La nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans les chancelleries : le président George W. Bush a nommé John R. Bolton ambassadeur des États-Unis à l’ONU. Or, militant d’extrême droite ayant toujours vécu dans l’ombre de Dick Cheney, Bolton est un adversaire résolu de l’Organisation des Nations unies, dont il réclame la dissolution pure et simple. En outre, il ne cache pas publiquement, depuis ses déclarations fracassantes de Tel-Aviv, en février 2003, qu’après l’Irak, le Pentagone devra « traiter » la Syrie et l’Iran.
Sa nomination ne se comprend donc que comme la confirmation de la volonté de Washington d’attaquer la Syrie et l’Iran, en passant outre l’ONU si le Conseil de sécurité venait à s’y opposer.