Le vétéran du mouvement des colons, Elyakim Hatezni, réagissant à un sondage d’opinion indiquant qu’une majorité d’Israéliens soutient le processus de paix fondé sur la « feuille de route », les a comparés aux juifs vivant sous l’Holocauste qui « montaient volontairement dans ces trains [qui menaient aux camps de concentration], croyant tout ce que les Allemands leur racontaient. Les juifs sont un peuple très dangereux pour eux-mêmes. C’est un peuple qui a conduit l’Holocauste à s’abattre sur lui au cours de l’Histoire. ». A propos de la décision d’Ariel Sharon de souscrire au plan du Quartet, il a parlé d’acte de « trahison nationale » et d’une « catastrophe naturelle ». Il a ajouté que l’indépendance israélienne butait sur le « mandat américain », son plus proche allié et grand fournisseur de milliards de dollars en aide étrangère. Ce que les Américains « ont fait en Afghanistan et à Bagdad, ils vont le faire à Jérusalem ». Haetzni n’a pas confirmé les informations selon lesquelles les colons militants auraient commencé à qualifier Ariel Sharon de « traître », un épithète qui rappelle la période tumultueuse au cours de laquelle Yitzakh Rabin fût largement maudit par la droite en tant que « traître », puis assassiné en 1995 par un Israélien d’extrême-droite. « Depuis le début du processus d’Oslo, nous [le Conseil de Colons de Yesha] avons décidé de ne pas apposer l’étiquette de traître. Nous employons l’expression "trahison nationale" lorsque les circonstances l’exigent. »

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« Settler figure on road map : Jews also willingly went to camps », Ha’aretz, 26 mai 2003.