Affaire de Marseille, assassinat d’Ibrahim Ali

(Source : Rivarol, 03-03-95)


LES CHIENS ABOIENT, LA CARAVANE LE PEN PASSERA

Même si le ciel avait mis ses habits de fête sur l’esplanade de la tour Eiffel pour accueillir, le 27 février, le départ de la caravane "Le Pen président", les anti-racistes de service ont trouvé le moyen de se distinguer. Les personnels de la tour ayant cru bon de fermer l’accès du monument historique qui, selon eux, " reçoit des millions de visiteurs sans distinction de race, de couleur ou de religion", avaient "trouvé déplorable que ce monument qui souvent représente la France, serve de tremplin à M. Le Pen et à ses idées". Initiative de type Politiquement Correct mais d’autant plus saugrenue ( et lourde de conséquences : si tous les personnels d chaque monument français décident ainsi de faire leur propre loi, qu’adviendra - t- il du tourisme ?) qu’à l’exeption des médias et de la classe politique, le drame de Marseille ne mobilise pas les foules. Comme on a pu le constater le 25 février où l’ensemble des organisations anti-racistes à Paris n’avaient pu aligner que 500 personnes pour crier leur rejet du FN ...

"REPRIS DE JUSTICE"

Avec un bel ensemble et une indignation qui leur est assez inhabituelle quand il s’agit des chers taulards, les media avaient beaucoup insisté sur les " antécédents judiciaires " de deux des militants impliqués dans le drame de Marseille et dont l’un, à les en croire, avait été condamné pour viol. En fait de " dangereux repris de justice ", l’ébéniste Mario d’Ambroçio avait, certes, été entendu (en1958 !) dans une affaire de viol. Mais, a dû préciser "France Soir " le 25 février, ,"il avait été mis hors de cause. Et depuis le véritable coupable a été condamné".

De même son compagnon, le maçon Pierre Giglio. passait-il pour " grande gueule " et " bagarreur ". Mais on a peine à croire qu’il soit. à la Savine, le seul dans ce cas...

Aussi Jean-Marie Le Pen a-t-il encouragé les deux hommes à porter plainte contre les plumitifs qui n’ont pas hésité à diffamer deux artisans pour les besoins de leur mauvaise cause.

Pourtant, en dépit du couac des agents de la Tour (Eiffel ou Babel ?) c’est dans une atmosphère très fraternelle, sur fond du musique, que le leader du Front national a présenté son dispositif de campagne. Un monde fou dans le " U " que formaient l’ensemble des caravanes qui vont arpenter la France pendant les deux mois à venir, sotus la direction du directeur national du FNJ, Samuel Maréchal. Des militants, plus fidèles que jamais, s’étaient déplacés pour soutenir leur parti, de nombreux élus du FN étaient là, dont le directeur de la campagne Bruno Mégret très entouré, et, bien sûr, les journalistes, à l’affut de "petites phrases" ou plutôt de " dérapages " sur le drame de Marseille...

Pourquoi cette caravane et ce tour de France ? Tout simplement parce que, comme l’a dit JMLP dans un petit discours, "la campagne présidentielle est la rencontre entre un homme qui aspire à gouverner et le peuple souverain, ces indigènes, a-t-il ajouté, qui se sentent de moins en moins chez eux...". En outre (et surtout), cette formule permet de ne pas trop subir la dure loi des médias, qui trafiquent tout. Le leader du FN a d’ailleurs renu à rendre un hommage appuyé à "tous ces militants bénévoles qui collent les affiches et payent leur entrée aux meetings", car le mouvement de JMLP ne reçoit de l’argent d’aucun lobby... Encouragement chaleureusement Samuel maréchal dans la mission qui l’attend, JMLP a précisé que son parti irait " au devant du peuple français, pacifiquement", déplorant au passage les menaces proférées par certaines associations d’extrême gauche contre la caravane du FN. Cette dernière, qui précédera les meetings sous chapiteau, aura pour mission de sillonner les départements avoisinants celui où se tiendra la réunion. Des animations sont prévues le matin sur la place principale des villes visitées ou lors des marchés, avec des rencontres chez les commerçants.

Bref, toute une organisation destinée à quadriller le territoire afin de montrer le FN " tel qu’il est et no pas tel qu’on voudrait qu’il soit "... Comme l’a répété JMLP, " la campagne électorale ne fait que commencer et plus de 60 % des gens n’ont pas encore pris de position". Tout reste donc possible.

Guillaume LABATU.


EXIT LE " CRIME RACISTE "

Exédé par le bruit, Jacques Trébeau, vivant en HLM dans la tristement célèbre cité de l’Ariane, à Nice, descent dans la rue, le 4 février et poignarde à mort Mario Bardus, un guadeloupéen "très cool" de l’avis les voisins. Dans ce quartier ultra-chaud, une manif allait-elle être aussitôt organisé ? Non car il ne s’agit pas d’un crime raciste : le meurtrier est martiniquais.


" L’EXPRESS " DERAILLE

Selon Nicolas Miguet, directeur du " Quotidien " nouvelle version," le Front national est entre 10 et 15% des suffrages " (numéro du 23 février).

Nonobstant, on chercherait en vain Jean-Marie Le Pen parmi les candidats interrogés le même jour par " L’Express " sur la manière d’ " aider les Français à concilier vie professionelle et vie privée ". sujet depuis longtemps étudié par le FN. En revanche, on trouve les réponses circonstanciées, photos à l’appui, du Mmes Voynet et Laguiller et du camarade Hue. Christine Ockrent, nouvelle gouroute de "l’Express ", aurait-elle oublié son fameux " Professionnalisme " ?


Affaire de Marseille, assassinat d’Ibrahim Ali

(Source : Rivarol, 10-03-97)


MARSEILLE : BRUNO MEGRET S’EXPLIQUE

Très pondéré Délégué général du Front national, poste qu’il occupe depuis l’accident qui coûta la vie à jean-Pierre Stirbois (1), Bruno Mégret avait fait scandale en novembre 91 en publiant les " 30 propositions " du FN pour limiter l’immigration, propositions qui avaient été présentées conune le summum du racismassassin alors qu’elles étaient inspirées, ainsi que nous l’avions prouvé à l’époque (RIV. du 6 décembre 91) des... décrets Daladier pris sous le Front populaire contre les " étrangers indésirable" ! Trois ans et quelque plus tard, et alors qu’il s’est durablement implanté dans les Bouches-du-Rhône (et ceci explique peut-être cela), Mégret est à nouveau sous les feux de la haine pour avoir expliqué par un réflexe d’ " autodéfense " l’enchaînement de circonstances qui, à la Savine, haut lieut- chaud des " quartiers nord " de Marseilles, à provoqué la mort, le 21 février, du jeune Franco- comorien Ibrahim Ali. On à beaucoup entendu les " amis d’Ibrahim ", de longue dâte ou " spontanés " qui rendent Mégret " objectivement " responsable du drame. Au tour du " coupable " de s’exprimer. c’est-à-dire d’expliquer le " contexte ".

(1) " Le Pen avait déjà perdu son oeil gauche, il a maintenant perdu son bras droit ". tel fut le commentaire qui accueillit, à gauche, la mort accidentelle de Stirbois dont, au retour d’un meeting, le véhicule avait percuté un arbre. Et juste avant Noël, Siné écrivait dans " Charlie-Hebdo " - organe qui a consacré des pages sanglotantes au drame de la Savine : " J’ai toujours aimé les arbres - même avant la mort de Stirbois. "

RIVAROL - Bruno Mégret, depuis plus de dix jours rnaintenant, des manifestations - d’ailleurs assez maigres - se succèdent en France contre le Front national, dont certains nhésitent pas à réclamer la dissolution, et la pression monte dans une certaine presse. Indignation sincère ou exploitation orchestrée ?

Bruno MEGRET - Il fallait s’y attendre, mais on a beau s’y attendre, on est toujours profondément choqtié, au sens par de telles méthodes, surtout quand on vit les événements de près. Je trouve hallucinante la manière dont, sans, la moindre précaution déontologique, la plupart des media et des politiques se sont ralliés à la thèse donnée, immédiatement. à chaud, par les amis de la victime.

JE MAINTIENS MA VERSION DES FAITS

R. : Pensez-vous que ceux-ci, membres d’un groupe de rap, pris dans la mouvance SIDA-Restos du Coeur, aient pu être manipulés ?

B.M. : en tout cas ils ont subi un encadrement anti-Front national.

R. : Les colleurs d’affiches impliqués étaient-ils des " mercenaires " gracement payés " 500 F par nuit", comme certains l’ont dit, ou des militants connus ?

B. M. : M. Lagier est chez nous depuis cinq ans, ainsi que ses camarades et tous habitaient les quartiers nord dont ils partageaient le " mal-vivre ". Je maintiens ma version des faits, car deux facteurs sont à prendre en compte :

 A tort ou à raison, mais le climat qui règne en permanence à la Savine justifiait cette crainte, les trois hommes se sont sentis menacés en vovant débouler cette quinzaine de Noirs qui, de leur propre aveu, couraient - selon eux pour attraper leur bus - et vociféraient. Cette angoisse a crû bien sùr en raison de l’âge de M. Lagier, qui est sexagénaire.

 Ils ont donc tiré non pas avec la volonté de blesser et encore moins de tuer, mais simplement pour intimider leurs agresseurs potentiels et les faire fuir. La preuve, c’est que s’ils avaient réellement tiré les Comoriens " comme des lapins ", ainsi qu’on l’a répété, il y aurait eu bien plus de morts ou de blessés graves à déplorer, d’autant plus que M. Lagier est membre d’un club de tir.

Autre Preuve que le tir était simplement dissuasif, c’est qu’ils sont rentrés chez eux et qu’il n’y a eu AUCUNE TENTATIVE DE FUITE. Ils ignoraient qu’il y avait eu un mort. Deux d’entre eux se sont constitués prisonniers en l’apprenant par la radio. L’autre a été arrêté à son travail, où il s’était rendu tranquillement.

R. : Bien que ces militants aient enfreint les ordres formels du mouvement en allant coller armés, trop Peu nombreux et de nuit, le FN va-t-il les aider ?

B. M. : Il n’est Pas question de les laisser tomber. Leurs familles ont déjà été relogées ailleurs, en raison des menaces dont elles ont été abreuvées, dès l’affaire connue.

R. : Sur le plan électoral, redoutez-vous des répercussions préjudiciables au FN dans la région ?

B. M. Absolument Pas. Les habitants des Bouches-du-Rhône connaissent infiniment mieux le contexte local que les journalistes parisiens et savent à quelles extrémités peut conduire le fait de vivre dans une insécurité permanente.

MARSEILLE, LE TROU NOIR

R. : Cette insécurité admise même par Tapie -contre lequel vous porter plainte pour diffamation - est-elle le problème majeur à Marseille et aux alentours ?

B. M. : Sans aucun doute, et cette insécurité est elle même ressentie comme la conséquence directe de tous les problèmes qui se posent à Marseille : immigration - chômage - analphabétisation - explosion de la cellule familiale - drogue. Tous ces problèmes étant d’ailleurs liés et découlant les uns des autres. Comme partout ailleurs, mais beaucoup plus qu’ailleurs.

Comme New York, Marseille est un extraordinaire trou noir que fuient ses élites et ses entreprises, d’où une paupérisation galopante. Résultat : au lieu de jouer un rôle moteur de capitale, Marseille est un boulet. Et les arrivages massifs de réfugiés algériens n’arrangent rien.

R. : Sur le plan politique, quelle est la situation ?

B. M. Extraordinairement confuse, et elle le restera tant qu’on ne sera pas fixé sur le statut de Bernard Tapie (dont on ne saura que le 31 mars s’il est effectivement éligible - NDLR). A la mairie comme à la Région, Vigouroux et Gaudin ont fait la preuve de leur inefficacité. La donne n’est pas défavorable au Front national et d’autant moins, je le répète, que beaucoup de Marseillais, qui savent à quoi s’en tenir, ont été Scandalisés par l’hystérie déclenchée contre nous

R. : Vous-même êtes candidat à la mairie de Vitrolles. Avec quelles chances ?

B. M. La socialiste Anglade, en place depuis douze ans, s’est construit une solide clientèle. Le PC et le, RPR ne représentent pas grand-chose, il y aura donc un duel Anglade - Mégret. Je serai ravi si j’obtiens les mêmes résultats qu’aux Législatives de 1993 (34 % des voix au premier tour, 56 % au second- NDLR).

" ILS SE SERVENT MAIS NE SERVENT A RIEN "

R. : Vous êtes responsable de la campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen. Quels seront les grands thèmes de cette campagne ?

B. M. : Montrer la nature du véritable enjeu. Chirac, Balladur et Jospin ont tous été au pouvoir. On peut les juger sur leurs actes. Il y a donc un vrai choix entre la Ve République déliquescente alliant impuissance et corruption, avec un personnel qui se sert mais ne sert à rien et la VIe République qui s’attachera à résoudre les problèmes des Francais.

R. : Comment ?

B. M. : En posant trois préalables : rétablir la préférence nationale, rétablir la souveraineté nationale et rétablir la primauté du peuple par le recours au référendum. La méthode de Balladur, C’est un pseudo consensus basé sur le recul devant les lobbies.

La méthode Le Pen, c’est : Imposer aux lobbies la volonté de la France.

R. - Il est beaucoup question au FN de " grand projet social ". En quoi consiste-t-il ?

B. M. : Notre ambition n’est pas de " faire du social ", elle est de permettre à chacun de vivre dignement de son travail. D’abord, en garantissant le plein emploi aux Français, ce qui implique de s’attaquer en priorité aux véritables causes du chômage. le rapatriement de trois millions d’imigré, ce qui est notre objectif, permettra de sauver ou de libérer quatre millions d’emplois.

Autre objectif. la réévaluation des bas salaires, avec le SMIC à 7.000 F sans augmentation des charges patronales.

R. . Ne craignez-vous pas que cette augmentation du SMIC provoque une escalade dans l’échelle des salaires et que la consommation consécutive aux hausses de salaires favorise les produits étrangers, plus compétitifs ?

B. M. - Pour le premier point, on peut comprimer l’échelle des salaires puisque la France est l’un des pays où l’éventail est le le plus large. D’autre part, et C’est l’autre pivot de notre grand projet, il faut cesser de pénaliser les produits Français et donc rétablir des écluses douanières, la loyauté de la concurrence et des mécanismes de type TVA sur les importations.

R. : Comment envisagez-vous concrètement le départ des immigrés ?

B. M. : Par des aides au retour, des conventions avec les pays d’origines qui se verraient privés d’assitance s’ils ne coopéraient pas avec nous, l’observance des procédures administratives, mais sans recours suspensifs comme c’est actuellement le cas. Les rapatriements devraient aussi se faire sur une grande échelle pour éviter que les media et les lobbies ne focalisent l’attention et la sentimentalité du public sur quelques "cas sociaux " particulièrement émouvants.

R. : Après la présentation de son programme par Philippe de Villiers, vous venez de conseiller à celui-ci de " payer sa cotisation " au Front national. Député européen comme lui, que pensez-vous du personnage ?

B. M. : Il me fait l’effet d’un agent double en service commandé, pour détourner des voix ou les cristalliser en vue du second tour. Au vu de son bilan national, comme secrétaire d’Etat sous la première cohabitation notamment, et européen, je mets sérieusement en doute la sincérité de ses convictions politiques

R. : Pourquoi suivez-vous Le Pen ?

B. M. : Il incarne la seule alternative du renouveau.

Propos recueillis par

Claude LORNE.


Affaire de Marseille, assassinat d’Ibrahim Ali

(Source : Present, 05-11-97)


GUIGOU MET LA CRUAUTE A L’ORDRE DU JOUR

LE réquisitoire de Chambéry foulait tellement aux pieds le droit des gens, la notion même de justice et le droit français, que le président de la Cour d’appel ne put cacher sa surprise et son scandale.

Mais, si surprenant si scandaleux qu’ait été son propos c’était bien l’avocat du gouvernement qui parlait, c’était le procureur Girard, manifestant la nouvelle politique judiciaire de la Chancellerie.

Mis en examen à la suite des bagarres par lesquelles l’extrême gauche avait agressé le Front national, à Saint-Franc en 1991, Alain Sanders avait été relaxé en première instance. Il n’y a en cette affaire aucun élément à charge il n’y a que des éléments à décharge, nombreux et décisifs. Mais le procureur Girard, déclarant qu’il veut châtier le DPS du Front, réclame la condamnation de Sanders qui n’est ni membre du DPS ni même adhérent au Front.

Le cas de Gendron et de Carrère, co-inculpés, n’est pas strictement identique, mais tout à fait analogue.

 La cruauté mise à l’ordre du jour par la Chancellerie, et de plus en plus souvent exécutée par le Parquet, est de réclamer dans un procès politique cinq ans "d’interdiction des droits civiques et familiaux". Oui, "et familiaux" !

 La violation du droit français, de la justice, du droit des gens de réclamer la condamnation d’un innocent en application d’une "responsabilité collective."

La marxisation du pouvoir judiciaire

Ce n’est pas la Terreur, avec la guillotine fonctionnant en permanence sur la place de la Révolution. Mais c’est à la manière dont la Révolution française avait mis " la Terreur à l’ordre du Jour " que Madame le ministre Guilgou met la cruauté à l’Ordre du jour dans sa nouvelle Politique Judiciaire. S’abstenant désormais, dit-elle, d’intervenir dans les cas particuliers, elle entend toujours fixer, comme c’est d’ailleurs son droit et son devoir la politique générale du Parquet. On constate alors quel est le nouveau cours de la justice en France. Le principe en était déjà à l’oeuvre sans trop s’avouer. Nous l’avions discerné et dénoncé. L’anti-racisme est devenu un prétexte universel et prioritaire : une intention d’ "anti-racisme " suffit à tout, permet tout prime le droit, fonde le droit nouveau. Ainsi a été introduite dans les tribunaux français la rétroactivité pénale, contraire au droit des gens et à l’article 8 de la Déclaration des droits de l’homme. Ainsi vient d’être introduite à Chambéry la responsabilité collective étendue à des personnes individuellement innocentes. C’est la marxisation, c’est la stalinisation progressive du pouvoir judiciaire en France.

Si cela se faisait par accident et contre la volonté de Mme Guigou, on ne tarderait pas à le savoir : les procureurs cruels, celui de Chambéry en tête, seraient promptement désavoués et sanctionnés, car la mise en pratique d’une responsabilité collective est une trop grave atteinte à la notion même de justice. Mais il n’est pas invraisemblable que Mme Guigou subisse en cela l’influence pernicieuse des communistes avec qui elle collabore et dont elle est étroitement solidaire au sein du gouvermement actuel ; pami ces ministres communistes, il y a le stalinien exemplaire, Gayssot, actuellement aux transports, mais qui s’y entend en matière de lois d’exception et de mesures de répression. Il y a aussi dans ce gouvernement les anciens (ou supposés anciens) " trotskistes ", dénomination peu connue du public et en cela anodine, mais qui désigne de purs léninistes dont la théorie et la pratique sont très semblables aux léninistes staliniens. Il faut savoir que le marxisme-léninisme implique une subversion complète des notions de vrai et de faux, de bien et de mal, de juste et d’injuste. Un gouvernement socialo-comrnuniste constitue une menace radicale sur l’authenticité, l’impartialité, la sérénité de la justice ; et cette menace est en train de passer dans les faits. Les magistrats français sont maintenant placés en face du devoir de résister et de s’opposer à une telle subversion de la justice, que l’on tente de leur imposer par la voie hiérarchique.

Robert Lagier

Autre cas de cruauté renforcée : Robert Lagier est en détention préventive depuis février 1995, soupçonné d’être l’auteur du coup de feu qui a tué, à Marseille, le jeune Comorien Ibrahim Ali, il a donc déjà fait plus de deux ans et demi de détention. Il a soixante-six- ans. Il est gravement malade. Mais il est membre du FN : alors la mise en liberté médicale lui est obstinément refusée. "On le prive de l’accès aux soins ", proteste son avocat. En vain.

Etat de droit

Nous observons jour après jour l’érosion progressive de toutes les garanties d’un Etat civilisé ou, comme on dit depuis quelque temps (surtout, je crois, depuis Mitterrand et Badinter), d’un " Etat de droit ", ce qui semble-t-il est un contre-sens. Mais enfin prenons " Etat de droit " au sens où on l’entend, c’est-à-dire un Etat où le droit est respecté. Ce n’est plus le cas de la Ve République, et là se trouve la raison la plus profonde de la crise de conscience qui se développe actuellement au sein de la magistature. Je rappelle le mot d’ordre de Présent :

 prendre l’opinion publique à témoin ;

 manifester aux magistrats honnêtes qu’ils ne sont pas isolés.

Jean Madiran


Affaire de Marseille, assassinat d’Ibrahim Ali

(Sources : Faits & Documents, 01-11-97)


> L’Association DGL soutient moralement et financièrement les familles marseillaises très modestes des trois militants FN détenus depuis de nombreux mois (Association DGL, 93, rue de Rome, 13006 Marseille).


Affaire de Marseille, assassinat d’Ibrahim Ali

(Source : Rivarol, 14-11-97)


DRAME DE LA SAVINE : A QUAND LA VERITE ?

Pour la énième fois a été rejetée, début novembre, la demande en liberté de M. Lagier, sexagénaire et militant du FN accusé du meurtre du rappeur comorien Ibrahim Ali lors d’un collage d’affiches dans le très chaud quartier marseillais de la Savine, et de son co-inculpé.

Or, les faits remontent au 21 février 95 et, tels du moins qu’ils nous avaient été présentés par le Parquet et la presse, ils paraissaient très simples : le Comorien et la bande à laquelle a appartenait faisant figures de victime du fascisme assassin au point que Me George Paul-Langevin, à l’époque porte-parole d’un certain Lionel Jospin, estimait que le FN " pratiquant la haine", "il faut examiner la question de sa dissolution ". Mesure qui aurait évidemment bien arrangé les candidats à la Présidentielle (dont Jospin) en ce prérnier anniversaire de l’assassinat de Yann Piat et à quelques mois de l’élection.

L’affaire semblant ainsi réglée et ficelée, comment expliquer que, près de trois ans après ce drame ultra- médiatisé puis aussitôt oublié, le procès n’ait toujours pas été inscrit au rôle des Assises ? Un retard incompréhensible, qui donne une certaine vraisemblance à l’affirmation de Jean-Marie Le Pen selon lequel les analyses et contre-analyses balistiques pratiquées sur l’arme de M. Lagier et la trajectoire du tir s’inscriraient en faux contre la version officielle sur la culpabilité frontiste.

En attendant, des hommes demeurent en prison dont les familles, très modestes, ne peuvent compter que sur l’aide que leur fournit l’association DGL (93-rue de Rome, 13006 Marseille).


Affaire de Marseille, assassinat d’Ibrahim Ali

(Source : Tract de l’association D’Ambrosio-Giglio-Lagier, DGL, 02-97)


MESSAGE DE L’ASSOCIATION DGL :

AIDONS NOS PRISONNIERS !

Chers Amis,

Le 21 février rappelle qu’il y a deux ans, le malheur a frappé trois familles militantes de conditions modestes.

C’est le douloureux anniversaire de deux années de "galère’ pour ces trois familles patriotes, dont deux attendent chaque jour le retour de lêtre cher toujours en prison.

Mis en examen, ces hommes honnêtes étaient des militants désintéressés et modèles. En activité professionnelle le jour, ils trouvaient le temps la nuit d’afficher leur idéal FN. Trop souvent attaqués, ils se sont un jour défendus et, le hasard s’en mêlant, un coup malheureux fatal a été donné à des agresseurs.

L’affaire, toujours au stade de l’instruction, ne sera pas jugée avant l’été 1997. Ces hommes "embastillés" ne peuvent plus subvenir aux besoins de leur famille et sont pour elle une charge supplémentaire. Lesquelles familles se montrent dignes du FN par leur comportement courageux et exemplaire.

Notre association a pour objet, grâce aux dons reçus, de les aider à traverser une telle épreuve.

Nous devons tous, quand nous le pouvons, nous montrer solidaires : sachons nous rapprocher de ces militants désintéressés mais économiquement frappés. Soyons conscients que nous pourrions tous nous trouver un jour en une telle situation. Aidons les en versant un don à l’association DGL : nous serons les hirondelles qui leur annonceront le "printemps". Ils en ont grand besoin pour supporter "leur hiver" qui persiste. Et soyons à la hauteur de leur dignité !

Merci d’avance.

Maurice GROS

Secrétaire départemental FN

Roselyne BAUMANN

Présidente de l’association DGL

ASSOCIATION D.G.L. - 93, RUE DE ROME - 13006 MARSEILLE

CCP numéro 11 446 51 A - Centre MARSEILLE

Dossier du Réseau Voltaire

"Le DPS : une milice contre le République"