Le quotidien australien Sydney Morning Herald a publié des témoignages, en juillet 2004, affirmant qu’Iyad Allaoui avait abattu de sang froid sept prisonniers lors d’une visite d’un poste de police, quelques jours seulement avant d’être nommé premier ministre de l’Irak par la puissance d’occupation. Ces témoignages décrivaient les prisonniers comme menottés, les yeux bandés face à un mur de prison. Iyad Allaoui aurait démandé un revolver et les aurait abattus d’une balle dans la tête, en tuant six et en blessant gravement un autre, avant de déclarer : « Voilà comment il faut s’occuper des terroristes ».
Seules quelques agences ont repris l’histoire, alors que la presse états-unienne en restait prudemment à l’écart, l’estimant probablement trop énorme compte tenu de la situation. Jon Lee Anderson, envoyé à Bagdad pour The New Yorker, a décidé de briser la glace dans la dernière édition du magazine. Il affirme ainsi avoir recueilli un nouveau témoignage confirmant chaque détail, cette fois en provenance d’un responsable états-unien, par l’intermédiaire d’un ancien ministre jordanien.