Des ministres du Canada, du Danemark, de l’Égypte, de l’Union européenne, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Jordanie, des Pays-Bas, de la Norvège, du Qatar, de l’Arabie saoudite, de la Suède, de la Turquie, des Émirats arabes unis, du Royaume-Uni et des États-Unis se sont réunis le 18 septembre pour parler de la Syrie et de questions afférentes. Ils se sont mis d’accord sur les points suivants, qui guideront leurs efforts unifiés :

1) Il n’existe de solution à la crise syrienne que politique, atteinte par la mise en œuvre complète de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies. Les ministres ont réitéré leur ferme soutien à l’envoyé spécial de l’ONU Staffan de Mistura, aux efforts menés par l’ONU à Genève, et à la forte et efficace participation à des négociations productives par des représentants crédibles de l’opposition syrienne.

2) L’aide au rétablissement et à la reconstruction pour la Syrie dépend d’un processus politique crédible en vue d’une véritable transition politique susceptible de bénéficier de l’adhésion d’une majorité du peuple syrien.

3) Les zones de désescalade et autres initiatives de cessez-le-feu contribuent à la mise en place des fondations d’une solution politique. Les ministres ont salué les progrès réalisés dans le cadre du processus Astana, du processus distinct pour le sud-ouest de la Syrie négocié par les États-Unis, la Jordanie et la Russie, et dans le cadre du processus pour la Ghouta orientale et le nord de Homs mené par l’Égypte et la Russie. Les progrès effectués doivent également se traduire par un accès humanitaire rapide, durable et sans entraves dans tout le pays. Les ministres ont aussi réitéré leur engagement envers l’intégrité territoriale de la Syrie.

4) La campagne contre Daech et les efforts pour vaincre Jabhat al-Nusra doivent être menés à leur terme pour garantir que ces organisations terroristes n’aient aucun refuge sûr en Syrie d’où elles pourraient menacer le peuple syrien, les voisins de la Syrie, et toutes nos patries. Ce sont là nos priorités actuelles, en plus de la désescalade, la fourniture d’une aide humanitaire sans entraves et d’un processus politique crédible.

5) La situation en Iraq est primordiale pour la stabilité de la Syrie. De même, les ministres ont salué les énormes progrès réalisés en Iraq et ont appelé le gouvernement régional kurde à ne pas mettre en exécution le référendum du 25 septembre et à adopter un processus de dialogue véritable avec Bagdad.