Note préliminaire du département de la Défense

Le ministère de la défense a diffusé une cassette vidéo du chef du réseau Al-Qaïda, Oussama ben Laden, dans laquelle ce dernier parle des attaques terroristes lancées le 11 septembre contre le " World Trade Center " et le Pentagone, pendant la visite d’un cheikh inconnu qui aurait eu lieu à la mi-novembre à Kandahar (Afghanistan).

La cassette vidéo et la traduction en anglais de son contenu ont été rendus publics le 13 décembre à Washington. La cassette, dont la qualité est médiocre, montre Oussama Laden en train de parler de la dévastation causée par les avions de ligne qui ont percuté les tours jumelles du " World Trade Center ".

" Nous avons calculé à l’avance, dit-il, le nombre de victimes de l’ennemi qui seraient tuées, en fonction de l’emplacement de la tour. Nous avons calculé que les étages qui seraient touchés seraient au nombre de trois ou quatre. J’étais le plus optimiste de tous.

" (inaudible) En raison de mon expérience dans ce domaine, je pensais que l’incendie causé par le carburant de l’avion ferait fondre la structure métallique de l’immeuble et qu’il ferait s’effondrer la partie touchée et uniquement les étages situés au-dessus. C’est tout ce que nous espérions. "

Par ailleurs, M. ben Laden explique que les terroristes d’Al-Qaïda qui ont exécuté les attaques du 11 septembre avaient été informés, lors de leur départ aux États-Unis, qu’ils allaient participer à une mission qui ferait d’eux des martyrs, mais qu’ils n’avaient reçu des instructions au sujet des détails de l’opération que peu de temps avant leur embarquement dans les avions ce jour-là. Il précise que les terroristes qui ont piloté les avions ne connaissaient pas les autres terroristes qui étaient avec eux.

Dans la note qui accompagne la transcription, le ministère de la défense précise que les forces américaines avaient découvert cette cassette vidéo à la fin novembre, à Jalalabad (Afghanistan). Dans un document annexe intitulé " Foire aux questions ", le ministère de la défense indique qu’il se peut que cette cassette ait été oubliée par mégarde par quelqu’un qui avait dû partir précipitamment ou bien qu’elle ait été laissée là exprès.

La transcription en arabe et la traduction en anglais de l’enregistrement vidéo ont été effectués par deux traducteurs indépendants. Leurs versions ont été ensuite comparées avec celles réalisées par des traducteurs de l’administration fédérale et elles n’ont révélé aucune incohérence.

On trouvera ci-après la version française de la transcription qui a été traduite tout d’abord en anglais.

La transcription de l’enregistrement vidéo d’Oussama Ben Laden

(A la mi-novembre, Oussama ben Laden a parlé devant des partisans, dans la pièce d’un bâtiment situé probablement à Kandahar (Afghanistan). Ses propos ont été enregistrés avec son consentement et avec celui des personnes présentes.

L’enregistrement vidéo dure à peu près une heure et se compose de trois parties : la visite de plusieurs personnes au lieu où un hélicoptère américain est tombé dans la province de Ghazni (environ douze minutes), et deux parties consacrées à la visite qu’Oussama ben Laden et ses acolytes ont faite à un cheikh inconnu, dont les membres inférieurs paraissent paralysés. Cette visite aurait eu lieu dans une pension de famille de Kandahar. La séquence des événements est inversée sur la cassette vidéo : la fin de la visite d’Oussama ben Laden se trouve au début de l’enregistrement, la visite sur le lieu de l’hélicoptère est au milieu, et le début de la visite d’Oussama ben Laden commence environ 39 minutes après le début de la bande vidéo. La transcription a été réalisée dans l’ordre chronologique normal.

En raison de la qualité de la cassette vidéo, il ne s’agit pas d’une transcription littérale de toutes les paroles exprimées durant cette réunion, mais elle transmet les messages et les renseignements donnés.)

Première partie de la visite d’Oussama ben Laden, enregistrée 39 minutes après le début de la cassette vidéo

(Début de la transcription)

Cheikh - (inaudible) Vous nous avez donné des armes, vous nous avez donné de l’espoir et nous remercions Allah pour vous. Nous ne voulons pas prendre trop de votre temps, mais c’est là l’arrangement des frères. Les gens nous soutiennent maintenant davantage ; même ceux qui ne nous soutenaient pas auparavant nous soutiennent plus maintenant. Je ne voulais pas prendre trop de votre temps. Nous louons Allah, nous louons Allah. Nous sommes venus de Kaboul. Nous sommes très heureux de vous rendre visite. Qu’Allah vous bénisse tant chez vous qu’au camp. Nous avons demandé au chauffeur de nous prendre ; c’était une nuit où il faisait pleine lune, par la grâce d’Allah. Croyez-moi, ce n’est pas à la campagne. Les anciens (...) tout le monde loue ce que vous avez fait, la grande action que vous avez faite, surtout par la grâce d’Allah. Ce sont la direction d’Allah et le fruit béni du djihad.

Ben Laden - Qu’Allah soit loué. Quelle est la position des mosquées là-bas (en Arabie saoudite) ?

Cheikh - Honnêtement, elle est très positive. Cheikh Al-Bahrani (phonétique) nous a fait un bon sermon dans sa classe, après les prières du coucher du soleil. Il a été enregistré sur une bande vidéo et j’étais censé l’amener avec moi, mais malheureusement j’ai dû partir précipitamment.

Ben Laden - Le jour des événements ?

Cheikh - Au moment même de l’attaque contre les États-Unis, à cet instant-là. Il (Bahrani) a fait un sermon très impressionnant. Qu’Allah soit loué pour ses bienfaits. Il était le premier à écrire au moment de la guerre. Je lui ai rendu visite deux fois à Al-Qasim.

Ben Laden - Qu’Allah soit loué.

Cheikh - Voici ce que j’avais demandé à Allah. Il (Bahrani) a dit aux jeunes : " Vous voulez devenir des martyrs et vous vous demandez là où vous devriez aller (pour devenir des martyrs) ? " Allah les incitait à y aller. J’ai demandé à Allah de m’accorder la possibilité d’attester la vérité en face du dirigeant injuste. Nous avons demandé à Allah de le protéger et d’en faire un martyr, après qu’il eut promulgué la première fatwa (décret religieux). Comme vous le savez, on l’a détenu pour l’interroger. Lorsqu’on l’a appelé et qu’on lui a demandé de signer, il a dit : " Ne perdez pas votre temps, j’ai une autre fatwa. Si vous voulez, je peux les signer toutes les deux en même temps. "

Ben Laden - Qu’Allah soit loué.

Cheikh - Sa position est vraiment très encourageante. Lorsque je lui ai rendu visite pour la première fois il y a un an et demi, il m’a demandé : " Comment va Cheikh ben Laden ? " Il vous envoie toutes ses amitiés. En ce qui concerne Cheikh Sulayman Ulwan, il a fait une belle fatwa, qu’Allah le bénisse. Par miracle, je l’ai entendu sur la station de radio du Coran. C’était étrange parce qu’il (Ulwan) a sacrifié son poste, qui est équivalent à celui d’un directeur. C’était transcrit mot par mot. Les frères l’ont écouté en détail. Je l’ai entendu brièvement avant les prières de midi. Il (Ulwan) a dit que c’était le djihad (guerre sainte) et que ces gens n’étaient pas des innocents (les victimes du " World Trade Center " et du Pentagone). Il l’a juré à Allah. Cela a été transmis au Cheikh Sulayman Al (Omar). Qu’Allah le bénisse.

Ben Laden - Qu’en est-il de Cheikh Al (Rayan) ?

Cheikh - Honnêtement, je ne l’ai pas rencontré. Mes mouvements étaient vraiment limités.

Ben Laden - Qu’Allah vous bénisse. Vous êtes le bienvenu.

Cheikh - (Décrivant le voyage qu’il a fait pour assister à la réunion). Ils nous ont fait entrer clandestinement. Je pensais que nous serions dans des caves différentes, à l’intérieur des montagnes, et j’ai donc été surpris de voir la pension de famille, qui est très propre et très confortable. Qu’Allah soit loué. Nous avons aussi appris que c’est un lieu sûr, par la grâce d’Allah. Le lieu est propre, et nous sommes très confortables.

Ben Laden - (inaudible) Lorsque quelqu’un voit un cheval fort et un cheval faible, il aime en général le cheval fort. C’est là un seul objectif : ceux qui veulent que les gens prient le Seigneur, sans suivre cette doctrine, suivront la doctrine de Mahomet, que la paix soit sur lui.

(Oussama ben Laden cite ensuite plusieurs versets courts et incomplets du " Hadith " (narration de la vie de Mahomet))

Ben Laden - Ces jeunes qui ont exécuté les opérations n’acceptaient pas le " fiqh " (jurisprudence islamique) en termes populaires, mais ils acceptaient le " fiqh " qu’avait donné le prophète Mahomet. Ces jeunes hommes (inaudible) ont fait par leurs actes à New York et à Washington des discours qui ont éclipsé tous les discours prononcés partout ailleurs dans le monde. Ces discours ont été compris tant par les Arabes que par les non-Arabes, même par les Chinois. C’est surtout ce qu’ont dit les médias. Certains d’entre eux ont dit que, en Hollande, dans l’un des centres (islamiques), le nombre des personnes qui avaient accepté l’islam pendant les jours qui ont fait suite aux opérations était plus élevé que celui des personnes qui avaient accepté l’islam au cours des onze dernières années. J’ai entendu, sur la radio islamique, quelqu’un qui possède une école aux États-Unis dire : " Nous n’avons pas le temps de faire face à la demande de ceux qui veulent des livres islamiques pour s’informer au sujet de l’islam. " Cet événement a fait penser les gens (au véritable islam), ce qui est très bénéfique pour l’islam.

Cheikh - Des centaines de personnes avaient des doutes à votre sujet, et seuls quelques-uns vous suivaient jusqu’à la survenance de cet énorme événement. Maintenant, des centaines de personnes viennent pour se joindre à vous. Je me souviens d’une vision du Cheikh Salih Al (Shuaybi). Il a dit : " Il y aura un grand coup, et les gens se rendront par centaines en Afghanistan. " Je lui ai demandé : " En Afghanistan ? " Il m’a répondu affirmativement. Selon lui, ceux qui ne partiront pas seront les faibles d’esprit et les menteurs (hypocrites). Je me souviens qu’il a dit que des centaines de personnes iraient en Afghanistan. Il a eu cette vision il y a un an. Cet événement fait une distinction entre les différents types de disciples.

Ben Laden - (inaudible) Nous avons calculé à l’avance le nombre de victimes de l’ennemi qui seraient tuées, en fonction de l’emplacement de la tour. Nous avons calculé que les étages qui seraient touchés seraient au nombre de trois ou quatre. J’étais le plus optimiste de tous.

(inaudible) En raison de mon expérience dans ce domaine, je pensais que l’incendie causé par le carburant de l’avion ferait fondre la structure métallique de l’immeuble et qu’il ferait s’effondrer la partie touchée et uniquement les étages situés au-dessus. C’est tout ce que nous espérions.

Ben Laden - Nous étions à (inaudible) quand l’événement a eu lieu. On nous avait informés depuis le jeudi précédent que l’événement se passerait ce jour-là. Nous avions fini notre travail pour la journée, et nous avons mis la radio. Il était 5 h 30, heure locale. J’étais en compagnie d’Ahmad Abu-al-(Khair). Immédiatement, ils nous ont dit qu’un avion avait frappé le World Trade Center. Nous avons changé de station pour capter les nouvelles de Washington. Le bulletin d’information suivait son cours. L’attaque n’a été mentionnée qu’à la fin. Alors, le journaliste a annoncé qu’un avion venait de frapper le " World Trade Center ".

Cheikh - Allah soit loué.

Ben Laden - Un moment s’est écoulé, puis ils ont annoncé qu’un autre avion avait percuté le " World Trade Center ". Les frères qui ont entendu la nouvelle étaient fous de joie.

Cheikh - J’étais assis à écouter les nouvelles. Nous ne pensions à rien de particulier, et soudain, par la grâce d’Allah, nous étions en train de discuter des raisons pour lesquelles nous n’avons rien, et tout à coup, la nouvelle arrive, et tout le monde est fou de joie et tout le monde, jusqu’au lendemain, parlait de ce qui s’était passé. Nous sommes restés à écouter les nouvelles jusqu’à 4 h. Les nouvelles étaient chaque fois un peu différentes, tout le monde était joyeux et disait " Allah est grand " " Allah est grand " " qu’Allah soit loué " " rendons grâce à Allah ". Je me réjouissais de la liesse de mes frères. Ce jour-là, nous n’avons cessé de recevoir des félicitations au téléphone. La mère n’arrêtait pas de répondre au téléphone. Qu’Allah soit remercié. Allah est grand, rendons grâce à Allah.

(...)

Cheikh - La victoire est nette et ne fait aucun doute. Allah nous a accordé (...) l’honneur (...) et Il va continuer de nous bénir et il y aura d’autres victoires durant ce mois sacré du ramadan. C’est ce que tout le monde espérait. Grâce à Allah, l’Amérique est sortie de ses cavernes. Nous lui avons porté le premier coup, et la prochaine fois nous la frapperons avec les mains des croyants, de bons croyants, les croyants les plus convaincus. Par Allah, c’est une grande œuvre. Allah vous prépare une grande récompense pour ce travail. Je suis désolé de parler en votre présence, mais ce sont juste des pensées, juste des pensées. Par Allah, qui incarne tout ce qui est bon. Je vis dans la joie, dans la joie (...) Il y a longtemps que je ne me suis senti aussi bien. Je me souviens des paroles d’Al-Rabbani. Il a dit qu’ils avaient formé une coalition contre nous cet hiver avec des infidèles comme les Turcs et d’autres, même d’autres arabes. Ils nous encerclent (...) comme aux temps du prophète Mahomet. C’est exactement comme ce qui se passe aujourd’hui. Mais il a réconforté ses fidèles en leur disant : " La situation va se retourner contre eux. " C’est une grâce, une bénédiction pour nous. Cela fera revenir les gens. Voyez comme il était sage. Et Allah le bénira. Le jour viendra où les symboles de l’islam s’élèveront et ce sera comme les jours d’Al-Mujahedeen et Al-Ansar (les premières années de l’islam). Et la victoire à tous ceux qui suivent Allah. Enfin il a dit, c’est comme aux temps anciens, au temps d’Abou Bakr, d’Othman, d’Ali et des autres. En ces jours, à notre époque, ce sera le plus grand djihad de l’histoire de l’islam et de la résistance des mécréants.

Cheikh - Au nom d’Allah mon cheikh. Nous vous félicitons de votre grande œuvre. Allah soit loué.

Ben Laden - Abdallah Azzam, qu’Allah bénisse son âme, m’a dit de ne rien enregistrer (...inaudible...) J’ai donc pensé que c’était un bon signe et qu’Allah nous bénirait (...inaudible...). Abu-Al-Hasan Al-(Masri), a parlé sur la chaîne de télévision Al-Jezira il y a de cela quelques jours et a dit aux Américains : " Si vous êtes vraiment des hommes, venez ici nous affronter. " (...inaudible...) Il m’a dit, il y a un an : " J’ai vu en rêve que nous participions à un match de foot contre les Américains. Quand les membres de notre équipe sont arrivés sur le terrain, c’étaient tous des pilotes ! " Il a dit : " Je me suis même demandé si c’était un match de foot ou un match entre pilotes. Nos joueurs étaient des pilotes. " Il (Abu-Al-Hasan) ignorait tout de l’opération avant d’en entendre parler à la radio. Il a dit que le match a continué et que nous avons gagné. C’était un bon présage pour nous.

Cheikh - Qu’Allah soit béni.

Un homme non identifié, hors du champ de vision de la caméra - Abd Al Rahman Al-(Ghamri) a dit qu’il avait eu une vision avant l’opération : un avion qui s’écrasait contre un immeuble très haut. Il n’était au courant de rien.

Cheikh - Qu’Allah soit béni.

Sulayman (Abu Guaith) - J’étais assis avec le cheikh dans une pièce et je suis parti pour aller dans une autre pière où il y avait un poste de télévision. La télé parlait du grand événement. L’image était celle d’une famille égyptienne assise dans son salon, ils ont explosé de joie. Vous savez quand vous assistez à un match de foot et que votre équipe gagne ; c’était la même expression de joie. Le sous-titre disait : " En revanche pour les enfants d’Al Aqsa, Oussama Ben Laden exécute une opération contre l’Amérique. " Je suis donc retourné voir le cheikh (voulant dire Ben Laden) qui était assis dans une pièce avec cinquante ou soixante personnes. J’ai essayé de lui parler de ce que j’avais vu, mais il a fait un geste de ses mains voulant dire : " Je sais, je sais... "

Ben Laden - Il n’était pas au courant de l’opération. Tout le monde n’était pas au courant (...inaudible...) Mohammed (Atta), de la famille égyptienne (voulant dire faisant partie du groupe égyptien d’Al-Qaïda) était le responsable du groupe.

Cheikh - Un avion qui s’écrase sur un grand immeuble, cela défiait l’imagination de quiconque. C’était du beau travail. Il était l’un des homme pieux de l’organisation. C’est un martyr maintenant. Qu’Allah bénisse son âme.

Cheikh (faisant allusion à des rêves et des visions) - L’avion qu’il a vu s’écraser contre l’immeuble avait été vu auparavant par plus d’une personne. L’un des bons croyants avait tout abandonné pour venir ici. Il m’a dit : " J’ai eu une vision. Je me trouvais dans un gros avion, long et large. Je le portais sur mes épaules et j’ai marché de la route au désert pendant un demi-kilomètre. Je tirais l’avion. " Je l’ai écouté et j’ai prié Allah pour qu’il l’aide. Une autre personne m’a dit que lui c’était l’année dernière qu’il avait vu, mais je ne comprenais pas et je le lui ai dit. Il a dit : " J’ai vu des gens qui partaient pour le djihad ... et ils se sont retrouvés à New York... à Washington et à New York. " J’ai dit : " De quoi parles-tu ? " Il m’a dit que l’avion s’est écrasé contre le bâtiment. C’était l’année dernière. Nous n’y avons pas attaché trop d’importance sur le moment. Mais, quand les incidents se sont produits, il est venu me voir et a dit : " Vous avez vu (...) c’est bizarre. " Je connais un autre homme ... mon Dieu... il dit qu’il jure sur Allah que sa femme avait vu l’incident une semaine plus tôt. Elle a vu l’avion s’écraser contre l’immeuble... c’était incroyable, mon Dieu.

Ben Laden - Les frères, ceux qui ont mené l’opération, tout ce qu’ils savaient, c’est qu’ils avaient une opération de martyre à réaliser, et nous avons demandé à chacun d’eux d’aller en Amérique, mais ils ne savaient rien de l’opération, pas un seul mot. Mais ils étaient entraînés et nous ne leur avons rien révélé de l’opération jusqu’au moment où ils étaient là et s’apprêtaient à s’embarquer dans les avions.

Ben Laden - (...inaudible...) Puis il a dit : Ceux qui avaient été entraînés pour piloter des avions ne connaissaient pas les autres. Les groupes ne se connaissaient pas entre eux, (...inaudible...)

(Quelqu’un dans l’assistance demande à Ben Laden de raconter au cheikh le rêve d’(Abu-Daud).)

Ben Laden - Nous étions dans le campement d’un gardien de l’un des frères à Kandahar. Ce frère appartient à la majorité parmi le groupe. Il est venu près de moi et m’a raconté qu’il avait vu, en rêve, un grand bâtiment en Amérique, et que dans le même rêve il avait vu Mukhtar leur apprendre à faire du karaté. À ce moment-là, j’ai eu peur que le secret ne soit révélé si tout le monde commençait à le voir dans ses rêves. J’ai mis fin à la conversation. Je lui ai dit que s’il avait un nouveau rêve, de n’en parler à personne, parce que les gens seraient en colère contre lui.

(On peux entendre une autre personne raconter un rêve dans lequel il a vu deux avions s’écraser contre un grand immeuble.)

Ben Laden - Ils étaient pris d’une joie délirante lorsque le premier avion s’est écrasé contre le bâtiment, et je leur ai dit : " Soyez patients ".

Ben Laden - Le laps de temps entre le premier et le deuxième avions qui se sont écrasés contre les tours était de vingt minutes et celui entre le premier avion et celui qui s’est écrasé contre le Pentagone était une heure.

Cheikh - Ils (les Américains) étaient terrifiés et pensaient qu’il s’agissait d’un coup d’État.

(Ayman Al-Zawahri rend hommage à Ben Laden pour sa bonne connaissance des informations parues dans les médias. Il dit ensuite que c’était la première fois qu’ils (les Américains) avaient le sentiment que le danger les visait.)

(Ben Laden récite un poème.)

(Fin de l’enregistrement de la visite de Ben Laden. Le film de la visite au site de l’hélicoptère suit le poème.)

(Fin de la transcription)

(Fin du texte)


Source : département US de la Défense http://www.defenselink.mil/