Tendances et événements au Proche-Orient

L’impuissance d’Israël se confirme

Confusion et embarras caractérisent les débats internes en Israël après l’attaque contre l’Institut talmudique Merkav Harav, jeudi 6 mars. L’inquiétude qui règne sur la scène israélienne a trouvé son expression dans le rapport des agences de renseignement examinés dimanche par le gouvernement (Voir ci-dessous). Une lecture des derniers développements permet de noter les observations suivantes :
 1. Sur le terrain, le gouvernement a décidé de poursuivre le blocus imposé à la Bande de Gaza ainsi que les assassinats de militants dans ce territoire et en Cisjordanie. Sur le plan des négociations avec l’Autorité palestinienne, le blocage est appelé à persister, surtout après la décision du gouvernement d’Ehud Olmert d’autoriser la construction de 750 nouveaux logements dans les colonies de Cisjordanie. L’impasse est la meilleure description de l’état des pourparlers, comme l’a affirmé une source dirigeante palestinienne.
 2. Au sujet des négociations indirectes menées par Israël avec le Hamas via l’Égypte, le mouvement de la Résistance veut poser les bases d’une nouvelle équation : La suspension des tirs de roquettes est tributaire de l’arrêt des punitions collectives imposées à la population et des assassinats de responsables et de militants palestiniens.
 3. Le débat en Israël montre que l’État hébreu a besoin davantage de temps pour mettre les colonies du sud du pays à l’abri des roquettes palestiniennes, en attendant la mise en place d’un réseau coûteux de batteries anti-missiles qu’Ehud Barak, le ministre de la Défense, a appelé le « Dôme de fer ». Mais de nombreux experts et journalistes spécialisés affirment qu’il serait illusoire de miser sur la réussite d’un tel projet, et soulignent par ailleurs les limites de l’option de l’invasion terrestre au vu des résultats plus que modestes enregistrés lors de l’attaque contre le camp de Jabaliya, à Gaza. Pourtant, des unités d’élite, entraînées par Ehud Barak à de nouvelles techniques de combats, ont été engagées dans cette offensive.
 4. Deux courants commencent à se dessiner distinctement en Israël : celui qui appelle à des négociations avec le Hamas et celui qui, regroupé autour du Likoud, préconise une invasion généralisée, faisant assumer à MM. Olmert et Barak la responsabilité du dernier échec face au Hamas.

Presse et agences internationales

• Deux anciens députés et trois militants appartenant à la communauté chiite au Koweït ont été placés en détention pour leurs liens présumés avec le Hezbollah-Koweït, une organisation qui serait liée au Hezbollah libanais, a annoncé l’un de leurs avocats.
La police a également arrêté pour les mêmes raisons un dirigeant chiite de premier plan, cheikh Hussein al-Maatouq. Dimanche soir, plusieurs centaines de personnes ont manifesté devant le siège des services secrets, au sud de la capitale, où M. Maatouq est détenu. Ce rassemblement a été dispersé dans le calme par des centaines de membres des forces spéciales. Les deux anciens députés sont Abdoulmohsen Jamal, qui s’est présenté de lui-même dimanche, et Nasser Sorkouh, qui avait été arrêté mardi dernier. Parmi les trois autres interpellés se trouve notamment Fadhel Safar, un conseiller municipal.
Ces actions interviennent trois semaines après le rassemblement organisé dans la capitale koweïtienne à la mémoire du chef militaire du Hezbollah, Imad Mughniyé, tué à Damas le 12 février.

• Un rapport d’évaluation des différents services de renseignement et de sécurité israéliens sur les « menaces » qui pèsent sur Israël a été examiné dimanche par le gouvernement d’Ehud Olmert. Selon le rapport, « la principale menace stratégique vient de l’Iran, de son programme nucléaire et du rôle pivot que ce pays joue au sein de l’axe des pays arabes et musulmans radicaux ». « L’Iran continue de développer sa capacité nucléaire, faisant fi de manière flagrante des résolutions internationales tout en poursuivant également le développement de ses missiles balistiques à longue portée », souligne le rapport. Les services de renseignements ont noté par ailleurs « un renforcement de la coopération et des liens militaires entre l’Iran et la Syrie, d’une part, entre le Hezbollah et les organisations terroristes palestiniennes, d’autre part ». « Les chances de l’initiative d’une attaque d’envergure contre Israël courant 2008 sont faibles. Toutefois, selon eux, celles d’une reprise des hostilités du Hezbollah contre Israël s’accroissent ».
« Le front le plus actif actuellement est le front de Gaza avec les tirs de roquettes et le terrorisme du Hamas », ont souligné les services de renseignements. « Dans le cas où Israël lancerait une opération d’envergure à Gaza, cela pourrait générer des violences sur d’autres fronts, et particulièrement de la part du Hezbollah ». « Le Hamas est encore très puissant en Cisjordanie et il y a un vrai risque qu’il en prenne le contrôle ».
Les rapports entendus par le gouvernement ont été présentés par le Mossad (services de renseignement), les renseignements militaires (Aman), le service d’évaluation des Affaires étrangères, la police et le Shin Beth (service de Sécurité intérieure).

• Deux réformateurs saoudiens Abdallah et Issa al-Hamed ont été incarcérés ce week-end en Arabie saoudite pour purger des peines de prison prononcées à leur encontre. Abdallah al-Hamed, un ancien professeur de loi islamique, et son frère Issa, avaient été condamnés en novembre 2007 respectivement à six et quatre mois de prison pour avoir encouragé, en juillet 2007, une manifestation de femmes protestant contre la détention de leurs maris ou frères pour leur implication présumée dans des violences ayant frappé le royaume wahhabite à partir de mai 2003. Ils étaient également accusés d’avoir forcé un cordon de police lors de l’arrestation d’une des participantes à cette manifestation. Leurs peines ont été confirmées en appel en février, mais les deux hommes étaient jusqu’à ce jour restés en liberté.

MENA (AGENCE DE PRESSE EGYPTIENNE)
Un haut responsable du ministère israélien de la Défense, Amos Gilad, s’est entretenu dimanche au Caire avec des responsables égyptiens de la situation dans la bande de Gaza, a indiqué le porte-parole de la présidence Sleimane Awad. La visite « s’inscrit dans le cadre des efforts de l’Égypte pour calmer la situation entre les Palestiniens et les Israéliens, pour mettre fin à l’escalade israélienne et lever le blocus pour réduire les souffrances des habitants de Gaza », a affirmé M. Awad. Le général Gilad, conseiller politique au ministère israélien de la Défense, doit rencontrer le chef des services de renseignement égyptiens, Omar Sleimane. Ce dernier a récemment reporté une mission en Israël pour protester contre les attaques meurtrières israéliennes à Gaza.

SUNDAY TIMES (HEBDOMADAIRE BRITANNIQUE)
Le Hamas a envoyé des centaines de ses combattants suivre un entraînement en Iran et en Syrie durant les deux dernières années, a affirmé un haut responsable du mouvement islamiste palestinien. Parlant sous le couvert de l’anonymat, ce responsable a souligné que les combattants suivent un entraînement sur des armes hautement sophistiquées. « Le programme est destiné à renforcer les capacités des militants sur le terrain », a ajouté le responsable. « Nous envoyons à Téhéran les combattants les plus qualifiés qui deviendront ensuite eux-mêmes des entraîneurs », poursuit-il. Plus de 300 combattants du Hamas ont suivi un entraînement en Iran jusqu’à ce jour. Le responsable palestinien interrogé affirme que 650 autres militants ont suivi un programme similaire à Damas sous la supervision de combattants entraînés à Téhéran. Selon lui, les militants reviennent dans les territoires palestiniens avec une plus grande connaissance sur les roquettes et des tactiques de guerre similaires à celles du Hezbollah. Il a par ailleurs ajouté que les combattants du Hamas s’identifient à ceux du Hezbollah. « Nous n’avons pas de chars, ni d’avions. Nous sommes des combattants de rues et nous utiliserons nos propres tactiques », a-t-il conclu.

FARS (AGENCE DE PRESSE IRANIENNE)
Javad Vaïdi, l’adjoint du chef des négociateurs nucléaires iraniens, a déclaré que l’Iran refuse de négocier sur son programme nucléaire avec les grandes puissances sous la menace. « Le temps où l’on pouvait utiliser la politique de la carotte et du bâton est révolu », a affirmé M. Vaïdi, qui est membre du Conseil suprême de la Sécurité nationale, en marge d’une conférence officielle organisée sur la coopération entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). « S’ils veulent négocier réellement, dans des conditions équitables et en tenant compte des intérêts des deux parties, ils doivent d’abord renoncer à la menace », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le chef de la diplomatie, Manouchehr Mottaki, a éludé une question sur des discussions éventuelles entre l’Iran et le chef de la diplomatie européenne Javier Solana. « Nous avons toujours été partisans de négociations ayant un objectif précis, un programme défini, et assurées de donner des résultats », a déclaré M. Mottaki. « Dorénavant, nous sommes prêts à discuter de toute proposition dans ce cadre-là, notamment des questions importantes du monde, y compris des différents problèmes, comme celui de l’occupation et de la volonté de certains pays de dominer les autres », a-t-il ajouté.

LE FIGARO (QUOTIDIEN FRANÇAIS, MAJORITE PARLEMENTAIRE)
 Entretien avec le président israélien Shimon Peres
« Je ne connais aucun autre pays qui ait autant aidé Israël que la France. Ma visite à Paris résume 60 années de l’histoire d’Israël, durant lesquelles la France a joué un rôle extrêmement important. Je suis venu lui dire merci. Pendant l’Occupation, la France a sauvé beaucoup de juifs. Et ensuite, lors de la naissance d’Israël, la France a joué un rôle majeur. Grâce à elle, nous avons pu acquérir des armes pour défendre nos vies. Les relations bilatérales ne pourraient être meilleures. Nicolas Sarkozy a renouvelé l’Alliance atlantique en renouant avec les États-Unis et a donné un nouvel élan aux relations avec Israël. »

AGENCE CHINE NOUVELLE (AGENCE DE RPESSE CHINOISE)
Les forces de l’ordre ont démantelé fin janvier un groupe séparatiste qui préparait des attentats au Xinjiang et contre les Jeux Olympiques qui doivent être organisés à Pékin en août. Ce groupe aurait été lié à une organisation classée terroriste par les Nations unies en 2002, le Mouvement islamique du Turkestan oriental (ETIM).

• Les socialistes de José Luis Rodriguez Zapatero ont nettement gagné les législatives hier en Espagne face aux conservateurs de Mariano Rajoy. Le Parti socialiste (PSOE) l’emporte à la majorité relative, augmentant son score de 2004 et se rapprochant de la majorité absolue de 176 députés, ce qui assurerait à José Luis Rodriguez Zapatero un second mandat. Les socialistes du chef du gouvernement sortant obtiendraient entre 163 et 176 sièges sur un total de 350 (164 sièges en 2004), contre 145 à 152 sièges pour le PP (148 en 2004).

Audiovisuel international

ABC (CHAINE ÉTATS-UNIENNE)
 Invité : Howard Dean, président du Parti démocrate
« Le fait que nous soyons divisés est la seule chose qui puisse nous faire battre. John McCain ne correspond pas du tout au président qu’il faut en ce moment. Il a tort sur la guerre en Irak, il a tort sur l’économie, il a tort sur la couverture santé. Pour le battre, le Parti démocrate doit absolument respecter les règles établies à l’avance pour désigner son champion, afin que le camp perdant (celui de Barak Obama ou de Hillary Clinton) soit persuadé qu’il a été traité équitablement. Deux solutions sont possibles : inviter les délégués élus en janvier (en Floride et au Michigan, ndlr) mais en les répartissant à 50-50 entre Mme Clinton et M. Obama, ou organiser un nouveau scrutin par correspondance. Les responsables locaux travaillent dur pour élaborer une proposition que j’entends présenter aux deux camps. Je suis prêts, en dernier recours, à m’asseoir avec les deux candidats et essayer de trouver comment faire la paix et organiser une convention qui fonctionne. »

Tendances et événements au Liban

Le discours de guerre recule, l’entente piétine

La séance de l’élection présidentielle prévue au Parlement, demain mardi, va probablement être reportée à une date ultérieure précédant le sommet arabe de Damas, les 29 et 30 mars. Le paysage politique libanais présente les données suivantes :
 1. Les démarches de la Ligue arabe pour tenter de régler la crise libanaise sont gelées, tandis que les positions de responsables égyptiens accusant l’opposition de torpiller toutes les solutions se multiplient. Ces déclarations suscitent des interrogations sur le sérieux des efforts menés par les pays arabe pour tenter de résoudre le problème libanais avant le sommet de Damas. Car de tels propos n’ont qu’un seul résultat immédiat : compliquer la situation au Liban.
 2. Les signaux émis par Israël et les États-Unis montrent que l’État hébreu se débat dans une situation d’impuissance totale après l’échec de ses troupes à stopper les tirs de roquettes, malgré le massacre qui a fait 130 morts et des centaines de blessés dans les rangs des Palestiniens. A la lumière de ces observations, de nombreux responsables de l’opposition libanaise ont écarté une guerre imminente d’Israël contre le Liban, bien que le rapport des services de renseignements israéliens désigne la Résistance libanaise comme l’ennemi numéro 1 de l’État hébreu.
 3. Au le plan politique interne, le débat s’articule toujours autour du découpage électoral, après le rejet de celui de 1960 par le Patriarche maronite, bien qu’il l’ait défendu pendant 20 ans. Certains responsables de l’opposition libanaise ont indiqué que tout amendement de la loi de 1960 ira dans le sens de circonscriptions plus larges et non plus réduites, comme le souhaite le patriarche. Des sources du Courant patriotique libre du général Michel Aoun (la principale composante chrétienne de l’opposition) ont catégoriquement refusé que la nouvelle loi électorale soit confectionnée sur mesure pour servir les intérêts du pouvoir, comme cela était le cas pendant les 15 ans de tutelle syrienne.
 4. De nouveaux scandales impliquant le gouvernement de Fouad Siniroa commencent à éclater. Après l’affaire du détournement des fonds destinés à la reconstruction des villes et villages détruits lors de la guerre israélienne de l’été 2006, il est maintenant question d’accorder des licences de transport aérien à des proches du pouvoir.

Déclarations et communiqués

 , SAMIR GEAGEA, CHEF CHRETIEN DU 14-MARS PRO-AMERICAIN
« Ma visite aux États-Unis a été programmée il y a trois mois et n’a rien à voir avec les évènements actuels. Le but essentiel de nos entretiens est de demander à l’Administration américaine de soutenir encore et encore le gouvernement libanais. Car compte tenu des tensions dans la région, le Liban est stratégiquement un petit pays, quoique grand par son peuple et son histoire. Il a besoin d’avoir des amis à l’extérieur, dont notamment les États-Unis. Je n’attends rien de précis lors de cette visite. Et je n’œuvre pas pour obtenir quelque chose de précis. J’espère arriver à convaincre les dirigeants américains de renforcer leur soutien au Liban durant cette période difficile que vit le Moyen-Orient et durant la prochaine étape. Comment cela pourrait-il se traduire d’une manière tangible ? J’ai plusieurs suggestions à proposer mais je ne sais évidemment pas lesquelles l’Administration américaine retiendra ou ne retiendra pas (…) En filigrane, je vais essayer d’obtenir que le Liban soit tenu à l’écart des dissensions et des conflits régionaux qui sont lourds à supporter. À cause de sa structure, son histoire, sa géographie et son système politique, il peut aspirer à ce statut. »

 SLEIMANE FRANGIE, CHEF CHRETIEN DE L’OPPOSITION
« Une frappe contre la Syrie et l’Iran pourrait renforcer ces deux pays au lieu de les affaiblir, et les Américains paieront le prix. Je réaffirme la volonté de l’opposition d’élire le général Michel Sleimane à la présidence de la République. Nous irons aux élections à condition que la loi électorale basée sur le caza soit adoptée. Les circonstances son propices à une guerre. La seule façon de l’éviter est l’unité nationale. »

 MOHAMMAD FNEICH, MINISTRE DEMISSIONNAIRE MEMBRE DU HEZBOLLAH
« Certains pôles du 14-mars ne trouvent pas honteuse la présence des navires US au large. Au contraire, ils invitent les autres à l’approuver. Le pouvoir à deux alternatives : soit accepter les concessions présentées par l’opposition en vue d’une solution, soit organiser des élections législatives anticipées. »

 MOHAMMAD RAAD, CHEF DU BLOC PARLEMENTAIRE DU HEZBOLLAH
« Les États-uniens sont à l’origine de l’échec de l’initiative arabe que l’opposition est soucieuse de voir réussir. Le sommet arabe de Damas aura bien lieu, l’étau des pressions américaines se desserre, et il faut en profiter pour réaliser un compromis interne. »

 HASSAN FADLALLAH, DEPUTE DU HEZBOLLAH
« Les États-Unis profitent des divisions internes pour faire réussir leur plan, et l’arrivée de leurs navires est un message d’appui à leurs alliés au Liban (…) La guerre (civile, ndlr) ne peut être une solution. La seule solution envisageable est politique à travers une entente découlant du dialogue. »

 NASSER KANDIL, ANCIEN DEPUTE DE BEYROUTH (OPPOSITION)
« Il est peu probable qu’Israël se lance dans une nouvelle aventure de guerre contre le Liban. La carte de la force a été brûlée. Samir Geagea rentrera bredouille des États-Unis, après que le fer de lance US eut été brisé suite à la défaite israélienne à Gaza. »

 WIAM WAHHAB, ANCIEN MINISTRE (OPPOSITION)
« Au cas où il n’y aurait pas d’élection présidentielle en 2008, en 2009, le général Michel Aoun sera président de la République. Que les choses soient claires : si vous voulez une élection présidentielle, nos conditions sont bien connues, et il faut que vous en discutiez avec le général Michel Aoun, mais si vous persistez dans vos atermoiements, notre candidat sera le général Aoun et nous l’élirons au courant de l’année 2009 (…) Israël prépare une nouvelle guerre, mais cela ne signifie pas qu’elle est imminente, parce que les Israéliens ont été battus à Gaza et que la bataille se déroule dorénavant dans l’intérieur palestinien. Le pouvoir au Liban mise sur une frappe dirigée contre la Syrie et l’Iran, mais dans ce cas, la guerre dépasserait toutes les limites et s’étendrait à tous les pays, notamment ceux du Golfe qui paieront le prix fort. »

 WAËL BOU FAOUR, DEPUTE DU BLOC DE WALID JOUMBLATT (14-MARS)
« La situation actuelle ne peut déboucher que sur une confrontation de grande envergure ou sur un compromis global. Malheureusement, les choses ne sont pas mûres pour un compromis alors que le contexte est favorable à une confrontation. Toutefois, il n’y aura pas de guerre civile au Liban. Certaines parties refusent la guerre car elles cherchent à ériger un État indépendant et à instaurer la paix civile. D’autres parties rejettent également la confrontation, car cette dernière nuirait à leur position. Si l’initiative de la Ligue, qui a perdu sa vigueur initiale, n’est pas appliquée avant le sommet de Damas, la communauté arabe adoptera des positions d’une rare sévérité à l’égard de l’axe syro-iranien. »

Tendances est un bulletin quotidien de veille politique sur le Proche-Orient, réalisé par l’agence New Orient News à Beyrouth. Retrouvez-le sur Voltairenet.org, en versions allemande, arabe, anglaise, espagnole et française. Consultez également Indicators, le bulletin quotidien de veille économique sur le Proche-Orient, disponible en versions anglaise, espagnole et arabe.