Les députés de la Chambre basse jordanienne ont condamné, dimanche 14 septembre 2003, l’attaque menée par les États-Unis contre un hôpital militaire jordanien en Irak, qui a fait neuf morts, dont un Jordanien. Le député Zuhair Abul Ragheb a notamment déclaré que l’attaque n’était « ni une erreur, ni provoquée par un tir ami... Ils l’ont fait exprès ! ». D’autres parlementaires ont réclamé dix millions de dollars pour dédommager la famille du défunt, le sergent Omar Ahmad Asfour.
Selon les autorités états-uniennes, Asfour a été abattu, ainsi que huit policiers irakiens entraînés par les États-Unis, lorsque des soldats états-uniens les ont pris pour un groupe de rebelles dans une zone considérée comme un haut-lieu de la résistance irakienne à l’occupation.
Le Premier ministre jordanien, Faris Nabulsi, a souligné que le gouvernement était convaincu que la mort du soldat jordanien était « non-intentionnelle », et a assuré la Chambre que cet incident n’allait pas dissuader la Jordanie de continuer à soutenir le peuple irakien afin qu’il reconstruise sa nation. D’après lui, l’hôpital aurait été attaqué par des Irakiens armés, provoquant une riposte des soldats jordaniens, avant que n’interviennent simultanément les troupes états-uniennes ainsi qu"un détachement irakien, ajoutant encore un peu plus au chaos et à la confusion.
Le secrétaire d’État états-unien, Colin Powell, a appelé son homologue jordanien, Marwan Muasher, vendredi 12 septembre, afin d’exprimer les « regrets » des autorités états-uniennes pour cet incident.
« MPs condemn US attack on Jordanian hospital in Iraq », par Dina Al Wakeel, Jordan Times, 15 septembre 2003.
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