismatique, plus tendu. Il a dû se lancer dans une surenchère verbale qui l’a porté à critiquer les pays arabes engagés dans une médiation au Liban. Le Hezbollah s’est encore durci depuis la guerre de l’été 2006. A présent, il apparaît plus monolithique que jamais. Les nuances qui perçaient dans les propos des différents responsables ne s’expriment plus. Le conflit a aussi transformé l’image de Nasrallah, le faisant apparaître comme un chef plus religieux que politique.

LE PARISIEN (QUOTIDIEN POPULAIRE FRANÇAIS)
 Entretien avec la pasionaria d’Al-Qaida, Fatiha Mejjati, dite la « veuve noire », car elle est le veuve de Karim Mejjati, soupçonné d’être le cerveau des attentats de Madrid et de Casablanca
« Le sanctuaire français n’existe plus. La politique étrangère de la France s’aligne sur celle des États-Unis. La France ne sera donc plus épargnée. Nicolas Sarkozy est devenu le jumeau de George W. Bush. L’indépendance politique de la France n’existe plus comme sous le président Jacques Chirac. La France est donc une cible prioritaire. (…) Il est clair que la France sera bientôt punie. La France est déjà menacée comme tous les pays qui font allégeance aux Etats-Unis. Des troupes françaises sont d’ailleurs toujours présentes en Afghanistan, sainte terre d’islam, et doivent se retirer sinon vous devez vous attendre à des représailles. Le voyage de votre président à Kaboul a provoqué un déclic. Al-Qaïda tient toujours sa parole. Quand on fait la guerre, il faut s’attendre à recevoir la guerre. Quand Sarkozy va en Arabie saoudite, c’est pour vendre des armes contre les musulmans. Cette politique vous expose dangereusement alors que vous pourriez vivre en paix. »

LES ECHOS (QUOTIDIEN ECONOMIQUE FRANÇAIS)
Le président de Renault, Carlos Ghosn, doit signer aujourd’hui en Israël un accord de coopération avec l’investisseur Shai Agassi dans le domaine des véhicules électriques. Le projet « Project better Place » doit permettre de tester des véhicules électriques sur place, où le gouvernement a marqué son soutien à ce type de véhicules.

LE TEMPS (QUOTIDIEN SUISSE)
A Istanbul, les organisateurs ont eu du mal à faire respecter le silence. Installés devant les locaux du journal arménien Agos, ils ont été régulièrement interrompus par un seul et même slogan, « Etat assassin, tu rendras des comptes ». Un an après la mort du journaliste arménien Hrant Dink, assassiné le 19 janvier 2007 par un jeune homme lié aux milieux ultra-nationalistes, les 8000 personnes venues lui rendre hommage samedi oscillaient entre peine, frustration et colère.

EL PAIS (QUOTIDIEN ESPAGNOL, MAJORITE PARLEMENTAIRE)
Selon un rapport [Voir document joint] du Conseil européen des relations étrangères (un think tank homologue à son homonyme états-unien), l’impact de l’Union européenne en Afghanistan est dérisoire, faute de coordination entre les États membres. Le think tank préconise une augmentation des troupes de l’Otan et des budgets de reconstruction.

ABC (QUOTIDIEN MONARCHISTE ESPAGNOL)
Le gouvernement d’Ehud Olmert a vivement réagi au discours morbide d’Hassan Nasrallah en déclarant qu’il ne négocierait pas avec « le boucher de Beyrouth ». « Je ne sais pas pourquoi il continue de respirer, nous devrions l’avoir liquéfié depuis longtemps. Je propose de le tuer », a commenté le ministre Yitzhak Cohen. « Il a dépassé toutes les lignes rouges de l’inhumanité, nous n’avons pas besoin de négocier avec lui, nous devons le détruire », a poursuivi le ministre Meir Sheetrit.

EL MUNDO (QUOTIDIEN ESPAGNOL, OPPOSITION)
Progressivement Al Qaeda gagne des adeptes dans la Bande de Gaza. Vêtus à la mode afghane, les militants de la Jaish al Umma (Armée nationale) veulent imposer le califat universel. Ils ont attaqué le Collège américain international à l’occasion de la visite de George Bush dans les territoires.

THE TIMES (QUOTIDIEN BRITANNIQUE, GROUPE MURDOCH)
Dès son arrivée à New Delhi, le Premier ministre britannique Gordon Brown a affirmé que l’Inde —la plus grande démocratie du monde— devait obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations-Unies.

THE GUARDIAN (QUOTIDIEN BRITANNIQUE, MAJORITE PARLEMENTAIRE)
Le Guardian a interrogé de nombreux anciens responsables britanniques à propos de l’échec irakien. Il ressort de ces témoignages que, contrairement aux affirmations actuelles du gouvernement, les Britanniques n’ont pas plus anticipé la situation politique que les États-uniens. Les anciens responsables interrogés soulignent qu’il existait de nombreux plans de gestion des réfugiés et de planification économique, mais que la réaction des Irakiens à l’occupation n’avait pas été prévue. On se contentait de considérer qu’ils étaient éduqués à la britannique et de manière laïque. Personne n’avait envisagé l’émergence d’organisations comme celle de Moktada el-Sadr.

LA PRESSE CANADIENNE (QUOTIDIEN CANADIEN FRANCOPHONE)
L’ambassadeur d’Israël à Ottawa, Alan Baker, s’est déclaré choqué par la mention de son pays dans la liste des États pratiquants la torture figurant dans un manuel diplomatique. « Israël ne pratique pas la torture, c’est interdit par la loi israélienne. » a-t-il indiqué. L’ambassadeur des États-Unis, David Wilkins, a trouvé quant à lui ce manuel « offensant ». « C’est franchement absurde », a-t-il expliqué d’accuser son pays de pratiquer la torture. En définitive, le ministre des Affaires étrangères, Maxime Bernier, a annoncé que le manuel serait révisé et que les noms d’Israël et des États-Unis allaient en être retirés.

WASHINGTON POST (QUOTIDIEN ÉTATS-UNIEN)
Le Pentagone envisage de nommer le très bushiste général David Patreus, commandeur suprême de l’Otan. Il pourrait de la sorte veiller à l’implication des Européens en Afghanistan et compléter son expérience en vue de devenir le prochain chef d’état-major interarmes. Cependant, cette nomination romprait le duo efficace qu’il forme avec l’ambassadeur Ryan Crocker en Irak. Patreus pourrait être remplacé, comme commandant en chef en Irak, par le général Stanley A. McChrystal, actuel chef des opérations spéciales secrètes en Irak, ou par le général Peter W. Chiarelli, un proche du secrétaire à la Défense Robert Gates.

Audiovisuel international

CHAINE SATELLITAIRE SYRIENNE
Le président Bachar al-Assad a officiellement donné le coup d’envoi à l’année culturelle arabe qui s’est choisie Damas comme capitale en 2008. Dans un discours prononcé à l’occasion, le chef de l’État a affirmé que Damas était non seulement la capitale de la culture mais aussi celle de la résistance.

Tendances et événements au Liban

Le plan arabe dans l’impasse

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a quitté Beyrouth sur un constat d’échec, laissant derrière lui un climat lourd et inquiétant. _ L’impasse s’est traduite par un treizième report de la séance de l’élection présidentielle —au 11 février—. Les développements des dernières 48 heures se sont articulés autour des points suivants :
 1. Le front politique avec Israël s’est réchauffé après l’apparition publique du secrétaire général du Hezbollah qui, pendant quarante minutes a défilé dans Beyrouth, conduisant une foule estimée à plusieurs centaines de milliers de personnes à l’occasion de la cérémonie commémorant le martyre de l’imam Hussein. Dans le discours qui a suivi, Sayyed Hassan Nasrallah a révélé que son parti conservait les restes de corps de plusieurs soldats israéliens tués lors de la guerre de juillet-août 2006. Le chef de la Résistance a lancé une sévère mise en garde à Israël contre la poursuite de l’enlèvement de bergers et de cultivateurs libanais au Liban-Sud.
 2. Un flou entoure le plan arabe de règlement de la crise libanaise, surtout que Amr Moussa a clairement adopté l’explication avancée par le 14-mars pro-US sur la composition du gouvernement d’union nationale (13 portefeuilles pour le 14-mars, 10 pour l’opposition et 7 pour le président de la République). L’opposition, elle, a affirmé que la seule interprétation est un gouvernement composé de trois tiers de dix ministres pour chacune des trois parties.
 3. Des informations contradictoires font état de délibérations entre plusieurs pays arabes pour la tenue d’un mini-sommet consacré à la crise libanaise. Cette réunion regrouperait l’Arabie saoudite, l’Égypte, la Syrie, Oman et le Qatar. Son objectif serait de relancer l’initiative arabe.
 4. Les indices sur une éventuelle internationalisation de la crise libanaise se multiplient en dépit du démenti de l’ambassadeur des États-Unis. Toutefois, les informations en provenance de Paris font état de deux scénarios : retour des démarches françaises en complément aux efforts arabes ; ou transfert du dossier de la crise libanaise au Conseil de sécurité. Le ton du président Nicolas Sarkozy, qui a critiqué la décision de Nabih Berry de reporter la séance de l’élection constitue, aux yeux de nombreux analystes, un indice de l’état d’esprit des puissances occidentales et de leur penchant à internationaliser la crise.
 5. Sayyed Hassan Nasrallah a annoncé que l’opposition ne perdra pas de temps et agira très vite en cas d’échec des médiations de bons offices.

Presse libanaise

• L’explosion d’une grenade a endommagé une voiture appartenant à l’épouse d’un magistrat et a provoqué l’incendie d’un autre véhicule à Beyrouth, sans faire de blessés, selon la police. La déflagration a été causée par une grenade lancée par des inconnus dans une rue du quartier de Mousseitbé, à Beyrouth-Ouest.
La voiture appartenant à l’épouse du juge Ahmed Oueidat, adjoint du procureur militaire, a pris feu et ses vitres ont volé en éclats. Un autre véhicule stationné à proximité et appartenant à un proche d’un général libanais en détention depuis l’assassinat en février 2005 de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri a aussi été incendié.
Une enquête policière a été ouverte afin de déterminer si l’attaque visait les proches du procureur ou la famille du général Moustapha Hamdane, ancien chef de la Garde républicaine. Le général est incarcéré en compagnie de trois autres généraux. Aucune charge n’est retenue contre eux et un récent rapport du comité des droits de l’homme de Genève qualifie leur détention de « politique ».

• La DCA libanaise a ouvert le feu en direction d’avions israéliens qui survolaient le sud du Liban. C’est la deuxième fois que l’armée libanaise tirait sur des appareils israéliens violant l’espace aérien libanais depuis le cessez-le-feu conclu sous l’égide de l’Onu, en août 2006. « Un certain nombre d’avions ennemis ont violé l’espace aérien lundi, volant à une altitude moyenne au-dessus de la ville de Tyr et de la ville de Naqoura », a expliqué un haut responsable militaire.
Des avions israéliens pénètrent fréquemment dans l’espace aérien libanais. L’armée avait tiré sur des appareils israéliens en octobre. Il s’agissait de la première action militaire depuis le conflit de 2006.

Audiovisuel libanais

AL-MANAR (CHAINE DU HEZBOLLAH)
 Extraits du discours prononcé samedi par le chef du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah
Si Israël lance une nouvelle guerre contre le Liban, nous lui promettons une guerre qui changera la face de toute la région.
Les Israéliens n’ont pas un commandement politique et militaire efficace pour lancer une guerre contre le Liban. Mais s’ils le font, la Résistance est prête à y faire face.
Je suis surpris d’entendre les leaders arabes parler de majorité et de minorité, et de démocratie au Liban, alors que leurs régimes ne connaissent ni majorité, ni minorité, ni démocratie.
Ô sionistes, votre armée vous ment. Votre armée a laissé derrière elle des morceaux de corps de vos soldats dans nos villages et dans nos champs. Nos moujahidine avaient pour habitude de combattre les sionistes, de les tuer et de récupérer des restes de leurs corps. Je le dis aux Israéliens, Nous avons des têtes, des mains, des pieds et nous avons un cadavre presque complet de la tête jusqu’au bassin. Qu’a dit l’armée israélienne à la famille de ce soldat ?
Les attaques contre les civils libanais aux frontières libanaises constituent une humiliation pour une nation et un peuple. On ne peut pas rester silencieux sur cette question et il faudra s’y confronter un jour prochain. Nous le ferons bientôt.

titre documents joints


« Afghanistan : Europe’s Forgotten War », European Council on Foreign Relations.


(PDF - 212.1 kio)