Les États-Unis ont menacé le Pakistan de sévères sanctions économiques si le projet de pipeline irano-pakistano-indien, envisagé dès 1994, voyait le jour.
Ce projet devrait permettre d’approvisionner l’Inde en gaz iranien et de sceller le rapprochement entre Delhi et Islamabad, soixante ans après la partition de l’Empire des Indes.
Cependant, Washington n’a cure des intérêts autochtones et ne se préoccupe que de ses propres objectifs stratégiques : exploiter les hydrocarbures de la Caspienne, isoler l’Iran et la Russie. En conséquences, la secrétaire d’État, Condoleezza Rice (ex-administratrice de Chevron-Texaco), a rappelé à l’ordre son homologue pakistanais, Mahmood Kasuri (à gauche de Condoleezza Rice sur la photo). Elle lui a rappelé que la Maison-Blanche considère comme prioritaire le projet UNOCAL de pipeline via l’Afghanistan. En 2001, Les États-Unis et le Royaume-Uni avaient prétexté des attentats du 11 septembre pour envahir l’Afghanistan et y placer un cadre d’UNOCAL, Hamid Karzaï, dont le premier acte officiel avait été de signer un traité pour la construction du pipeline.