Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a annoncé à l’Assemblée nationale l’ouverture de la procédure de radiation du président syrien, Bachar el-Assad, de l’Ordre de la Légion d’honneur.

Elle lui avait été décernée par le président Jacques Chirac, qui se présentait alors comme son tuteur et l’introduisait dans l’arène internationale.

Cette procédure, extrêmement rare, est conduite par le général Benoît Puga. Celui-ci fut commandant des Forces spéciales (COS), puis du renseignement militaire (DRM). Il fut chef d’état-major particulier de deux présidents successifs, Nicolas Sarkozy et François Hollande. Depuis l’Élysée, il organisa et commanda les soldats français secrètement envoyés en Syrie pour y renverser le régime et y rétablir « le mandat français », selon l’expression du président Hollande. Il n’a jamais été poursuivi pour ces faits et, au contraire, en a été félicité en étant nommé grand chancelier de la Légion d’honneur et en participant à la réunion 2017 du groupe de Bilderberg.