Monsieur
le Président,
Mesdames
et Messieurs les Chefs
d’Etat
et de
gouvernement,
Mesdames
et Messieurs les ambassadeurs,
Monsieur
le Secrétaire Général,

L’honneur
de l’ONU, c’est
d’agir
là où la liberté des peuples est bafouée,
là où les droits
fondamentaux
sont compromis, là où
l’extrémisme
met en
cause la sécurité
internationale
.

C’est
d’agir
pour
la
paix.

En
Syrie,
il y a
urgence.

120.000
personnes sont mortes, 90.000 depuis un an. Un quart de la
population est déplacé. Deux millions de Syriens sont réfugiés. Le pays
est détruit.
Le 2
t
août dernier,
à
Damas, le pire a été
atteint
avec l’utilisation
d’armes
chimiques contre des civils, des femmes et des enfants.
Les inspecteurs de l’ONU l’ont établi de manière sûre et incontestable.
La France a voulu une réaction forte pour répondre
à
ce crime ignoble,
et pour dissuader le régime de Bachar al-Assad de commettre de
nouveaux
massacres
.
Cette pression a produit des premiers résultats.
Je pense à la Turquie, à la Jordanie et au Liban que la prolongation de la
crise menace directement dans son unité et dans sa sécurité. Je
remercie le Secrétaire général
d’organiser
cette semaine la première
réunion du groupe international de soutien au Liban. Pays qui a déjà
payé un lourd tribut aux désordres
du Proche-Orient.

Il y a
aussi
dans
cette
région
des
lueurs
d’espoir.

La
première
c’est
la
reprise
de la
négociation
entre
Israéliens
et
Palestiniens.
Elle seule permettra
d’aboutir
à la paix. Elle passe par la
la coexistence de deux Etats de part et d’autre de frontières sûres et
reconnues. Cette occasion doit être saisie car
il
s’agit d’en terminer avec
un conflit dont nous savons tous les répercussions régionales et
internationales. Ce serait un acte historique.

Les
déclarations
du
nouveau
Président
iranien
marquent
également
une
évolution.
Ses mots doivent maintenant se traduire dans des actes.

Dans le dossier nucléaire, les discussions piétinent depuis dix ans. Leur
échec a conduit la communauté internationale à prendre des sanctions
qui sont dommageables à l’économie et à la population iranienne. Cette
situation est dangereuse. Ce que la France attend de l’Iran, ce sont des
gestes concrets qui témoignent que ce pays renonce à son programme
nucléaire militaire même s’il a évidemment le droit de poursuivre son
programme civil. C’est pourquoi j’ai fait le choix d’un dialogue direct avec
le Président ROHANI qui n’exclut pas
la fermeté.

Le
Moyen-Orient
hélas
n’est
pas
la
seule
région
du
monde
qui
doit
nous
mobiliser.
L’Afrique
est
la
proie
du
terrorisme.
L’attaque
barbare
de
Nairobi
nous
le
confirme
tragiquement.

Partout

le
désordre
règne,
le
terrorisme
s’installe
et
prend
de
l’ampleur.
C’est
le cas en Somalie. Et la
terrible
attaque
dont le Kenya
vient
d’être la cible nous rappelle que les
groupes
Shebabs n’ont pas
encore
été
éradiqués.
C’est
pourquoi
la
communauté
internationale
doit
aider
les
Etats
africains
à se
protéger.

C’est
dans ce but que la France
organisera
à
la fin de l’année
un
sommet
pour
la
paix
et
la
sécurité
en
Afrique.
L’Europe
sera
présente
pour
permettre
l’encadrement
et la
formation
des
armées
africaines
et
pour
lutter
contre
la
piraterie
et
contre
le
trafic
de
drogue.

Mais,
notre
meilleure
arme,
c’est
d’agir
pour
le
développement.
La pauvreté, le
chômage,
les
inégalités
fournissent
le terreau le plus
propice
au
terrorisme
et
à
la
violence.
Nous
devons
mobiliser
de
nouveaux
fonds
pour
financer
les
infrastructures
indispensables
mais
aussi l’accès aux biens publics
essentiels.

Aussi,
la
France,
avec
l’Europe,
milite-t-elle
pour
l’introduction
de
financements
innovants.
Mon
pays
a
mis
en
place
la
taxe
sur
les
billets
d’avion,
qui bénéficie
à
UNITAID
et rapporte 1 milliard
d’euros
depuis
2006. J’ai
décidé
qu’elle
serait
revalorisée
de plus de 12%. Je
salue tous les pays, qui ont rejoint cette
initiative
pour la lutte contre les
grandes
pandémies
(la lutte contre le Sida, la
tuberculose,
le paludisme).
La France a aussi
instauré
une taxe sur les
transactions
financières et a
décidé
d’affecter
10% de ses recettes,
à
des actions dans le
domaine
de
la santé, de
l’accès
à
l’eau et des
énergies
renouvelables.

Conseil de
sécurité :
en cas de crime de masse, ils doivent
renoncer
collectivement
à
leur droit de veto.

Je
souhaite
enfin que les pouvoirs
d’enquête
du Secrétaire général
soient
renforcés
pour que l’ONU puisse, comme elle l’a fait en Syrie,
établir
partout
la vérité et agir en conséquence. Notre assemblée peut le
décider.
Notre crédibilité repose sur notre capacité
à
intervenir vite et
efficacement
pour faire respecter le droit international
,
défendre les
libertés, promouvoir le développement,
préserver
les générations
futures.
Notre légitimité repose sur notre charte. Elle définit les valeurs
universelles qui nous réunissent et les moyens que nous avons pour les
défendre. Nous en sommes tous les héritiers et les dépositaires
.

Dans ce cadre, la France prendra toujours toutes ses responsabilités.