La Tendance

Bachar al-Assad intransigeant : pas de dialogue avec les terroristes

C’est un Bachar al-Assad déterminé, intransigeant avec les terroristes et ouvert avec son peuple, qui est apparu dimanche lors d’un discours prononcé devant le nouveau Parlement retransmis à la télévision. Le président syrien a rendu hommage à « tous les martyrs, civils ou militaires », en soulignant que leur « sang n’aura pas été versé pas en vain ».

Ce discours intervient alors que l’Occident et ses allié arabes ont entamé une nouvelle phase de pressions à la faveur du massacre de Houla, le 25 mai. A cet égard, le président Assad a qualifié de « monstres » les auteurs de carnage et a rendu un hommage appuyé à l’armée syrienne. « Ce qui s’est passé à Houla et dans d’autres lieux sont des massacres sauvages, même les monstres ne les auraient pas perpétrés », a dit M. Assad. « Après la massacre odieux de Houla, ils ont accusé l’armée, mais ils se sont rétractés pour accuser les milices pro-régime », a poursuivi M. Assad. « Les criminels planifient de commettre d’autres crimes ». « Je transmets tous mes respects et estime aux soldats héros qui se sont sacrifiés pour la patrie ». Il a dénoncé ceux qui exploitent « des erreurs commises par l’armée pour les amplifier et les montrer comme une politique adoptée par l’État ».

Ces positions fermes surviennent à un moment où les États-Unis, l’Europe et les monarchies du Golfe, qui ont dès le départ tout fait pour torpiller le plan de sortie de crise en six points de Kofi Annan, tentent de trouver une brèche afin de remettre sur les rails leur projet initial qui consiste à renverser le régime où à précipiter la Syrie dans les affres de la guerre civile. Mais les positions de la Russie et de la Chine restent inflexibles, tandis que la Syrie montre des signaux de résistance qui irritent l’alliance occidentale, à cours d’idées.

Le président Assad a réaffirmé que la Syrie faisait face à un « plan de destruction » et à une « guerre menée de l’étranger ». Il s’est posé en rempart contre le « terrorisme qui s’intensifie », soulignant que le pouvoir avait « essayé tous les moyens politiques » mais ces efforts étaient vains « car nous faisons face à une véritable guerre menée de l’étranger et les moyens de l’affronter sont différents ». Les responsables du « terrorisme ne sont pas intéressés par le dialogue ou les réformes. Ils sont chargés d’une mission et ne s’arrêteront que s’ils accomplissent cette mission ou si nous arrivons à les arrêter », a-t-il dit.

Dans un geste d’ouverture envers les opposants qui ne sont pas impliqués dans les violences ou dans des agendas étrangers, M. Assad a déclaré que la Syrie est ouverte à tous les Syriens quelles que soient leurs opinions. « Mais le terrorisme ne peut faire partie du processus politique et nous devons lutter contre le terrorisme pour guérir la nation. Nous allons continuer à faire face avec vigueur au terrorisme. Il n’y aura pas de compromis dans la lutte contre le terrorisme et ceux qui le soutiennent. La sécurité de la nation est une ligne rouge », a dit le président syrien.

A son arrivée dans le Parlement, M. Assad a été longuement applaudi par les députés réunis en première session depuis les élections du 7 mai. Une minute de silence a été observée à la mémoire des martyrs.

Déclarations et prises de positions

 Michel Sleiman, président de la République libanaise

« Malgré les circonstances exceptionnelles et le caractère délicat de sa tâche, nous parions aujourd’hui sur le rôle de l’armée. Des erreurs peuvent être commises aussi bien par les forces régulières que par la population. L’armée n’a pas besoin d’un avocat de défense. Son commandement est sage et la politique de sacrifices et de loyauté qu’elle suit est une constante. Nous ne devons pas laisser les complots qui n’ont pas pu atteindre leurs objectifs en temps de guerre réussir en temps de paix. Une des obligations de l’institution militaire est de protéger la différence et le pluralisme, et de barrer la voie au chaos. Personne ne peut mettre l’armée dans une situation de confrontation avec n’importe quelle communauté ou groupe. Toute atteinte à la troupe est un prélude à la discorde, au chaos et au succès du complot ourdi contre le pays. »

 Sayyed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah

« Si vous avez un problème avec moi personnellement, ou avec le Hezbollah, il y a plusieurs moyens de le résoudre. Nous pouvons le faire de n’importe quelle façon qui vous plaira, que ce soit par le moyen de la guerre ou celui de la paix et de l’amour. Les otages sont innocents. C’est une grande injustice que d’utiliser des pèlerins innocents pour résoudre le problème. Si comme vous le dites (à l’adresse des ravisseurs des otages libanais enlevé près d’Alep, ndlr), vous n’êtes vraiment pas animés d’un sentiment communautaire, alors prouvez-le et relâchez les visiteurs innocents. Le parti a de tout temps appelé à la préservation de la stabilité et de la sécurité en Syrie. Nous espérons l’arrêt de la violence et l’unité des Syriens et des réformes urgentes. Nous avons certes un avis qui diverge avec celui d’une autre partie libanaise à propos du conflit syrien. Mais cela est notre droit élémentaire. Les médiations dans l’affaire des pèlerins enlevés sont de l’entière responsabilité de l’État. Nous saluons la patience et le sens de responsabilité dont ont fait preuve les familles des otages. Il faut plus de temps à l’État en pleine médiation (...) Concernant le dialogue nous ne devrions pas discuter de nos problèmes, mais plutôt des raisons qui se tiennent derrière ces problèmes. Les Libanais sont aujourd’hui divisés sur certaines questions d’avenir concernant le pays. Certains sont en faveur de l’application de Taëf, d’autres de son amendement, d’autres encore aspirent à un État laïc. Le chef de l’État devrait aller un pas plus loin que la simple table de dialogue. Nous préconisons l’organisation d’un dialogue à l’échelle nationale, voire d’une Assemblée constituante qui puisse remettre le pays sur le bon chemin. Seul l’État est susceptible d’assurer la sécurité et la stabilité du pays, de même qu’il est le seul habilité à gérer et à développer son économie, deux sujets qui représentent une priorité chez les Libanais actuellement. N’importe quel parti politique peut se protéger ou protéger son chef, mais il ne peut absolument pas protéger à lui seul le peuple. Nous avons besoin d’un État. Le bien-être de toute société est la résultante d’un processus global. Aucun État ne peut subsister s’il ne résout pas ses problèmes économiques. Aujourd’hui, il y a beaucoup de pays qui sont au bord de l’effondrement à cause de leur situation économique. Si nous voulons rester unis, en sécurité et être capables de résoudre les crises économiques et sociales, nous avons besoin d’un État fort. Je ne dis pas cela simplement en public, mais également dans les réunions privées du parti. »

 Samir Geagea, chef des Forces libanaises (14-Mars)

« J’ai de la peine de ne pouvoir répondre favorablement à l’appel au dialogue du président Sleiman. L’ordre du jour prévu est centré sur la question des armes, dont nous débattons depuis sept ans déjà. Un débat byzantin qui ne finit pas, alors que nous faisons face à des problèmes imminents. La cause des derniers troubles est la présence même de l’actuel gouvernement dont la majorité des composantes, et en dépit des efforts du chef de l’État, s’associe sans détour au régime syrien. La politique de dissociation dont se vante le gouvernement est discréditée par un ministre des Affaires étrangères qui agit comme s’il était le chef syrien de la diplomatie. La relance du dialogue à l’heure actuelle est, à mon avis, une grande perte de temps, qui, de surcroît, détournera l’attention des nombreuses violations commises par le gouvernement. Nous ne prenons pas position contre le dialogue en soi, mais contre les actes de l’actuel gouvernement. »

 Ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la révolution iranienne

« Si les dirigeants sionistes parlent d’action militaire contre l’Iran, c’est parce qu’ils sont terrifiés et plus vulnérables que jamais. Toute mauvaise décision leur retombera sur la tête comme la foudre. Les cercles politiques et les médias internationaux disent que l’Iran nucléaire est dangereux. Je dis que c’est un mensonge. Ce dont ils ont peur, ce n’est pas de l’Iran nucléaire mais de l’Iran islamique. »

 Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie

« Aujourd’hui nous voyons des éléments précurseurs d’une guerre civile en Syrie. C’est extrêmement dangereux. On ne peut rien faire par la force. En ce qui concerne les livraisons d’armes, la Russie ne fournit pas les armes qui pourraient être utilisées dans une guerre civile. »

Revue de presse

  As Safir (Quotidien libanais proche de la majorité, 1er juin 2012)

La secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a déclaré que les États-Unis s’abstiennent de recourir à l’option militaire contre Damas car l’armée syrienne est puissante et une telle opération risque de faire de nombreuses victimes. Autre raison invoquée par Mme Clinton, l’absence de soutien international à une telle action à cause de l’opposition de la Russie et de la Chine à toute résolution du Conseil de sécurité des Nations unies. Cependant, la cheffe de la diplomatie américaine a fait assumer à Moscou la responsabilité du déclenchement d’une guerre civile en Syrie.

Pour sa part, la Maison Blanche a déclaré, quelques heures après des concertations entre le président Barack Obama et les dirigeants de France, d’Allemagne et d’Italie autour de la Syrie, que les États-Unis prennent en considérations leurs intérêts nationaux dans le processus de prise de décision et qu’ils ne peuvent pas mettre une terme à toutes les atrocités dans le monde.

La Russie a par ailleurs informé l’opposition syrienne de son refus de considérer comme mort le plan de sortie de crise de Kofi Annan avant d’avoir trouvé des solutions de substitution. Un diplomate russe a informé des opposants que Moscou déployait des efforts sérieux pour organiser une conférence internationale sur la Syrie, avec "la bénédiction des États-Unis". Ce qui illustre un accord à minima entre les deux pays. La Russie compte associer M. Annan dans la préparation de cette conférence qui sera équilibrée et groupera l’opposition et le régime.

  As Safir (31 mai 2012)

Lors de sa dernière rencontre avec le président de la République Michel Sleiman, l’ancien Premier ministre Fouad Siniora n’a pas donné de réponse positive ou négative concernant la participation du Courant du futur au dialogue national convoqué pour le 11 juin. Son approche était calme et compréhensive à l’égard de l’initiative présidentielle et, par conséquent, il n’a pas fermé la porte à une éventuelle participation.

Le communiqué du Bloc du futur a reflété ce flou. Certains membres refusent de participer au dialogue et reprochent au chef de l’État d’avoir fait preuve de « précipitation », de vouloir embarrasser le 14-Mars et ménager le 8-Mars, qui assume la responsabilité de l’interruption du dialogue, il y a deux ans, lorsqu’il a insisté pour que l’affaire des faux-témoins soit inscrite à l’ordre du jour.

Jusqu’à présent, il semble que l’opinion prédominante au sein du Courant du futur appelle à l’adoption d’une position unifiée vis-à-vis de l’initiative de Sleiman : « Soit nous participons, soit nous boycottons tous ensemble ». Le but est de barrer la route au président du parti Kataëb, qui a clairement dit qu’on ne pouvait pas rejeter l’appel au dialogue du chef de l’État.

Certains trouvent des similitudes entre les conditions posées par le 14-Mars pour participer au dialogue, celles que la coalition avait établies pour accepter de participer au gouvernement de Najib Mikati et le « cahier des charges » qu’elle est actuellement en train de préparer sous le nom d’« initiative de salut » pour le soumettre au président Sleiman. A la lumière de la réponse du président, le 14-Mars prendra sa décision finale.

Le silence de l’ancien Premier ministre Saad Hariri au sujet de l’initiative présidentielle est significatif. La position définitive du 14-Mars serait reflétée par la position du chef des Forces libanaises, Samir Geagea, qui a estimé que « le dialogue dans les circonstances actuelles est une perte de temps ».

Cela signifie que la position de Geagea exprime celle de l’opposition dans son ensemble, notamment le Courant du futur. De la sorte, il a barré la route aux Kataëb et a offert un quitus au Courant du futur, qui serait fort embarrassé de ne pas participer au dialogue si ses deux alliés chrétiens avaient accepté l’invitation de Sleiman. Le Courant du futur peut-il ignorer la position de Geagea et participer au dialogue sans son principal allié chrétien ?

Un dirigeant de l’opposition explique qu’en participant au dialogue, Hariri reconnaitrait « le coup d’Etat politique » qui l’a écarté du pouvoir. Aussi, n’a-t-il pas intérêt à y prendre part. Sauf que la lettre royale saoudienne incitant le président Sleiman à prendre l’initiative d’appeler au dialogue l’aurait embarrassé et l’aurait contraint à revoir sa position. Cela expliquerait le fait que ses équipes de conseillers sont revenues au Liban et ont repris normalement leurs activités.

  As Safir (30 mai 2012)

Une source officielle libanaise a indiqué que la surveillance des pèlerins libanais enlevés à Alep la semaine dernière a commencé au Liban, avant leur voyage en Iran via la Syrie et la Turquie. Mais les ravisseurs ont sciemment exécuté leur opération sur le trajet du retour et non pas à l’aller, pour faire une diversion politique et brouiller les pistes sécuritaires. La source officielle, qui a refusé d’entrer dans les détails des informations qu’elle possède, a indiqué que l’enlèvement des pèlerins est prémédité et planifié. « L’objectif est de plonger le Liban dans un conflit sectaire, après que les données aient montré que le climat est désormais propice », ajoute-t-elle. La source officielle ajoute qu’un pays européen a demandé au Tribunal spécial pour le Liban (TSL) d’enquêter sur les noms des onze pèlerins enlevés. La réponse du TSL était qu’aucun des noms ne fait partie des personnes recherchées.

Un pays européen s’est désengagé de l’affaire des otages après avoir joué un rôle positif au début, poursuit la source, qui estime que le fait que Saad Hariri se soit retiré de la médiation ne signifie pas qu’il n’a des responsabilités dans cette affaire.

  As Safir (28 mai 2012)
Imad Marmal

Le président du Parlement, Nabih Berry, a reçu des rapports inquiétants sur la possibilité d’impliquer les camps palestiniens dans la tension qui sévit au Liban. Dans le même temps, le chef de l’Organisation populaire nassérienne (OPN), l’ancien député Oussama Saad, informait M. Berry de la multiplication d’incidents sécuritaires non rapportés par les médias et l’apparition d’hommes armés à Saïda, accompagnés de la fermeture à plusieurs reprises de l’autoroute Beyrouth-Liban-Sud au niveau de Nahmé. A la lumière de toutes ces données, le ministre des Affaires étrangères, Adnane Mansour, a appelé le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, pour lui demander de dépêcher au plus vite au Liban une délégation. Effectivement, Azzam Al-Ahmad est arrivé peu de temps après à Beyrouth, où il a rencontré le président Berry qui a été très franc avec lui. « Le Liban a beaucoup donné pour les Palestiniens et leur cause juste, a dit le chef du législatif à son interlocuteur. Il attend de vous des gestes à la hauteur de ces sacrifices. Je vous appelle à prendre au plus vite des mesures pour étouffer la fitna que certains veulent voir éclater à partir des camps palestiniens ». S’adressant à son hôte, M. Berry a ajouté : « Je connais les noms de ceux qui planifient mon assassinat. Je sais où ils se réunissent et je connais leur plan. Voici une liste des noms impliqués dans cette affaire ».

M. Berry a souhaité que l’Autorité palestinienne déploie tous les efforts possibles pour empêcher que les camps ne soient utilisés pour provoquer des incidents internes au Liban, mettant l’accent sur la nécessité de faire preuve de fermeté dans cette affaire qui concerne aussi bien la sécurité du Liban que celle des Palestiniens. En parallèle, M. Berry entrait en contact avec le commandement du Hamas pour l’informer des données qui sont en sa possession.

La question qui se pose est celle de savoir si tous ces défis et ces dangers vont pousser les parties libanaises à dépasser l’étroite logique des pertes et profits pour une approche plus globale prenant en considération que le sort du pays est désormais en jeu ? Sans doute que la réponse viendra avec la seconde semaine de juin, date de la convocation par le président de la République, Michel Sleiman, de la table du dialogue national.

  Al Akhbar (Quotidien libanais proche de la majorité, 1er juin 2012)
Nicolas Nassif

Dans son discours prononcé au ministère de la Défense à Yarzé, devant des centaines d’officiers de l’Armée libanaise, suite aux incidents de Tripoli, Akkar et Beyrouth, le président Michel Sleiman a voulu transmettre un message fort de soutien à l’institution qu’il a dirigé pendant près de 8 ans.

Le chef de l’Etat a voulu transmettre un message politique, en exprimant son appui direct à la troupe, dont il reste le commandant suprême, conformément à la Constitution. Lorsqu’il dirigeait l’armée, le général Sleiman a dû lui-même subir des épreuves, à commencer par sa confrontation avec les courants salafistes extrémistes à Denniyé, en 1999- 2000, passant par la guerre de Nahr el-Bared, en mai 2007, sans oublier la mini-guerre sectaire entre sunnites et chiites à Beyrouth, en mai 2008. La même scène s’est reproduite à Tripoli le mois dernier, mais les acteurs ont changé. Pour le commandement de l’Armée, il ne fait pas de doute que le but de ces incidents est de l’impliquer dans un conflit interne. L’incident de Kweikhat a permis à l’armée de constater que certains voulaient l’entraîner dans une confrontation avec une communauté déterminée. Les déclarations ont fusé, mettant en doute le rôle de la troupe au Nord, en vue d’inciter les sunnites à faire défection et d’affaiblir sa présence dans la région, pour faciliter la contrebande d’armes et le déplacement des hommes armés entre le Liban et la Syrie. Ces deux épreuves lui ont permis de parvenir aux conclusions suivantes : il est impératif qu’elle maintienne sa présence au Nord ; il ne faut pas qu’elle se laisse entraîner dans une confrontation avec la rue ; l’armée ne cédera pas ses positions et n’abandonnera pas son rôle et sa mission.

  Al Akhbar (1er juin 2012)
Radwan Mourtada

Une violente dispute a éclaté entre le général Achraf Rifi, directeur général des Forces de sécurité intérieure (FSI), et le commandant de l’unité chargée de la sécurité des ambassades, le général Mahmoud Ibrahim, qui a fait état de fraudes et de manipulation des résultats des examens d’évaluation psychiatrique de plusieurs candidats. Ces testes sont organisés par l’Armée libanaise qui dispose du savoir-faire et de la logistiques nécessaires qui font défaut chez les FSI. Comme preuve pour ses accusations, l’officier a présenté plusieurs exemples de deux copies d’un même candidat avec deux notes différentes chacune, accusant le général Rifi de manipuler les résultats de la copie qui se trouvait à la direction générale des FSI. Les résultats de 32 candidats ont ainsi été manipulés. Des sources proches du général Achraf Rifi ont démenti ces informations. Selon elles, "les résultats officiels des examens n’ont pas encore été annoncés. Mais le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, a reconnu avoir eu connaissance d’une même copie ayant deux notes différentes. Il a proposé d’annuler le premier tour de ces examens visant à recruter 75 officiers. Une option aussitôt rejetée par une source sécuritaire, qui a indiqué que la direction des FSI pourrait se baser sur les copies qui n’ont pas été manipulées pour évaluer les candidats.

  Al Akhbar (1er juin 2012)
Hassan Olleik

La décision de la cour de cassation militaire de mettre en liberté Ziad Homsi, accusé de collaborer avec Israël, suite à l’allègement de sa peine est inacceptable. M. Homsi avait passé 3 ans et deux mois en prison, à compter de la date de son arrestation par les services de renseignements de l’Armée libanaise. Le tribunal militaire l’avait condamné à 10 ans de prison, cette période étant portée à 15 ans, suite à l’aggravation de la peine.

Cependant, Homsi a été remis en liberté. Il a même daigné menacer du pire ceux qui lui avaient porté atteinte. Il appartient à cette catégorie d’agents effrontés qui s’attendent à ce qu’on compatisse avec eux. Peut-être, aurait-ils raison de le faire, étant donné que nous vivons dans un pays où les autorités judiciaires ne font pas la justice.

Certains de nos politiciens ne se sont pas encore excusés des relations qu’ils ont eues dans le passé avec Israël. Les résistants ne se sont pas non plus fait entendre dans l’affaire de la libération de Fayez Karam, parce qu’ils ont des considérations politiques maudites. Ils ont peur de ternir leur image en faisant courir aux agents la peine qu’ils méritent. Ils observent la question d’un angle purement sécuritaire. Pour eux, l’agent démasqué n’est plus valide pour l’ennemi.

Le président de la République, le gouvernement, le ministre de la Justice, le Parquet, et les autorités législatives, n’ont pas bronché face à cette mascarade.

  Al Akhbar (30 mai 2012)
Nasser Charara

Des responsables sécuritaires ont reçu des informations crédibles sur l’arrivée au Liban d’une cellule d’Al-Qaïda pour exécuter des opérations terroristes susceptibles, si elles réussissent, de précipiter le pays dans l’enfer d’une grande discorde religieuse. Une partie de ces informations indiquent l’existence de préparatifs pour assassiner le président du Parlement, Nabih Berry.

Ces sources sécuritaires révèlent qu’entre le 1er et le 3 mai, le responsable des relations externes d’Al-Qaïda, Ahmad Jamil, est arrivé au Liban en compagnie de l’un de ses principaux adjoints, Abdallah H. (grand de taille, blanc de peau, porteur d’une fa

Source
New Orient News