Considéré comme moins intolérant que les autres États, la Californie n’en a pas moins été, en 1992, le lieu d’émeutes raciales faisant 20 000 blessés et 50 morts, jusqu’à la proclamation de la loi martiale par le président George H. Bush (le père). Sur injonction judiciaire, le 22 février 2005, l’État de Californie vient de renoncer à la ségrégation ethnique qu’il pratique dans ses prisons depuis toujours.
Les États-Unis sont devenus le premier État policier au monde, avec plus de 2 millions de détenus pour moins de 300 millions d’habitants, soit un taux d’incarcération 6 fois plus important que la Chine, habituellement conspuée à ce sujet. Cette répression est racialement discriminatoire et touche prioritairement les hommes noirs. Depuis 2000, le nombre d’homme noirs emprisonnés (791 000) est supérieur au nombre d’hommes noirs suivant des études universitaires (603 032). Comme à l’époque du Goulag stalinien, le système carcéral états-unien est devenu un élement essentiel de l’économie. Avec ses 523 000 salariés, il est le troisième employeur du pays après le département de la Défense et General Motors. Mais si l’on compte l’exploitation du travail des prisonniers, il est de loin le premier employeur du pays.