Le Conseil de sécurité des Nations unies a commencé vendredi un débat à huis clos sur la situation en Palestine. Les pays non-alignés avaient introduit un projet de résolution visant à empêcher le gouvernement Sharon d’expulser le président élu de l’Autorité palestinienne. Cependant le Conseil n’a pour le moment réussi qu’à énoncer une déclaration de principe présentée à la presse par l’ambassadeur britannique Emyr Jones Parry. Poussant le test un peu plus loin, le ministre de la Défense israélien, Ehud Olmert, a alors explicité publiquement que l’option « assassinat » d’Arafat était examinée par son cabinet. La réaction, cet après-midi, du Conseil de sécurité indiquera au gouvernement Sharon jusqu’où il peut aller.

Conscient que les États-Unis ont besoin de son appui pour étendre leurs opérations militaires en Iran ou en Syrie, le gouvernement du général Sharon entend profiter de la situation pour pousser ses exigences le plus loin possible. A contrario, l’expulsion, voire l’exécution, de Yasser Arafat annoncerait une action militaire imminente des États-Unis ou de leurs alliés Israéliens dans la région. Le bombardement d’une centrale nucléaire civile iranienne par l’aviation israélienne avec l’appui logisitique de l’Inde est envisagé par Washington.