1/ Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Espagne viennent d’annoncer qu’ils retiraient le projet de résolution qu’ils avaient déposé conjointement.
 
Ce projet, qui autorisait un recours automatique à la force, n’a pu en effet recueillir les soutiens nécessaires au sein du Conseil de sécurité. Une large majorité de ses membres continue à privilégier aujourd’hui, comme la France, le désarmement de l’Irak par les inspections.
 

2/ Malgré cette volonté clairement exprimée par la communauté internationale, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Espagne soulignent aujourd’hui leur détermination à recourir à la force.
 
La France regrette une décision que rien ne justifie aujourd’hui et qui risque de s’avérer lourde de conséquences pour la région et pour le monde.
 
Le message des inspecteurs, rapport après rapport, est sans ambiguïté. Les inspections produisent des résultats et ouvrent la voie, selon les termes mêmes de M. Blix, à un véritable désarmement de l’Irak.
 
La France a été, depuis l’origine, l’un des principaux artisans de l’unité de la communauté internationale, qui a conduit à l’adoption de la résolution 1441 à l’unanimité. Depuis lors, elle n’a cessé, avec ses partenaires, de proposer des solutions concrètes pour accroître l’efficacité des inspections.
 

3/ Fidèle à ses convictions, la France réaffirme qu’en tout état de cause, les Nations Unies, seules dépositaires de la légitimité internationale, doivent jouer un rôle central dans le règlement de la crise irakienne.