2.1. Une question prédomine dans l’ensemble des analyses sur le génocide au Rwanda : aurait-on pu l’empêcher ? En fin de compte, nous sommes arrivés à la troublante conclusion que la communauté internationale avait le pouvoir d’éviter cette terrible tragédie ou tout au moins d’en atténuer les effets. Mais l’analyse des événements qui ont précédé la tragédie nous fait découvrir trois vérités importantes auxquelles se confronte quiconque souhaite comprendre le Rwanda adéquatement. Premièrement, comme il est difficile de trouver un aspect important de l’histoire qui ne soit ni complexe ni controversé, il est pratiquement impossible d’écrire sur le sujet sans trop simplifier ou sans irriter quelqu’un par inadvertance.

2.2. Deuxièmement, au Rwanda, les interprétations du passé sont devenues des outils politiques dont se servent couramment tous les partis pour justifier leurs intérêts. Cette affirmation vaut pour toutes les époques, de la période précoloniale jusqu’au génocide lui-même. C’est pourquoi toute discussion sur ce sujet risque d’avoir l’air d’un parti-pris en faveur d’un ou de l’autre côté et, par conséquent, d’être écartée. Nous tenons à insister sur le fait que nous avons entrepris notre mandat avec peu d’idées préconçues et, conscients des pièges qui nous attendaient, nous nous sommes particulièrement efforcés de juger la situation en nous fondant sur les meilleures preuves que nous ayons pu découvrir.

2.3. Finalement, parmi les gens qui étudient l’histoire rwandaise, nous avons constaté des désaccords majeurs sur des questions de nombres. D’une étude à l’autre, on nous présente des chiffres contradictoires - quant au nombre de gens qui ont fui le pays au moment de l’indépendance, au nombre de personnes tuées dans les divers massacres, au nombre total de personnes éliminées durant le génocide, au nombre de tueurs et de réfugiés qui ont fui vers la République démocratique du Congo après le génocide. Étonnamment, il y a parfois des écarts qui se chiffrent dans les centaines de milliers, et ces auteurs sont pourtant tous reconnus comme étant des experts en la matière. Compte tenu des ressources limitées du Groupe, notre solution à ce problème a été d’ignorer les arbres qui nous cachent la forêt. Tous les chercheurs s’entendent pour dire que la réalité prépondérante, c’est qu’une foule énorme de gens innocents a souffert aux mains de ses concitoyens et que le monde extérieur n’a rien fait pour mettre fin à cette situation. Ce sont ces faits, et non des écarts mathématiques, qui sont devenus les plus importants pour nous.

2.4. Examinons brièvement le contexte historique. La première chose qu’un observateur étranger doit comprendre, c’est qu’il existe aujourd’hui deux versions contradictoires de l’histoire rwandaise, la première étant avancée essentiellement par les Hutu, la seconde étant le reflet de l’engagement déclaré de l’actuel gouvernement à favoriser l’unité nationale. Le débat historique fondamental consiste à savoir si des différences ethniques existaient entre les Hutu et les Tutsi du Rwanda avant la colonisation. Le sujet divise profondément ces deux groupes et chacun trouve des experts pour confirmer sa thèse. L’origine des Hutu et des Tutsi remonte à plusieurs siècles. Les Hutu sont devenus agriculteurs et les Tutsi, en majorité bergers, élevaient des troupeaux de bovins. Mais ni les Hutu ni les Tutsi n’avaient les caractéristiques nécessaires pour constituer deux ethnies distinctes. Ils parlaient la même langue, avaient les mêmes croyances religieuses, et vivaient ensemble et les mariages entre ethnies n’étaient pas rares. Les relations entre les groupes n’étaient pas particulièrement sources de confrontations ; les témoignages historiques nous montrent clairement que les hostilités étaient bien plus fréquentes entre les dynasties concurrentes au sein de la même catégorie ethnique qu’entre Hutu et Tutsi.

2.5. Aujourd’hui encore, après le carnage, un historien estime qu’au moins 25 pour cent des Rwandais ont à la fois des Hutu et des Tutsi parmi leurs huit arrière-grands-parents ; si l’on remontait plus loin dans le temps, cette proportion dépasserait certainement 50 pour cent[1]. Ces conclusions sont contraires à la version préférée par les Hutu, laquelle affirme que les Tutsi étaient des traîtres conquérants étrangers qui ont opprimé et rejeté les Hutu depuis des temps immémoriaux.

2.6. Mais l’opinion selon laquelle la différenciation ethnique a précédé la colonisation contredit elle aussi la version Tutsi que notre Groupe a entendue à Kigali de plusieurs personnes privées et officielles[2]. Selon cette position, les Hutu et les Tutsi vivaient en harmonie avant la colonisation jusqu’au jour où le colonialisme européen a créé des divisions artificielles qui ont entraîné la catastrophe finale du génocide. Dans le nouveau Rwanda, le Rwanda après le génocide, les divisions ethniques ont officiellement disparu et le terme même d’ethnie est banni. Officiellement, tous les Rwandais sont à nouveau aujourd’hui ce qu’ils ont toujours été : de simples Rwandais.

2.7. Comme l’histoire peut avoir une grande importance pour l’idée qu’un pays peut se faire de lui-même, ces opinions contradictoires quant au passé devraient être réconciliées. La façon la plus positive de le faire consisterait à reconnaître les défauts des deux versions. Par ce test assez conventionnel, il semble plus probable que les caractéristiques du Rwanda actuel ont été définies sous le règne du Mwami (roi) Rwabugiri (1860-1895), un puissant chef Tutsi qui régna vers la fin des années 1800 et qui dirigeait avec fermeté une série de structures subordonnées, différenciées au niveau ethnique et sous domination Tutsi. Même en l’absence de violences connues entre Tutsi et Hutu, la domination explicite des uns et la subordination des autres ont certainement favorisé l’antagonisme qui s’est développé entre les deux groupes[3]. En résumé, il est clair que depuis plus d’un siècle et surtout après le foudroyant traumatisme des dix dernières années, les Rwandais se sont considérés d’une manière ou d’une autre comme appartenant à l’un des deux groupes et, à la lumière de l’énorme traumatisme de la dernière décennie, la possibilité d’une paix durable nous semble inconcevable dans ce pays si l’on ne tient pas honnêtement compte de cette réalité.

2.8. Cela dit, nous arrivons maintenant aux deux grands responsables de cette tragique saga. De 1895 à 1916, le Rwanda fut une colonie allemande. En 1916, au milieu de la Première Guerre mondiale, l’Allemagne fut forcée de se retirer de ses territoires d’Afrique orientale et fut remplacée par la Belgique qui, pendant quarante ans, contrôla les affaires du Rwanda, du Burundi et du Congo. Il est vrai, et presque toutes les autorités (entre autres, les Hutu et les Tutsi) sont d’accord sur ce point, que l’Allemagne, mais par-dessus tout la Belgique, ont administré leur colonie selon les grandes lignes établies par le Mwami Rwabugiri, tout en les rendant à la fois beaucoup plus rigides, moins flexibles et conformes à leurs intérêts. Mais il faut retenir qu’ils n’avaient pas à agir ainsi. En disant que ces puissances européennes ont appliqué le statu quo tel qu’elles l’ont trouvé, on semble ignorer qu’elles avaient sensiblement le pouvoir d’imposer à leurs nouvelles conquêtes africaines la forme de gouvernement qu’elles voulaient.

2.9. Ce fut le premier tournant capital dans l’histoire contemporaine du pays, l’élément sur lequel allait se construire, et éventuellement s’écrouler, tout l’édifice. Les colonisateurs avaient intérêt à reconnaître le roi et les pouvoirs des Tutsi qui l’entouraient, à leur donner des pouvoirs politiques et des tâches administratives importantes quoique toujours subalternes. Par ce système classique de gouvernement indirect, une poignée d’Européens ont pu contrôler le Rwanda à leur gré et en bénéficier au mieux de leurs intérêts impérialistes. Les Européens et l’aristocratie Tutsi voulaient étendre leur contrôle sur les royaumes Hutu du nord-ouest qui avaient résisté à cette destinée jusqu’alors et étendre leur domination aux régions périphériques en les soumettant au pouvoir central. En même temps, les colonisateurs n’ont pas hésité à apporter des changements à tous les aspects de la société qu’ils ne trouvaient pas à leur convenance. Pour cela, le roi devait devenir le vassal de ses maîtres coloniaux et l’influence des sous-chefs Hutu se devait d’être réduite.

2.10. Le colonisateur et l’élite locale avaient tous deux intérêt à adopter les pernicieuses notions racistes sur les Tutsi et les Hutu concoctées par les missionnaires, les explorateurs et les premiers anthropologues. Ces notions reposaient sur l’aspect physique de nombreux Tutsi, en général plus grands et plus minces que la majeure partie des Hutu ; l’incrédulité des premiers Blancs européens arrivés au Rwanda a également joué un rôle, car ils s’étonnaient que des Africains aient pu créer eux-mêmes un royaume aussi sophistiqué. C’est ainsi qu’une théorie raciste et sans fondement connue sous le nom d’"hypothèse hamitique" fut répandue par les premiers intrus britanniques. Selon cette hypothèse, les Tutsi étaient issus d’une race "caucasienne" supérieure provenant de la vallée du Nil et avaient même probablement des origines chrétiennes. Avec la théorie évolutionniste battant son plein en Europe, les Tutsi pouvaient être considérés comme formant une classe supérieure plus proche, quoique pas trop, il va sans dire, de la race blanche. On les considérait comme plus intelligents, plus fiables, plus travailleurs, ressemblant davantage aux Blancs que la majorité Hutu "Bantou"[4].

2.11. Les Belges ont tellement apprécié cet ordre naturel des choses qu’une série de mesures administratives, prises entre 1926 et 1932, institutionnalisa le clivage entre les deux races (la race étant le concept explicite utilisé à l’époque, antérieurement à l’introduction de la notion plus douce d’ethnie), le tout culminant dans la délivrance à chaque Rwandais d’une carte d’identité indiquant qu’il était Hutu ou Tutsi. Ce système de cartes fut maintenu plus de 60 ans et, tragique ironie, c’est la carte qui permit aux meurtriers Hutu d’identifier pendant le génocide les Tutsi qui les premiers, en avaient tiré des avantages.[5]

2.12. Une anecdote soulignant l’arbitraire et la folie de cet état de choses est rapportée dans maints récits, mais, comme toujours lorsqu’on se penche sur le passé du pays, elle est contestée par plus d’un. L’anecdote rapporte que quiconque possédait plus de dix vaches était automatiquement considéré comme un Tutsi et les autres étaient condamnés à être des Hutu. Selon une autre version, les Belges demandaient à chaque Rwandais et à chaque Rwandaise de se déclarer volontairement, ce qui donnait 15 pour cent de Tutsi, 84 pour cent de Hutu et 1 pour cent de Twa, minuscule groupe de potiers et de chasseurs-cueilleurs[6]. Quelle que fut l’appartenance ethnique, elle servait à déterminer l’attribution de nombreux services contrôlés par l’État, une place à l’école, un emploi dans la fonction publique et d’autres services du même type.

2.13. Les ramifications du système belge ne pouvaient être plus évidentes. Par exemple, entre 1932 et 1957, plus des trois quarts des étudiants de l’unique école secondaire de la petite ville de Butare étaient Tutsi. Quatre-vingt-quinze pour cent des fonctionnaires de l’État étaient Tutsi, 43 chefs sur 45 et 549 sous-chefs sur 559 étaient Tutsi[7].

2.14. Il est clair que ni les colonisateurs ni leur partenaire spirituel, l’Église catholique rwandaise, n’avaient honte d’institutionnaliser le racisme et ils s’apportaient d’ailleurs un soutien et une bienveillance mutuels dans leur intérêt commun. Bien que les missionnaires soient arrivés avant les Belges, les conversions massives au catholicisme n’eurent lieu qu’après la mise en place des réformes administratives de la fin des années 20. Des centaines de milliers de Rwandais se convertirent et firent de l’Église la principale institution sociale du pays. Quand le roi démontra la volonté inacceptable de maintenir les traditions et usages rwandais et de résister à la volonté des missionnaires, les administrateurs et les Pères Blancs s’unirent pour le détrôner en faveur de son fils, éduqué dans des écoles de mission et susceptible d’accepter le christianisme[8]. Avec la conversion de la population, les intérêts des Belges étaient largement satisfaits. Ils avaient créé leur Rwanda : centralisé, facile à gouverner, efficace, intolérant face à la non-conformité et catholique.

2.15. On ne peut pas passer sous silence le rôle de l’Église catholique au Rwanda. Avec l’arrivée des Belges, elle fonctionna pratiquement comme une institution religieuse étatique. Cela est vrai pour l’époque coloniale comme pour l’époque du génocide ; nous sommes contraints de constater que c’est là un rôle dont l’Église ne peut pas être fière.

2.16. L’essentiel de l’idéologie raciste hamitique a tout simplement été inventé par les Pères Blancs, des missionnaires catholiques qui écrivirent ce qui devint la version officielle de l’histoire du Rwanda, conforme à leurs points de vue essentiellement racistes[9]. Dans la mesure où ils contrôlaient tout le système scolaire de la colonie à la satisfaction des Belges, les Pères Blancs purent, avec l’approbation des Belges, endoctriner des générations entières d’écoliers Hutu et Tutsi et leur inculquer la théorie hamitique. Quoi qu’ils eurent appris par ailleurs, les étudiants n’auraient pas pu s’empêcher d’absorber les leçons du clivage ethnique et de la catégorisation raciale.

2.17. Ensemble, les Belges et l’Église catholique sont coupables de ce que certains appellent l’"ethnogénèse", l’institutionnalisation d’identités ethniques rigides à des fins politiques. La proposition selon laquelle il était légitime de politiser et de polariser la société par des clivages ethniques - de "jouer la carte ethnique" à des fins politiques comme l’a décrit une génération ultérieure - est devenue partie intégrante de la vie publique Rwandaise. L’ethnogénèse n’était pas inconnue dans d’autres colonies africaines et, aussi destructrice qu’elle ait pu être, aucun génocide ne s’est produit. Mais elle a été partout une force porteuse d’énormes conséquences potentielles et, au Rwanda, elle s’est combinée à d’autres facteurs et les conséquences ont été dévastatrices.

2.18. Jusqu’à la décolonisation, la société rwandaise ressemblait à une pyramide très pointue et clairement définie. Au sommet de la hiérarchie étaient les Blancs, qu’on appelait localement Bazungu, petit groupe d’administrateurs et de missionnaires catholiques belges au pouvoir incontesté. En dessous se trouvaient les intermédiaires qu’ils avaient choisis, un très petit groupe de Tutsi provenant en majeure partie de deux clans, qui administraient et monopolisaient la plupart des opportunités issues du pouvoir indirect. Lorsque les Belges leur en donnaient l’autorisation, ils exerçaient leur pouvoir de la manière la plus stricte en laissant toujours derrière eux un climat d’animosité.

2.19. Le fait que deux clans Tutsi parmi tant d’autres aient eu le privilège de profiter de la domination coloniale nous amène à une vérité fondamentale du Rwanda : il n’est pas possible de laisser entendre qu’une communauté homogène Hutu ou Tutsi ait jamais existé[10]. Depuis le siècle dernier jusqu’à nos jours, les Hutu et les Tutsi ont toujours formé des groupes distincts ayant des intérêts et des perspectives différentes. Cette réalité fut évidente sous la hiérarchie. Sous cette petite élite Tutsi se trouvaient non seulement presque toute la population Hutu du Rwanda, mais également la grande majorité de leurs compatriotes Tutsi. La plupart des Tutsi n’étaient pas beaucoup plus à l’aise que les Hutu. Supérieurs en théorie, la plupart des Tutsi étaient dans la pratique relégués au niveau des serfs Bantou. Les Hutu et les Tutsi avaient toutes les raisons du monde de détester les chefs Tutsi qui, avec la complicité des Belges, imposaient des obligations onéreuses à la majorité de la population : impôts, partage obligatoire des récoltes, travail obligatoire non rétribué, obligations qui prenaient parfois la moitié du temps de travail d’un adulte. Le refus de coopérer était puni brutalement. En 1948, sur les 250 paysans rencontrés au Rwanda par une délégation de l’ONU, 247 ont déclaré avoir été battus, dont plusieurs fréquemment[11].

2.20. Presque toutes les études sur le peuple rwandais soulignent sa déférence et son respect de l’autorité ; certains parlent même d’obéissance aveugle et expliquent par là la participation de tant de Hutu ordinaires au génocide[12]. À notre avis, cette analyse est un peu trop simpliste. Comme nous allons le montrer, il y eut de nombreuses et importantes occasions au cours desquelles les gens n’ont pas hésité à exprimer leur colère, leur frustration, leur déception à l’égard de l’autorité de l’État. En caractérisant le peuple rwandais comme un peuple naturellement suiveur, on sous-estime les effets de la manipulation systématique, de l’endoctrinement et de la coercition.

2.21. Il est évident qu’aucun Rwandais n’appréciait le lourd fardeau qu’on lui imposait. La plupart des Tutsi partageaient la misère des Hutu ; ils étaient tous exploités par une classe, privilégiée. Pour les Hutu cependant, l’oppresseur n’était pas une classe, mais un groupe ethnique. De nombreux Tutsi qui ne faisaient pas partie de l’élite contribuaient à cette interprétation et n’hésitaient pas à se prévaloir du statut prédominant que leur conférait leur identité ethnique. Beaucoup de Tutsi regardaient les Hutu avec un dédain manifeste, les traitaient avec mépris et les humiliaient de diverses manières dans les contacts sociaux[13]. Les deux groupes partageaient virtuellement la même conviction que les Twa étaient à l’extrémité inférieure de la hiérarchie rwandaise. Quelles que soient les similarités objectives entre les Hutu et les Tutsi, le clivage qui les séparait était devenu commun dans divers aspects de la vie Rwandaise vers la fin de l’époque coloniale. L’arrivée de l’indépendance créa une parfaite occasion pour le rapprochement des deux au nom d’une loyauté rwandaise élargie. Mais la chance fut abandonnée dès lors que les Hutu opprimés découvrirent soudain les nombreux usages avantageux qu’on pouvait faire de la carte ethnique. À la fin, contrairement à la plupart des pays africains où prévalait un mouvement nationaliste unifié, l’indépendance du Rwanda se traduisit par une répudiation du maître despotique local par la majorité plutôt que par le renversement de l’ancien maître colonial européen.


[1] David Newbury et Catherine Newbury, "An Inquiry into the Historical Preconditions of the Rwandan Genocide", étude commanditée par le GIEP, 1999, 10.

[2] Présentations au GIEP par divers représentants privés et officiels du gouvernement à Kigali.

[3] David Millwood (éd.), The International Response to Conflict and Genocide : Lessons from the Rwanda Experience, Études 1-4 (Joint Evaluation of Emergency Assistance to Rwanda, mars 1996), Étude 1, 21-25.

[4] Gérard Prunier, The Rwanda Crisis : History of a Genocide 1959-1994 (Londres : Hurst and Co., 1997), 5-9.

[5] Millwood, Étude 1, 10.

[6] Alison Des Forges, Leave None to Tell the Story : Genocide in Rwanda (New York : Human Rights Watch, 1999), 37.

[7] Ibid.

[8] Alison Des Forges, Defeat is the Only Bad News : Rwanda under Musinga, 1896-1931, Yale University, thèse de doctorat, 1972, p. 351.

[9] Rakiya Omaar et Alex de Waal, "Genocide in Rwanda : US Complicity by Silence", Covert Action Quarterly, 52 (printemps 1995), 6.

[10] Newbury et Newbury, 10 et 12. Newbury et Newbury, 10 et 12.

[11] René Lemarchand, Rwanda and Burundi (New York : Praeger, 1970), 123.

[12] Gérard Prunier, 57 et 59.Gérard Prunier, Rwanda, 1959-1996 : Histoire d’un génocide (London : Hurst and Company, 1995), 57 et 59.

[13] Ibid., 38-39. Ibid, 38-39.


Source : Organisation de l’Unité Africaine (OUA) : http://www.oau-oua.org