À l’automne de 1969, Gaylord Nelson, sénateur du Wisconsin, dévoila son projet d’une « journée de prise de conscience environnementale », d’une journée consacrée chaque année à des initiatives écologiques et à la défense de l’environnement. Ses paroles rallièrent notre nation, et la première Journée de la Terre, comme elle allait s’intituler, vit des millions de personnes s’unir pour faire face à l’un des défis les plus importants de notre époque : l’intendance de notre planète. Ce que le sénateur Nelson et les autres organisateurs pensaient alors, et ce que nous croyons toujours aujourd’hui, c’était que notre environnement est un bienfait partagé. Notre avenir est inextricablement lié à celui de notre planète, et nous devons être de bons gestionnaires de notre milieu, à l’image de notre entraide mutuelle.

En ce quarantième anniversaire de la Journée de la Terre, nous nous rassemblons une fois de plus pour réaffirmer ces convictions. Nous avons beaucoup progressé en ces quatre décennies. Un an avant la première Journée de la Terre, notre nation avait vu, horrifiée, la rivière Cuyahoga, à Cleveland (Ohio), polluée et encombrée de débris, prendre feu. En réaction, une génération d’Américains s’est levée pour exiger mieux. Ses réalisations, durant les décennies suivantes ont assuré une meilleure santé à nos enfants, une eau et une atmosphère plus propres et une planète plus vivable.

Nous avons adopté les lois sur la salubrité de l’air et de l’eau, créé l’Agence de protection de l’environnement et sauvegardé les trésors de notre patrimoine naturel. Les Américains ont pu observer les effets de ces mesures partout, et en particulier à Cleveland, où la rivière Cuyahoga est aujourd’hui plus propre qu’elle ne l’était il y a un siècle.

Nous poursuivons ces progrès aujourd’hui. Mon gouvernement a investi dans des infrastructures d’énergie propre et d’eau salubre dans tout le pays. Nous sommes également résolus à faire adopter des lois énergétiques et climatiques d’envergure qui créeront des emplois, diminueront notre dépendance à l’égard du pétrole étranger et réduiront la pollution au carbone.

Toutefois, il nous reste encore du travail à faire, et le changement ne saurait provenir uniquement de Washington. Les accomplissements passés ont été possibles parce que des Américains ordinaires les ont réclamés, et la solution des problèmes environnementaux d’aujourd’hui exigera qu’une nouvelle génération se voue à la cause de la Journée de la Terre. De l’isolation de nos maisons à la plantation d’arbres dans nos quartiers, il existe, pour tous les Américains, jeunes et vieux, d’innombrables moyens de participer. J’encourage tous mes concitoyens à se rendre sur le site Whitehouse.gov/Earthday pour trouver les renseignements et les ressources nécessaires pour démarrer.

Le quarantième anniversaire de la Journée de la Terre nous est une occasion de réfléchir à l’héritage reçu des générations précédentes et à celui que nous laisserons aux générations futures. L’avenir de ces dernières dépend des actions que nous entreprenons maintenant, et nous ne devons pas faillir à cette responsabilité. Dans quarante ans, lorsque nos enfants et nos petits-enfants évoqueront ce que nous avons fait à ce moment précis, qu’ils puissent dire que nous aussi, nous avons relevé les défis de notre époque et que noue leur avons laissé une planète plus propre et en meilleure santé.

C’est pourquoi je, soussigné, Barack Obama, président des États-Unis d’Amérique, en vertu de l’autorité que me confèrent la Constitution et le droit des États-Unis, proclame par la présente le 22 avril 2010 Journée de la Terre. J’invite tous mes concitoyens à participer à des programmes et à des activités qui protégeront notre environnement et contribueront durablement à un avenir sain.

En foi de quoi, j’ai apposé ma signature en ce vingt et unième jour d’avril de l’an de grâce deux mille dix, deux cent trente-quatrième année de l’indépendance des États-Unis d’Amérique.

 Pour en savoir plus sur le « Jour de la Terre » (Earth Day), lire : « Le prétexte climatique 1/3 - 1970-1982 : L’écologie de guerre », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 20 avril 2010.
 Sur le même sujet, voir également : « Hillary Clinton vous souhaite une bonne "Journée de la Terre" », Réseau Voltaire, 20 avril 2010.