Vingt-huit années. Un quart de siècle. C’est le temps qu’a passé en prison Nelson Mandela, symbole de l’unité et de la résistance africaine.
Leader charismatique du Congrès national africain (ANC) depuis 1944, le tout jeune président des jeunesses du Congrès milite pour la défense des droits des noirs en Afrique du Sud, avant que le parti ne lutte contre l’instauration de l’apartheid par le Parti national en 1948. Après le massacre de Sharpeville en 1960, l’ANC est interdite. Elle abandonne la lutte clandestine et non-violente de ses origines et se mue en organisation militaire pour la libération. Vilipendé pour ses activités politiques, il sera incarcéré en 1962, puis condamné à la prison à perpétuité le 12 juin 1964, alors que l’ANC et le Congrès Panafricain poursuivent leur lutte contre le régime raciste. Présenté comme un dangereux criminel, il refusera toute forme de liberté conditionnelle et gardera ses convictions intactes durant toute sa longue détention.
Libéré en 1991, il participera à la réhabilitation de la démocratie, en mettant fin à l’apartheid et en accordant le droit de vote au noir. Il deviendra le premier président noir sud-africain et l’un des principaux interlocuteurs africains dans le monde.