Le président du principal parti turc d’opposition, Kemal Kılıçdaroğlu, a accusé l’administration Erdoğan de soutenir l’Émirat islamique.

Il a notamment révélé que le 30 septembre 2014, le ministre adjoint de la Justice, Kenan İpek, a donné instruction au Procureur d’Adana de cesser les fouilles des camions passant la frontière syrienne. M. İpek a précisé que le transfert d’armes se faisait sous la responsabilité du MIT (services secrets).

Kemal Kılıçdaroğlu a poursuivi : “L’Émirat islamique vend illégalement du pétrole et d’autres produits. Il dispose de bureaux dans de nombreuses villes de Turquie pour enrôler des combattants. Des camps ont été organisés pour els former. Des chargements d’armes ont été acheminés par camion. Ils organisent des meetings librement. Des centaines de gens ont rejoint l’Émirat islamique par la frontière turque. Et Davutoğlu persiste à demander des preuves de tout cela. Il n’est pas besoin de documents officiels. Même [le vice-président états-unien] Biden dit que la Turquie supporte l’Émirat islamique. Il ne s’est pas excusé pour ce qu’il avait dit, mais pour avoir révélé une rencontre secrète. Le gouvernement [turc] soutient explicitement l’Émirat islamique.