Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, appelle à l’intervention d’une force d’interposition internationale entre Israël et le futur État palestinien. Selon lui, la délégation états-unienne de quinze observateurs, emmenée par John Wolf, ne sera pas suffisante pour mettre un terme au conflit entre les deux entités. Il faut donc déployer, comme dans d’autres régions du monde, une force d’interposition, en attendant « que les deux côtés soient capables de briser le cycle de la violence ».
Kofi Annan a également appelé Israël à desserrer les restrictions qui pèsent aujourd’hui encore sur les territoires occupés. Tout en reconnaissant la responsabilité de l’État d’Israël à défendre ses citoyens, il a recommandé des « mesures proportionnées », avant de souligner que les opérations de représailles de l’armée israélienne ne mettaient pas un terme, bien au contraire, aux attaques suicides des terroristes.
Le secrétaire général de l’ONU s’est dit proche de la démarche adoptée par Yitzakh Rabin, qui consistait à « lutter contre le terrorisme comme s’il n’y avait pas de négociations et à mener les négociations comme s’il n’y avait pas de terrorisme. » Selon lui, attendre la fin des violences pour négocier est une « erreur ». Kofi Annan ne croit pas non plus aux vertus de la mise à l’écart de Yasser Arafat, qui dispose, selon lui, toujours d’une grande influence.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« Kofi Annan calls for international `buffer’ force », par Akiva Eldar, Ha’aretz, 13 juin 2003.