Lors de son audition de confirmation par le Sénat des États-Unis, le 8 août 2011, Wendy Sherman a annoncé que le département d’État userait de son droit de veto au Conseil de sécurité des Nations Unies si celui-ci était invité à se prononcer sur la reconnaissance d’un État palestinien.

Mme Sherman est l’assistante de l’ancienne secrétaire d’État et actuelle présidente du NDI/NED, Madeleine Albright. Elle a été désignée comme nouveau sous-secrétaire d’État chargée des Affaires politiques, ce qui ferait d’elle le numéro 3 de Foggy Bottom.

Plusieurs États ont annoncé leur intention de reconnaître un État palestinien lors de l’Assemblée générale des Nations Unies à la mi-septembre, conformément à l’ancien plan de partage de la Palestine, jamais appliqué depuis 60 ans. Cependant, cette reconnaissance aurait lieu sans que les frontières du nouvel État soient définies, et sans qu’il puisse exercer ses prérogatives régaliennes.

En Palestine même, de nombreuses voix s’élèvent qui craignent que cette reconnaissance virtuelle ait pour conséquence d’invalider le droit inaliénable des Palestiniens au retour sur leurs terres, et ne transforme les Territoires palestiniens en bantoustans.

De son côté, le président Barack Obama a dénoncé cette possible reconnaissance comme une manœuvre visant à déligitimer l’État d’Israël.

En définitive, on ne voit pas à quel titre le Conseil de sécurité aurait à se prononcer sur la reconnaissance d’un État ; sujet qui ressort des compétences de l’Assemblée générale.