Les membres de l’Opus sont dits "numéraires", "associés", ou "surnuméraires". Les membres numéraires exercent les responsabilités principales, tandis que les associés sont les membres de base, et les surnuméraires des membres qui pour des raisons diverses ne peuvent se consacrer à plein temps à l’Oeuvre. A cela s’ajoutent les "collaborateurs", qui ne sont pas membres de l’Oeuvre, mais la soutiennent financièrement ou politiquement. Comme l’objectif de l’Opus est politique avant d’être religieux, il n’est pas nécessaire d’adhérer à la foi catholique pour être coopérateur, ni même d’être croyant (cf. paragraphe 29 de la constitution du 16 juin 1950 et décret "Primum inter" de Pie XII).

Pour leur discipline, les membres sont tenus à des mortifications obligatoires : ils doivent se lever sans délai le matin dès la sonnette du réveil (c’est la "minute héroïque") ; ils ne doivent jamais faire de sieste ; ils doivent porter une demi-journée par semaine un cilice ; ils doivent se flageller chaque samedi le temps d’un Salve regina avec un fouet à cinq cordes munies d’épines. Des mortifications volontaires peuvent s’y ajouter.

Les membres doivent s’abstenir de toute lecture malsaine qui pourrait les égarer. L’Opus conserve donc l’Index romain mis à jour et augmenté par ses soins. Parmi les auteurs interdits on note : Brecht, Freud, Marx, Montaigne, etc. Un vade-mecum et diverses instructions écrites sont remis aux membres selon leur grade. Ils ne doivent les communiquer sous aucun prétexte à un profane, et les conserver dans un coffre sous clef.

Le plus important réside dans l’obéissance au directeur de conscience :

"Quand un laïc s’érige en maître de morale, il se trompe fréquemment : les laïcs ne peuvent être que disciples." (numéro 61)

"Tu ne construiras certainement pas une maison sans architecte. Pourquoi veux-tu bâtir sans directeur spirituel le palais de ta sanctification, où tu dois vivre éternellement dans le ciel ?" (numéro 60)

"Il convient que tu connaisses cette doctrine sûre : notre propre jugement est mauvais conseiller, mauvais pilote, s’il s’agit de diriger l’âme à travers les bourrasques et les tempêtes, parmi les écueils de la vie intérieure. C’est pourquoi Dieu veut que la barre du navire soit tenue par un Maître qui, par ses lumières et ses connaissances, nous mène à bon port." (numéro 59)