Cette loi du Congrès contient les mesures prises pour soutenir les forces démocratiques dans le pays et les sanctions éventuelles envers de hauts fonctionnaires. Il y a deux rapports en préparation, l’un sur les comptes personnels de Loukatchenko et l’autre sur certains fonctionnaires ainsi que sur des ventes d’armes. Le texte propose de soutenir les médias indépendants et la société civile biélorusse. L’administration va renforcer son travail pour soutenir nos conceptions de la démocratie et du marché, cela en coopération avec d’autres pays. Ce n’est pas une tentative de dicter un mode de vie, c’est un appel aux dirigeants biélorusses, pour l’intérêt national de leur pays. La Biélorussie doit remplir ses obligations au sein de l’OSCE, les États-Unis et l’Europe ont le même but, le développement démocratique de la Biélorussie, pour de bonnes relations transatlantiques, et ils espèrent que la Russie va les soutenir. Je lis la presse russe et j’ai l’impression que votre pays est vraiment préoccupé par la situation politique et économique de la Biélorussie, cela permet d’espérer que nous serons à l’unisson. Le président nous accuse de vouloir organiser une révolution colorée, mais je ne pense pas que la création d’instituts démocratiques suffise à déstabiliser un pays. L’histoire a prouvé que les pays démocratiques ont des perspectives de stabilité sur le long terme. Nous n’essayons pas de placer la Biélorussie sous influence occidentale ; nous ne voyons plus le monde en terme de « guerre froide » mais nous voulons la coexistence pacifique et le partenariat. Nous attribuer des intentions malhonnêtes sert uniquement à susciter la peur de la population, les médias gouvernementaux diabolisent l’opposition alors que la liberté de parole permet de résoudre pacifiquement les problèmes les plus complexes. J’ai vécu et travaillé en URSS en tant que diplomate, je sais qu’il est difficile de s’adapter au système démocratique dans des pays dont l’expérience en ce domaine est minime : c’est un pas vers l’inconnu. Nos pays n’ont pas pour l’instant de vision commune des principaux problèmes, les élections en Biélorussie ne sont pas démocratiques car les opposants sont enfermés. Nous rêvons tous de la paix, de la prospérité économique et d’un futur meilleur pour nos enfants, le but du dialogue est de trouver un moyen de mettre en pratique des valeurs démocratiques. Au nom de beaucoup d’États-uniens, je voudrais dire que nous avons de la considération pour votre pays même si nos relations ne sont pas historiquement aussi étroites qu’avec la Russie.

Source
Vremya Novostyey (Fédération de Russie)

« Акт о демократии — это не попытка навязывать народу Белоруссии определенный образ жизни », par George Krol, Vremya Novostyey, 5 avril 2005. Ce texte est adapté d’une interview.