Le discours lu par Barack Obama à l’université du Caire, le 4 juin 2009, a été préparé lors d’une réunion secrète à la Maison-Blanche, vendredi 29 mai. L’ébauche du texte y a été présentée et discutée.

La réunion, qui a duré une heure et demie, a été préparée par Michael McFaul. En principe, ce dossier ne ressort pas de ses attributions officielles, à savoir les questions russes au Conseil de sécurité nationale. Mais en réalité McFaul est aussi le superviseur de la National Endowment for Democracy, l’agence chargée de la corruption des partis politiques et des syndicats dans le monde. Il a rédigé le court passage où le président regrette la prétention de son prédécesseur d’imposer la démocratie par la force en Irak.

McFaul avait convié quatre autres membres du Conseil de sécurité nationale, tous juifs sionistes :
 Mara Rudman, alors n°3 du Conseil, elle vient de rejoindre l’équipe de George Mitchell et surpervise toutes les actions secrètes au Proche-Orient. Elle est membre de l’AIPAC, le lobby pro-Israélien.
 Daniel Shapiro, directeur Proche-Orient, membre de l’AIPAC.
 Denis McDonough, directeur des Communications stratégiques.
 Benjamin Rhodes, le jeune rédacteur du rapport de la Commission sur le 11-Septembre. Durant la campagne présidentielle, il a corrigé tous les discours d’Obama de manière à ce qu’il ne commette pas de faux pas sur le 11-Septembre ou à propos d’Israël.

McFaul avait également convié des experts extérieurs :
 Karim Sadjadpour, spécialiste de l’Iran à la Carnegie Endowment for International Peace.
 Ghaith Al-Omari, un ancien conseiller de Mahmoud Abbas devenu expert à la New America Foundation.
 Vali Nasr, spécialiste des mouvement chiites et conseiller de Richard Holbrooke.
 Shibley Telhami, du Saban Center for Middle East Policy à la Brookings Institution.

Ces quatre experts ont monopolisé les plateaux télé US dans les jours précédant le discours officiel pour en souligner à l’avance l’importance.