Merci, M. Winkler, pour la généreuse introduction que vous avez faite et pour l’excellent travail que le Bureau général et la communauté de l’Église méthodiste unifiée ont accomplis durant toutes ces années pour soutenir la cause de la paix et de la justice en Amérique et dans le monde. C’est un honneur d’être ici avec tant d’amis et de leaders du Massachusetts et de la nation entière.

Notre nation a été fondée sur le droit inaliénable pour chacun de nos citoyens à la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur. Nous partageons un engagement fort et croyons que chacun de nous peut apporter sa pierre à l’édifice et contribuer à bâtir le monde dans lequel nous vivons, et nous encourageons chacun d’entre nous à le faire.

Nous vivons des jours difficiles dans notre histoire. Peu de gens peuvent nier le fait que le président mérite une grande confiance pour la façon dont il a réuni l’Amérique et la communauté internationale entière suite aux terrifiantes attaques terroristes du 11 septembre. Peu de gens peuvent nier le fait qu’il a offert un leadership impressionnant durant la guerre en Afghanistan et dans les premiers mois de la bataille contre le terrorisme.

Mais peu de gens également peuvent nier le fait que le président a dilapidé une grande partie de la bonne volonté de la communauté internationale en se ruant de manière unilatérale dans une guerre contre l’Irak - et ce, même s’il a peu ou pas du tout d’alliés pour l’accompagner dans la guerre - et même s’il y a d’autres façons de contenir la menace représentée par l’Irak de Saddam.

Nous sommes tous d’accord pour dire que Saddam est un dictateur méprisable et fourbe, mais ce qui nous inquiète profondément, c’est qu’une telle guerre rendra le monde encore plus dangereux pour les Américains - pas moins dangereux. Assurément, nous ne pouvons pas nous permettre de briser la coalition dont nous avons besoin pour combattre la menace apparemment plus grande et imminente à laquelle nous faisons face de la part d’Al Qaïda et de ses terroristes - la même coalition qui a mené l’arrestation ce week-end du planificateur de l’attaque du 11 septembre sur l’Amérique.

Et, au premier rang de ces actions, l’administration Bush a transformé furtivement un demi-siècle de politique étrangère américaine, d’une politique qui utilisait l’arsenal nucléaire pour la défense à une politique dans laquelle les armes nucléaires peuvent être utilisées de manière préventive. Ce sont des changements majeurs qui affectent non seulement notre propre sécurité, mais aussi la paix sur notre planète. Après l’horreur du 11 septembre, nous avons le devoir, pour tous les Américains, de discuter de ces immenses changements dans la manière de nous comporter dans le monde. Et nous le devons à nos troupes, au peuple Irakien, et à l’humanité.

Nous pouvons bien sûr avoir des relations efficaces avec d’autres nations sans imposer nos vues et sans adopter une politique par dessus l’épaule, ce qui rendrait tous les autres buts que nous nous sommes fixés dans le monde encore plus difficiles à atteindre. Nous ne pouvons pas jouer les despotes dans la cour de l’école mondiale et nous attendre à la coopération, l’amitié et le support du reste du monde.

Nous ne pouvons pas faire de guerre avec succès si le fort soutien de notre peuple nous fait défaut. La raison de ce déficit de soutien est aujourd’hui claire. L’administration n’a pas fait une évaluation convaincante d’une guerre contre l’Irak, ni de ses coûts, ni de ses conséquences.

Dans son discours la semaine dernière sur l’Irak d’après-guerre, le président Bush n’a pas su donner les réponses adéquates aux questions-clés qui occupent l’esprit du peuple américain sur le thèmes des enjeux de la guerre et de ses conséquences. Il a dépeint la fresque simpliste du futur le plus lumineux possible - avec la démocratie prospérant en Irak, la paix émergeant au sein de l’ensemble des autres nations au Moyen-Orient, et avec les terroristes privés de soutien dans la région. Nous avons tous écouté ces scénarios roses, mais c’était ridicule.

La guerre doit toujours être un dernier ressort. Toutes les options doivent être envisagées. Les inspections ont encore une chance de donner des résultats. Le progrès est difficile. Personne n’a dit que cela serait facile. Mais aussi longtemps que les inspecteurs sont là-bas et qu’ils font des progrès, nous devons donner une chance à la paix. Cette guerre contre l’Irak ne nous empêche donc pas de nous investir de la façon la plus efficace possible contre la menace visible et continue que représentent le terrorisme et Al Qaïda, ainsi que la crise sur les armes nucléaires de la Corée du Nord.

La guerre en Irak nous fait courir le risque d’enflammer le Moyen-Orient et de provoquer une nouvelle vague massive d’anti-américanisme dans les autres pays, ce qui pourrait consolider la position des terroristes, particulièrement si le monde musulman s’oppose à nous. Que se passera-t-il si Al Qaïda commettait une nouvelle attaque terroriste le jour où nous entrons en guerre ?

Il y a un an, le Wall Street Journal citait un dissident d’Arabie saoudite qui, après avoir eu dans sa ligne de mire son gouvernement, visait les États-Unis. Il disait : « Les musulmans et les Arabes ont un ennemi commun, c’est l’Amérique - et nous ne voulons pas qu’elle nous impose ses vues. Nous aimons mieux tolérer une dictature dans nos pays plutôt qu’importer des réformes d’Amérique. »

Brûler le drapeau américain est devenu un rituel répandu dans les capitales arabes.

Donner à quelqu’un le surnom d’« Américain » est maintenant vu comme une insulte dans de nombreuses parties du monde arabe.

Quel tragique changement par rapport au soutien que le monde nous a offert après le 11 septembre : abandonnés alors que l’Amérique était auparavant vue comme un phare d’espoir dans le monde et un modèle de liberté et de démocratie.

Nous disposons pourtant de tout ce dont nous avons besoin à tous les niveaux du gouvernement pour renforcer notre défense intérieure contre des attaques terroristes, spécifiquement dans le cas où nous entrons en guerre contre l’Irak seuls et enflammons le monde arabe. L’Amérique est continuellement en alerte. Ce n’est pas le moment de duper notre sécurité intérieure.

Aujourd’hui et à travers tout le pays, l’administration Bush néglige les gouvernements locaux qui se trouvent à sec face aux menaces de terrorisme. Malgré les promesses de Washington nos villes ne reçoivent pas l’aide urgente dont elles ont besoin.

S’il y a une leçon à retenir du 11 septembre, c’est que nous ne pouvons pas nous permettre d’échouer dans la gestion de cette menace. Chez nous le coût en vies est trop grand. La guerre contre Al Qaïda est loin d’être finie - et la guerre contre l’Irak pourrait lui porter préjudice.

Dans un effort désespéré de justifier l’attention que nous portons à l’Irak, l’administration a longtemps fait valoir qu’il y avait des liens entre Oussama et Saddam - une théorie qui n’est pas fondée et est fortement mise en doute par les experts de renseignement.

Quinze jours après le 11 septembre, le secrétaire Rumsfeld a revendiqué le fait que nous avions des preuves « à l’épreuve des balles » de ce lien. Or un an après, le directeur de la CIA Tenet a concédé dans une lettre au Comité de l’Intelligence du Sénat que l’évaluation de ce lien était toujours « en évolution » et basée sur « des sources d ’une fiabilité variable ».

En fait, ce lien est tellement mis en doute que les experts de renseignement ont affirmé que l’intelligence était politisée pour soutenir l’élan vers la guerre.

L’administration Bush a eu tort de permettre à ses éléments les plus zélés d’instrumentaliser la tragédie du 11 septembre pour faire de la guerre contre l’Irak une priorité plus grande que la guerre contre le terrorisme.

Al Qaïda - et non l’Irak - est la menace la plus imminente que court notre sécurité nationale. On demande à nos citoyens de se protéger en rendant hermétique leurs fenêtres avec du scotch, pendant que l’administration se prépare à envoyer nos forces armées faire la guerre en Irak. Ces priorités ne sont pas les bonnes.

Et qu’en est-il des conséquences d’une telle guerre ? Nous savons qu’un gouvernements stable sera essentiel à l’Irak d’après-guerre. Mais l’administration refuse de discuter le moindre détail sur la façon dont ce but doit être atteint et sur le temps pendant lequel nos troupes devront rester en Irak. Le président Bush suppose que tout va se passer à la perfection.

Mais la guerre et ses conséquences comportent des risques énormes et des incertitudes. Comme l’a demandé, le général à la retraire Anthony Zinni allons-nous faire comme en Afghanistan dans les années 70 - virer la vieille Union soviétique et y laisser émerger de façon contestable quelque chose de pire ?

L’administration a aussi essayé de nous persuader que la guerre en Irak ne s’avèrerait pas ruineuse au niveau du Trésor. Si notre sécurité nationale n’était pas en jeu, nous ne serions pas avares quant aux dépenses consacrées à la protections des vies des Américains. Mais l’administration est redevable envers la nation d’un débat plus honnête sur les coûts que la guerre va entraîner, particulièrement si l’Amérique doit rester en Irak plusieurs années, et avec un support faible de la part des autres.

La grande majorité du peuple irakien souhaite sûrement la fin du régime de Saddam, mais il ne va pas accepter que les États-Unis y créent un gouvernement à notre propre image. En laissant de côté ses propres querelles internes, le peuple irakien à un fort sens d’identité nationale, et pourrait rejeter rapidement une force d’occupation américaine qui piétinerait les cultures locales.

Nous devons reconnaître que le jour où nous occupons l’Irak, nous endossons la responsabilité de protéger ses citoyens. Nous sommes responsables d’après la Convention de Genève d’assurer la sécurité dans les quartiers, les écoles, et de la satisfaction des besoins de 23 millions de civils irakiens.

Ce défi intimidant a bénéficié d’une attention fort réduite de la part de l’administration. Quand la poussière sera retombée, les différences tribales et religieuses refoulées dans le passé pourraient revenir au premier plan - comme cela s’est produit dans les brutales guerres civiles en Yougoslavie, au Rwanda et dans d’autres pays. Alors que nos troupes contournent Bassora et d’autres villes irakiennes dans notre marche sur Bagdad, comment allons-nous prévenir les saignées revanchardes qui ont été perpétrées après la dernière guerre du Golfe, et au cours desquelles des milliers de civils ont perdu la vie ? Qu’allons-nous faire si les Kurdes du Nord de l’Irak proclament un Kurdistan indépendant ? Ou si la Shia [Conseil Suprême de la Révolution Islamique en Irak] au sud de l’Irak s’engage vers une alliance avec l’Iran, dont il a depuis longtemps tiré son inspiration ?

Nous avons dit au gouvernement turc que nous ne supporterions pas un Kurdistan indépendant, malgré le fait que le peuple kurde ait toujours connu un haut degré d’indépendance avec le soutien des États-Unis et ait même poursuivi l’élaboration de sa propre constitution. Allons-nous à nouveau envoyer des troupes pour préserver l’unité de l’Irak ?

Le dossier de l’administration sur l’Afghanistan d’après guerre n’est pas exactement le meilleur précédent pour l’instauration de la démocratie en Irak.

Seize mois après la chute du gouvernement Taliban, on fait toujours allusion au « maire de Kaboul » en parlant du président Hamid Karzai - à cause du faible et fragile appui de son gouvernement dans le reste de la nation. Les seigneurs de la guerre contrôlent la majeure partie de la campagne. La frontière afghano-pakistanaise est une aire d’anarchie - avec des cellules d’Al Qaïda de mauvais augure.

Si nous n’avons pas été capables de bien l’accomplir en Afghanistan, où nous étions fort d’un soutien massif international, que pouvons-nous espérer d’une marche seuls sur l’Irak ?

En fonction de l’accueil qui nous sera réservé, la stabilisation de l’Irak pourrait nécessiter des troupes de 200 000 hommes, ou encore plus. Nous avons déjà 37 000 hommes en Corée du Sud, 8 000 en Afghanistan, 5 000 dans les Balkans, et un autre millier aux Philippines et en Colombie. Il faut que nous sachions si nos troupes ne sont pas trop déployées de façon trop éparpillée. Et aussi combien de temps elles peuvent garder ce rythme.

La mobilisation à grande échelle de la Garde Nationale et des réservistes pour l’Irak a déjà aujourd’hui un impact sur la police, les sapeurs-pompiers et les autres dont on a besoin sur les lignes de front intérieur, particulièrement si il y a de nouvelles attaques terroristes sur les États-Unis. Nous avons rappelé au service actif 167 000 personnels de garde et de réserve. Nous savons ce que cela implique pour les familles, que l’on a oubliées. Quel en est l’effet sur l’économie, sur la perte de productivité, alors que ces emplois restent inoccupés ? Pouvons-nous aujourd’hui remplir toutes ces obligations, endosser seuls les coûts à long-terme de la guerre contre l’Irak ? Cela peut totaliser des centaines de milliards de dollars dans les années à venir.

Un des coûts les plus élevés, les pires de la guerre serait celui de l’action humanitaire. 60 % de la population irakienne compte sur le programme des Nations Unies pour sa survie quotidienne. La nourriture est distribuée par l’intermédiaire de 46 000 distributeurs gouvernementaux, dans un réseau d’entrepôts où est stockée la nourriture. Une guerre avec l’Irak perturberait ce réseau. De nombreux Irakiens, en particulier les familles à faible revenu, n’ont pas d’autres moyens de se nourrir.

Les femmes et les enfants seront les victimes les plus faibles de la guerre. Selon des rapports récents, 500 000 enfants irakiens souffrent déjà de malnutrition.

L’US Army est loin d’être assez équipée pour relever le défi de satisfaire ces besoins dans un Irak post-Saddam. Notre gouvernement doit avoir un plan pour s’occuper de la population. A ce jour, l’administration n’a pas beaucoup évoqué la manière dont elle a l’intention de remplir ces obligations.

Malgré l’immense besoin d’aide qu’ont les organisations humanitaires, nous avons eu trop peu de discussions avec des agences non-gouvernementales clés pour leur fournir la nourriture, les tentes, les médicaments et autres ravitaillements nécessaires. Le manque de préparation a conduit les professionnels du secteur à prédire que la guerre serait une catastrophe humanitaire non seulement en Irak, mais aussi dans les pays voisins.

La répression de Saddam et la guerre du Golfe ont entraînés un déplacement à l’intérieur de ce pays de 700 000 Irakiens. Ces civils sont toujours dépendants aujourd’hui des rations de nourriture et seront confrontés à une sévère malnutrition, voire à une famine, si les rations sont suspendues à l’occasion d’une attaque. Des centaines de milliers de réfugiés - jusqu’à un million - pourraient être obligés de bouger, dans une tentative désespérée d’éviter les combats, les rendant incapables de trouver de l’eau, de la nourriture et un abri.

Cet ensemble de conséquences possibles est-il acceptable pour le peuple américain ? Est-il gérable ? L’administration a-t-elle vraiment un plan qui prendrait en considération le fait que nous allons récolter - dans la communauté internationale, parmi nos alliés, à l’ONU, dans l’OTAN, dans la rue et les pays Arabes, dans l’économie des USA, dans les familles américaines - ce que nous allons semer en faisant la guerre à l’Irak ?

En conclusion, le Président a le devoir de nous expliquer pourquoi la guerre en Irak ne nous distraira pas du danger plus immédiat et plus grave que représente la Corée du Nord. Quelque chose ne tourne vraiment pas rond du côté du 1600 de la Pennsylvania Avenue si nous nous lançons dans une guerre contre un pays qui ne constitue pas une menace nucléaire, et si nous ne parlons même pas à un pays qui brandit son pouvoir nucléaire en ce moment. L’Irak ne posera pas la moindre menace nucléaire avant cinq ans. Mais la menace de la part de la Corée du Nord est belle et bien présente aujourd’hui. Le directeur de la CIA George Tenet a récemment affirmé devant le Comité des forces armées du Sénat que les missiles de la Corée du Nord peuvent désormais atteindre le sol américain avec une ogive nucléaire.

Les experts - y compris des professionnels au sein de notre propre gouvernement - ont sonné l’alarme depuis des mois sur la poursuite d’un programme nucléaire en Corée du Nord. Leurs vues sont négligées malgré la liste de comportements dangereux de la part de ce gouvernement qui s’allonge continuellement.

Ce pays a célébré l’entrée en fonction du nouveau président de Corée du Sud en tirant un missile dans la mer avoisinante le même jour. Cependant, le Président n’a pas estimé utile de faire la moindre évocation de la Corée du Nord dans son discours de la semaine passée.

La Corée du Nord a depuis longtemps des missiles sophistiqués qu’elle vend à d’autres pays. Elle a redémarré son réacteur de production de plutonium, chassé les inspecteurs internationaux, s’est retirée du Traité de non-prolifération nucléaire, et a menacé de rompre l’accord de cessez-le-feu qui a permis cinquante ans de paix dans la péninsule coréenne.

Désespérée et étranglée par le besoin d’argent, la Corée du Nord est actuellement le plus grand danger nucléaire pour les États-Unis, et elle est clairement en train de tirer son épingle du jeu de la situation en Irak. C’est le pays qui a le plus de chance de vendre des matériaux nucléaires à des terroristes, et elle a des missiles qui peuvent toucher notre sol. Combien de temps l’Administration peut-elle continuer à ignorer la Corée du Nord ? Dans quelle mesure une guerre avec l’Irak va-t-elle affecter notre capacité à gérer ce danger grandissant ?

Par son zèle à propos de l’Irak, le président a refusé d’appeler la situation dans la péninsule coréenne par son nom - une véritable crise. Il a même refusé de parler directement à la Corée du Nord pour essayer de mettre un terme à son programme nucléaire.

L’administration a peut-être même essayé de dissimuler des informations sur la Corée du Nord. Les analystes du renseignement du laboratoire national Lawrence Livermore en Californie ont conclu en novembre 2001 que la Corée du Nord avait commencé la construction d’une usine d’enrichissement d’uranium destinée à fabriquer des armes nucléaires. Cependant, l’Administration n’a révélé cette information que onze mois plus tard, en octobre 2002 - après que le Congrès eut voté la loi autorisant l’usage de la force en Irak.

Seule l’administration sait si le délai qui a été nécessaire à la publication de l’information sur la Corée du Nord était intentionnel ou une coïncidence. Mais si l’administration a dissimulé ce qu’elle savait du dangereux programme d’armes nucléaires coréen, même après ce vote sur l’Irak au Congrès, cela représenterait un manquement à la confiance de la part de notre gouvernement comme il n’en avait été vu depuis la guerre du Vietnam.

Le grand danger, c’est que l’administration est en train de rendre encore plus probable l’approvisionnement par la Corée du Nord de matériau nucléaire ou même d’armes nucléaires à des terroristes ou des nations soutenant des terroristes. La guerre en Irak vaut-elle la peine de prendre ce risque ?

Nous sommes prêts à un moment de vérité dans la gestion de ce président. Si le président Bush engage nos hommes et nos femmes dans la guerre, alors chacun d’entre nous serrera les rangs derrière eux, et prier pour leur sécurité et la rapide fin de ce conflit.

Mais avec des inspecteurs au sol et une pression internationale tenace toujours possible, c’est une guerre qui n’est pas nécessaire. L’Histoire jugera si nous avons bien relevé les défis de la nouvelle ère et du nouveau siècle. Nous devrions aller de l’avant, comme la grande nation que nous sommes - avec patience et persévérance - pour accomplir ce difficile travail qu’est l’édification d’un monde meilleur et plus paisible pour tous ses peuples.

Traduction F. B. pour le Réseau Voltaire.