Soumis à une très forte pression de la part de l’Égypte et des États-Unis, le Hamas a donné hier soir, 15 juin 2003, son accord au médiateur Mustafa Albuhaeiry, des services de renseignement égyptiens, pour signer un cessez-le feu. Le Hamas cesserait donc ses attaques terroristes et ses activités militaires. Les négociations portent maintenant sur les revendications du Hamas qui souhaite devenir une force politique à part entière de l’Autorité palestinienne, et réclame une immunité juridique pour ses membres, en échange de la signature du cessez-le-feu. Albuheiry, qui pourrait devenir le prochain dirigeant des services secrets égyptiens, a également invité les leaders du Hamas basés à Damas à se rendre aux réunions du Caire où seront discutées les modalités du cessez-le-feu. Il doit encore rencontrer Mohammed Dahlan, ministre de la Sécurité palestinien, et le Premier ministre, Mahmoud Abbas.
De source palestinienne, le Hamas a été averti que s’il n’acceptait pas le cessez-le-feu, il se trouverait confronté à une pression israélo-palestinienne visant à l’éradiquer. Du côté états-unien, c’est David Satterfield, du département d’État, qui exerce la pression sur le Hamas.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« Hamas tells Egypt : We will accept a cease-fire », par Arnon Regular, Amos Harel et Shlomo Shamir, Ha’aretz, 16 juin 2003.