Je ne suis pas surpris de voir les gens quitter la CIA. Leur travail lors de la décennie passée a été présenté par une longue série de commissions du Congrès ou présidentielles comme des échecs. En fait, ce qui est surprenant, c’est que ce grand nettoyage n’ait pas eu lieu plus tôt. Je le demande depuis le 12 septembre 2001.
Certains de ces analystes déchus se plaignent via des fuites dans les médias ou des livres « anonymes » que nous avons perdu de vue la guerre au terrorisme. Pourtant, de quoi a traité l’interminable campagne présidentielle si ce n’est de ça ? Ils continuent d’affirmer que certaines de nos actions anti-terroristes les plus vigoureuses n’ont fait qu’empirer les choses et que nous devrions nous attaquer aux « racines » du terrorisme : le soutien états-unien aux régimes corrompus au Moyen-Orient et à Israël. De telles affirmations montrent à quel point leur analyse est erronée.
Je suis favorable à la fin du soutien aux régimes corrompus, mais je ne crois pas que cela fera des jihadistes des amis. Il serait par contre moralement écœurant et contre-productif d’abandonner une société démocratique comme Israël. Pour vaincre le terrorisme, il faut tuer des terroristes et soutenir la liberté. J’ai régulièrement rappelé que la CIA n’avait pas d’agent en Irak le 11 septembre 2001, cela montre l’étendue de leur échec.

Source
USA Today (États-Unis)

« War on terror is on track », par Michael Ledeen, USA Today, 15 novembre 2004