Les assaillants ont veillé à détourner quatre vols civils décollant dans un délai de 16 minutes. Ils anticipaient ainsi une fermeture de l’espace aérien, dès le second impact. Mais elle n’a pas eu lieu.

 Il est étrange de constater que chaque avion détourné transportait si peu de passagers alors que leurs compagnies pratiquent le surbooking. Dans la logique des assaillants, il eût été préférable de choisir des avions remplis car ils auraient été chargés proportionnellement en carburant et auraient représentés des armes d’autant plus redoutables.

 Les assaillants ont choisi d’encastrer dans les tours du WTC les deux plus gros appareils détournés et de destiner les deux plus petits à des cibles plus fragiles. Il se trouve que si les 767 étaient en mesure de provoquer l’effondrement des tours, les 757 n’auraient probablement pas pu le faire. Ce détail avait été expliqué lors du procès des terroristes impliqués dans l’attentat commis en 1993 contre le WTC.

 La plupart des dirigeants du trafic aérien civil étant en congrès à Montréal, la chaîne de commandement du contrôle de l’aviation civile (FAA) était désorganisée. Cela pourrait expliquer le délai entre la détection du premier détournement d’avion et la notification à l’autorité militaire (NORAD). On pourrait admettre identiquement un délai pour le second détournement. Pour le troisième, alors que les deux tours du WTC étaient en feu, il a fallu 29 minutes pour la notification au lieu des 2 réglementaires. Pour le quatrième, il n’y a même pas eu de notification.

 La décision de la FAA de " stériliser " le ciel de New York après les deux premiers crash est inadéquate. Les avions-suicide étaient des vols transcontinentaux, la mesure aurait dû concerner tout l’espace aérien américain.

 Les délais de réaction du NORAD et d’intervention de la chasse ont été, en ce qui concerne les deux premiers détournements, deux fois plus longs que ne le prévoient les protocoles.

 En révélant au Secret Service les codes de transmission d’Air Force One et de la Maison-Blanche, les assaillants ne créditent pas seulement leur message, ils attestent de complicités au plus haut niveau de l’appareil militaire US.