Merci beaucoup. Les États-Unis sont des amis du Venezuela et du peuple vénézuélien. Nous sommes témoins des souffrances des Vénézuéliens depuis trop longtemps. Nous savons comme eux que la tyrannie du régime, aujourd’hui disparu, de Maduro a asphyxié pendant trop longtemps, bien trop longtemps, le pays et ses citoyens.

Hier, par solidarité avec le peuple vénézuélien, et par respect pour la démocratie vénézuélienne, les États-Unis ont fièrement reconnu le président de l’Assemblée nationale, Juan Guaido, en tant que président par intérim du Venezuela. Vous avez vu les déclarations du président Trump et les miennes.

De nombreux autres pays, dont un certain nombre d’États membres de l’OEA, ont également reconnu le président par intérim. Nous les remercions pour leur soutien.

Il est maintenant temps que l’OEA, en tant qu’institution dans son ensemble, en fasse de même. Tous les États membres de l’OEA doivent promouvoir la démocratie et le respect de la primauté du droit. Tous les États membres qui se sont engagés à respecter la Charte démocratique interaméricaine doivent maintenant reconnaître le président par intérim.

L’heure n’est plus aux discours. Le régime de l’ancien président Nicolas Maduro est illégitime. Son régime est moralement en faillite, économiquement incompétent et profondément corrompu. Il est fondamentalement antidémocratique. Je le répète : le régime de l’ancien président Nicolas Maduro est illégitime. Par conséquent, nous considérons toutes ses déclarations et actions illégitimes et nulles.

À la lumière de ces faits, nous appelons les forces de sécurité vénézuéliennes à assurer la protection de l’intégrité physique et de la sécurité du président par intérim Juan Guaido. Des informations nous ont été communiquées selon lesquelles plusieurs manifestants auraient été tués hier et plus d’une centaine arrêtés. Je réitère donc notre mise en garde concernant toute décision prise par les éléments restants du régime de Maduro susceptibles d’avoir recours à la violence pour réprimer la transition démocratique pacifique.

Les États-Unis ne sont pas arrivés à cette conclusion du jour au lendemain. Nous y sommes parvenus après une longue et amère expérience et après une évaluation réfléchie des faits. Et nous ne sommes pas seuls. L’Assemblée générale de l’OEA a elle-même convenu de ces faits. En juin de l’année dernière, elle a déclaré que la réélection de l’ancien président Maduro était une imposture. Le 10 janvier dernier, le Conseil permanent de l’OEA a déclaré illégitime le second mandat de l’ex-président Maduro.

L’Assemblée nationale du Venezuela est maintenant le seul organe légitime, dûment et démocratiquement élu du pays. Le 23 janvier, le président de l’Assemblée nationale, Juan Guaido, s’est déclaré président par intérim du Venezuela conformément aux articles 333 et 350 de la constitution vénézuélienne. Il a fait cette déclaration avec le soutien total de l’Assemblée nationale et surtout, du peuple vénézuélien.

Dans son allocution publique, le président par intérim Guaido a également présenté les mesures qu’il compte prendre pour rétablir la démocratie dans son pays, notamment des élections libres, équitables, transparentes et véritablement démocratiques.

Les États-Unis sont fermement avec lui. Nous sommes prêts à soutenir les efforts de l’Assemblée nationale, du peuple vénézuélien et du président par intérim, en vue de rétablir la démocratie et le respect de la primauté du droit au Venezuela.

Nous sommes également prêts à fournir une assistance humanitaire à la population du Venezuela, dès que possible du point de vue logistique. Aujourd’hui, j’annonce que les États-Unis sont disposés à apporter une aide humanitaire de plus de 20 millions de dollars à la population du Venezuela. Ces fonds lui permettront de faire face aux graves pénuries d’aliments et de médicaments et aux autres conséquences désastreuses de la crise politique et économique de leur pays. Notre annonce intervient en réponse à une demande de l’Assemblée nationale dirigée par le président par intérim.

En tant qu’amis du peuple vénézuélien, nous sommes prêts à l’aider encore plus, à l’aider à entreprendre le processus de reconstruction de son pays et de son économie après les destructions causées par le régime criminellement incompétent et illégitime de Maduro.

Notre soutien aux espoirs et aux rêves démocratiques du Venezuela contraste fortement avec l’attitude des régimes autoritaires du monde entier qui se sont précipités pour soutenir l’ancien président Maduro. Et aucun régime n’a plus aidé et encouragé la tyrannie de Maduro que celui de La Havane. Le régime illégitime de Maduro s’est maintenu en place pendant des années grâce à un afflux d’agents de sécurité et du renseignement cubains. Ils ont appris à la police secrète du Venezuela les sinistres techniques de la torture, de la répression et du contrôle des citoyens. Maduro était un bon élève à l’école cubaine de l’oppression.

Nous appelons l’OEA et tous ses États membres à respecter les principes démocratiques fondamentaux, et à agir conformément à la décence et aux faits incontestables sur le terrain.

Chacun de nous – chacun de nous – doit être à la hauteur de nos aspirations à la promotion et à la défense de la démocratie, énoncées dans les principes de la Charte démocratique interaméricaine, dont tous ceux ici présents sont signataires.

Et nous appelons tous nos partenaires et les États responsables membres de l’OEA à faire preuve de leadership et à promettre leur soutien à la transition démocratique du Venezuela et au rôle central du président par intérim Guaido dans le cadre de ce processus.

Nous sommes impatients d’accueillir le Venezuela, qui reste membre de notre communauté interaméricaine, dans le giron de nations démocratiques responsables. C’est avec plaisir que nous accueillerons dès que possible la représentation du gouvernement vénézuélien par intérim à l’OEA. Et nous sommes impatients de travailler avec tous les États responsables membres de l’OEA, avec le peuple vénézuélien, notre système interaméricain et avec le gouvernement par intérim du président Guaido, pour rétablir la démocratie au Venezuela.

Nous avons chacun l’opportunité cruciale d’aider le peuple vénézuélien à vivre de nouveau librement. Je demande à mes collègues de convoquer à nouveau une réunion des ministres des Affaires étrangères pour poursuivre notre discussion sur la transition démocratique sans violence au Venezuela. L’histoire retiendra si nous la facilitons ou non. Les États-Unis appellent toutes les nations de l’OEA à faire le bon choix et à le faire dès maintenant. Je vous remercie.