La mission d’établissement des faits (MEF) de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a publié le 1er mars 2019 son rapport final sur l’enquête relative à l’utilisation des armes chimiques à Douma (Syrie), le 7 avril 2018. Le rapport a conclu que des motifs raisonnables permettent de penser que du chlore avait été utilisé comme arme chimique pendant l’attaque. La MEF a constaté que le chlore utilisé comme arme n’avait pas été fabriqué sur les sites, comme le régime l’avait indiqué, et qu’il était possible que le chlore ait été diffusé par des cylindres largués d’avion, comme l’indiquaient leur état et leur environnement.

Les conclusions du rapport de la MEF concordent avec ce que les États-Unis avaient déterminé lors de notre évaluation de l’attaque d’avril dernier – que le régime est responsable de cette abominable attaque à l’arme chimique qui a tué et blessé des civils. L’utilisation du chlore comme arme chimique par le régime d’Assad est une violation de ses obligations aux termes de la Convention sur les armes chimiques dont il est partie et de la Résolution du Conseil de sécurité des Nations unies 2118.

Les États-Unis remercient la MEF pour le travail indépendant et impartial qu’elle a entrepris dans des conditions difficiles et dangereuses. Nous nous félicitons également de la complète mise en œuvre du mandat de l’OIAC visant à identifier les auteurs des attaques à l’arme chimique en Syrie. Les victimes de cette attaque barbare et leurs familles méritent que justice leur soit rendue et c’est une étape importante pour obtenir que les responsables rendent des comptes.

Les États-Unis rejettent en outre les efforts du régime d’Assad et de ses partisans, et au premier chef, la Russie, visant à semer la désinformation à propos des attaques présumées. Nous demeurons vivement préoccupés par cette désinformation. Comme nous l’avions noté dans notre propre évaluation en avril 2018, après l’attaque à l’arme chimique à Douma, le régime avait faussement accusé des groupes d’opposition d’être les auteurs de l’attaque à l’arme chimique à Douma ; et les forces du régime et de la Russie avaient retardé l’entrée des inspecteurs à Douma d’une manière expéditive avec un accès approprié conformément à leur mandat.

Malheureusement, ce n’est que le tout dernier incident au cours duquel l’utilisation d’armes chimiques en Syrie a été confirmée par la MEF, un enquêteur externe impartial. Encore une fois, les États-Unis exhortent le régime d’Assad à coopérer pleinement avec l’OIAC, à détruire d’une manière vérifiable son programme d’armes chimiques restant et à divulguer entièrement ses activités liées aux armes chimiques. Ce sont toutes des obligations que la Syrie avait acceptées quand elle était devenue partie à la Convention sur les armes chimiques en 2013, mais qu’elle a omis de respecter.

Les États-Unis continuent de condamner l’utilisation des armes chimiques, partout dans le monde, par qui que ce soit, peu importent les circonstances. Ceux qui ont recours aux armes chimiques doivent rendre compte de leurs actes. Nous demandons à tous les pays responsables de nous aider à mettre fin à l’utilisation des armes chimiques.