• Pour imposer sa narration des événements en Syrie, l’OTAN a recours à des romanciers. Le texte fictionnel de Tahar ben Jelloun, comme le pseudo-reportage de Jonathan Little sont traduits en diverses langues européennes. Après la France et l’Espagne, ils paraissent aujourd’hui dans la presse italienne.

ABC consacre trois pages à présenter les grandes figures du clan Assad. Chaque personnalité est soigneusement dénigrée, puis cette famille est assimilée à la religion alaouite qui est elle aussi dénigrer. Au final, il s’agit de donner l’impression d’une famille qui s’appuie sur un aveuglement sectaire pour s’approprier un pays.

• Dans The Independent, Charlotte McDonald-Gibson montre que ce sont les alaouites qui se sentent le plus menacés et qui tentent de fuir le pays. Comme les autres minorités, chrétiens, druzes, ismaélites etc., ils craignent qu’une victoire des rebelles ne sonne le signal de leur massacre.

The Mail on Sunday assure que Naomi Campbell aurait voulu organiser un événement de charité pour les victimes de violence en Syrie, mais en a été dissuadée par son entourage. Le célèbre mannequin organise chaque année des événements caritatifs lors de la London Fashion Week et du Festival du cinéma de Cannes. Elle aurait souhaité ne pas s’occuper uniquement de victimes de catastrophes naturelles (Haiti, Japon), mais aussi de l’oppression.
C’est très tendance, mais cela pourrait s’avérer un mauvais calcul en matière de communication en cas de retournement de la situation politique.

• L’éditorial du Washington Post déplore que rien ne permette de contraindre Bachar el-Assad de mettre fin à la répression. Toutes les options étudiées par le département d’Etat sont soit impossibles à mettre en œuvre, soit inappropriées. Il va falloir accepter l’idée que le régime se maintiendra encore longtemps.

• Dans le Jerusalem Post, Yaakov Katz s’interroge sur le mobile d’Ehud Barack qui annonce régulièrement, depuis le 20 juin, que Bachar el-Assad n’en a plus que pour quelques semaines. Les déclarations du ministre de la Défense sont d’autant plus étranges et imprudentes que les dirigeants militaires états-uniens affirment au contraire que le régime est stable et ne tombera pas.

• L’ancien assistant du secrétaire d’État US, Christopher Hill, explique aux lecteurs de Gulf News que le veto chinois est principalement motivé par la mauvaise expérience libyenne. Il observe que les États-Unis ont commis une erreur en provoquant un double veto qui a éloigné Pékin de Washington pour le rapprocher de Moscou.

Les dessins du jour

Les caricaturistes réagissent avec retard à la condamnation de la Syrie par l’Assemblée générale des Nations Unies.

© Plantu, Le Monde

Dans Le Monde un casque bleu invite la colombe de la paix à festoyer avec les fonctionnaires de l’ONU. Mais pour celle-ci répondre au vote de l’Assemblée générale est sans importance. Il ne faudra la réveiller que lorsque le Conseil de sécurité bougera.

©R Rogers, The Pittsburg Post-Gazette

Dans Le Pittsburg Post-Gazette, un casque bleue arrive avec la résolution de l’Assemblée générale, mais c’est trop tard, la Syrie est morte.

© Times of Oman

A l’inverse, le Times of Oman réveille le passé. Il met en scène une ONU qui se félicite de lutter contre la dictature de Mouammar el-Kadhafi au nom de la dictature du consumérisme, de la dictature du commerce étrotique, de la dictature de la culture globale etc. Tandis que sur le parvis flottent les drapeaux des puissances occidentales : le serpent, le requin, le diable etc.

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Pour compléter cette revue de presse, consultez le bulletin quotidien du Syrian Center of Documentation, Syrian Crisis Updated. Vous y trouverez un relevé précis et recoupé des événements militaires. Cette publication est disponible en anglais et en arabe.