Madame la présidente,
mesdames,
messieurs,

Aujourd’hui, nos débats sont axés aussi bien sur la politique étrangère et de sécurité que sur la politique européenne. Depuis un certain temps, en effet, nous sommes à la veille de la date anniversaire des attentats terroristes du 11 septembre, ces questions sont également au centre de la mission que doivent remplir le Bundestag et le gouvernement fédéral.

Je voudrais vous exposer les trois grandes priorités de la politique étrangère du gouvernement fédéral. La première réside dans le processus de l’unification européenne qui a fait d’énormes progrès avec l’achèvement fructueux de la Convention constitutionnelle. Il nous faut maintenant franchir une nouvelle étape. La conférence gouvernementale qui réunira les représentants des États membres a pour tâche de traduire entermes juridiques le projet préparé par la Convention.

Une autre priorité réside dans le défi auquel nous restons confrontés, celui de la lutte contre le terrorisme qui implique également une redéfinition des relations transatlantiques si l’on considère les choses dans le contexte général formé par le processus de l’unification européenne, l’Europe en voie d’intégration et les nouvelles menaces qu’engendrent pour nous tous le terrorisme, les armes de destruction massive, le fondamentalisme, voire même un nouveau type de totalitarisme.

La troisième et dernière grande question qui nous préoccupe, c’est de savoir comment le monde de demain doit vraiment s’organiser. De concert avec nos partenaires européens, nous sommes d’avis qu’avec ses 6 milliards d’habitants et quelque 200 États souverains, notre planète ne peut fonctionner que dans le cadre d’un multilatéralisme efficace. Nous pensons également que l’époque de l’ONU n’est pas révolue mais qu’au contraire cette organisation a encore tout son avenir devant elle, appelée à être l’instance de décision de ce système multilatéraliste efficace.

Le processus de l’unification européenne

Je voudrais tout d’abord parler de l’Europe. Il ne fait absolument aucun doute, comme le montrent les crises actuelles et comme l’ont montré les débats de ce matin consacrés au renouveau économique, que même les plus grands pays de notre continent, la République fédérale d’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, la Pologne, l’Espagne pour ne citer que les six plus grands, ne pourraient plus garantir la prospérité, la sécurité, l’éducation et la formation, la sécurité sociale et le développement durable s’ils n’étaient pas impliqués dans le processus de l’unification européenne et solidement ancrés au sein de l’Europe. Cela veut dire que, dans la situation du XXIe siècle, même les plus grands États membres n’auront pas la taille minimum requise pour fonctionner. Si le processus de l’unification européenne ne se réalisait pas, nous serions tous perdants.

L’élargissement

La prochaine étape pour l’Europe, c’est l’élargissement. Cela signifie une Europe à 25 États membres. Je voudrais revenir sur la question que se posent un grand nombre de personnes, dans notre pays également, à savoir "pourquoi cet élargissement ?".

Grâce à l’unification européenne, notre situation, après l’unification de l’Allemagne, s’est radicalement améliorée et pas seulement en termes de stabilité, de paix et de sécurité. L’Allemagne est située aujourd’hui au centre d’une Europe en voie d’intégration, une situation complètement différente du point de vue de l’histoire que celle que nous avons connue par le passé, au cours des années, des décennies et même des siècles précédents. Parallèlement, l’élargissement de l’Europe représente une chance énorme, tant économique que politique. C’est aussi l’un des devoirs qui s’imposent à nous après la fin de la guerre froide et l’expérience de l’Europe divisée.

Je voudrais encore attirer votre attention sur un autre point. Il a bien fallu nous rendre à l’évidence que cette Europe ne peut pas fonctionner selon deux principes différents, que l’Europe de l’intégration ne peut pas coexister avec l’Europe du nationalisme. Ce fut une triste leçon que les Européens, nous tous, ont été obligés de tirer de ce qui s’est passé au début des année quatre-vingt-dix dans les Balkans, une leçon qui a fait de nombreuses victimes innocentes. Il était impératif de reconnaître qu’on ne pouvait plus rester passif devant une telle tuerie. Le fait qu’aujourd’hui, la perspective de l’intégration européenne s’ouvre également pour les Balkans occidentaux revêt aussi une importance centrale pour notre sécurité.

La réforme des institutions européennes

Trois étapes sont nécessaires pour que cette Europe à 25 et plus puisse fonctionner et pour que l’élargissement soit une réussite, trois étapes entre lesquelles il n’existe pas de lien formel mais qui s’inscrivent dans un même contexte politique. La deuxième étape après l’élargissement consistera en une réforme fondamentale des institutions européennes. À l’origine, les institutions européennes étaient conçues pour six États membres, puis pour douze, et maintenant, elles servent à quinze États membres. À quinze déjà, c’est très, très difficile. Mais cela devient extrêmement difficile, même quasiment impossible, de s’imaginer qu’une Union européenne dotée de 25 États membres et plus puisse fonctionner efficacement et de manière transparente, pour le bien de tous ses habitants et de ses États membres, sans une réforme fondamentale et sans un renouveau de la démocratie au sein de cette Europe élargie. Voilà la véritable performance réalisée par la Convention.

Le projet constitutionnel et la conférence gouvernementale

Je voudrais reprendre ce qu’a dit le chancelier fédéral ce matin. En même temps, je ne comprends pas ce que veut vraiment le ministre-président de la Bavière. L’expérience nous a appris, je le dis pour l’avoir vécu moi-même, mais vous avez eu aussi assez souvent l’occasion de vous en rendre compte sous le gouvernement d’Helmut Kohl, qu’il est très peu probable, en raison des différents intérêts nationaux qu’ils défendent à juste titre, que les États arrivent à un meilleur résultat lors de la conférence gouvernementale. S’il devait y avoir consensus sur une proposition d’amélioration, alors nous serons les premiers à l’appuyer car nous avons toujours été partisans des améliorations.

Toutefois, nous devrions veiller à ne pas refaire la faute de Nice. Le grand mérite de la Convention est d’avoir réussi à faire coopérer pour la première fois 28 parties prenantes, à savoir les représentants des parlements et des gouvernements des États membres et pays candidats actuels et futurs, les représentants du parlement européen et ceux de la commission, c’est à dire le carré institutionnel de l’Union européenne. Alors qu’à Nice, nous n’avions pas réussi à formuler davantage qu’un consensus minimum, les 28 parties ont réalisé un consensus sur le projet constitutionnel. Aussi le gouvernement fédéral est-il fermement résolu à accepter ce projet ; sinon, nous risquons de voir l’acquis se détériorer. Bien sûr, l’idéal serait de parvenir à y apporter des améliorations dans le cadre des 25. Mais si ce n’est pas le cas, nous devrions faire preuve de caractère et accepter que ce projet, qui constitue à mes yeux un excellent compromis, soit finalisé en termes de droit public lors de la conférence gouvernementale.

La lutte contre le terrorisme

Si vous m’aviez posé la question avant le 11 septembre 2001, je vous aurais cité trois éléments qui dynamisent le processus de l’unification européenne : l’élargissement, la pression qui résulte de l’introduction de l’euro pour la poursuite de l’intégration et les situations de crise internationales. Aujourd’hui, ce sont les crises internationales qui, à côté de l’élargissement, occupent quasiment le devant de la scène. Là aussi, nous devons nous rendre compte que le défi de la lutte contre le terrorisme international concerne les Européens dans leur ensemble. Nous avions parfaitement compris à l’époque qu’après cette attaque meurtrière perpétrée contre les habitants et le gouvernement des États-Unis, il fallait faire le maximum d’efforts, ce que nous avons fait d’ailleurs, pour apporter notre contribution à la lutte contre le terrorisme et cela, non seulement en vertu de nos engagements au sein de l’Alliance mais aussi parce que nous étions conscients de ce que ce terrorisme, basé sur un nouveau totalitarisme islamique, n’est pas seulement dirigé contre les États-Unis et leur population, mais aussi contre nous. C’est pourquoi nous devons unir nos efforts pour lutter ensemble contre ce danger, pour enrayer ce terrorisme et détruire ses structures, même s’il faut employer les armes lorsque cela s’avère nécessaire.

Néanmoins, il n’a jamais fait aucun doute pour nous que nos efforts ne devaient pas s’arrêter là. Si nous prenons au sérieux la lutte contre le terrorisme, nous devons aussi lutter contre ses causes et, là où il se nourrit de situations intenables et trouve un territoire de repli, mener une action de stabilisation aussi longtemps qu’il faudra pour empêcher le terrorisme de prendre de nouvelles racines et détruire ou assécher ses racines actuelles.

L’Afghanistan

Pendant longtemps, on a oublié le conflit de l’Afghanistan. Ce dossier concernait surtout les organismes humanitaires, l’Organisation des Nations Unies et les divisions de l’aide humanitaire au sein des différents ministères mais il constituait aussi une immense catastrophe sur le plan humain, surtout pour les enfants, les malades et les vieillards à chaque hiver. Ce conflit, on l’avait oublié au même titre que d’autres. C’est précisément à partir d’un tel conflit oublié qu’est née, le 11 septembre, la menace qui s’est abattue sur l’ordre et la stabilité à l’échelle internationale. La leçon que nous devons en tirer, c’est qu’il faut tout faire pour empêcher ces conflits de tomber dans l’oubli. Voilà exactement ce qui justifie notre mission de stabilisation.

Notre monde d’aujourd’hui est un édifice à trois niveaux : au niveau inférieur se trouvent les conflits oubliés qui touchent des pays aux structures anéanties. Au deuxième niveau se trouvent les conflits où agissent des acteurs régionaux. Le conflit du Proche-Orient en est l’un des plus dangereux mais il y a aussi le conflit du Cachemire, sans oublier les conflits qui sévissent dans le nord et dans le sud du Caucase et à de multiples endroits dans le monde, notamment en Afrique.

Au niveau supérieur se trouvent les grandes puissances et leurs alliances. Si nous prenons au sérieux notre sécurité et la sécurité de nos enfants, nous serons obligés, nous Européens, de nous engager surtout dans notre environnement stratégique. Nous devons empêcher l’émergence d’un nouveau totalitarisme. C’est la raison de notre présence en Afghanistan. Être présents en Afghanistan, cela veut dire mettre en œuvre ce que M. Brahimi à réussi à faire, c’est-à-dire obtenir un consensus et stipuler les modalités dans les accords de Petersberg.

Cela implique également que nous déployions des efforts au-delà de Kaboul. En clair, cela veut dire que nous réfléchissons avec beaucoup de circonspection à la question de savoir dans quelle mesure nous pourrons participer maintenant que l’OTAN a pris le commandement de l’ISAF, dans quelle mesure nous pourrons renforcer notre engagement au cours de l’année prochaine qui rapprochera le pays des élections - jusque-là, il y a toujours la Loya Jirga, l’assemblée constitutionnelle - au-delà de Kaboul grâce à une sorte d’enclave de l’ISAF ou à une équipe de reconstruction au niveau de la province.

Monsieur Schäuble, je n’ai pas très bien compris ce que j’ai lu hier dans la "FAZ". Vous disiez que les motifs invoqués pour justifier notre engagement à Koundouz étaient erronés. Même à la deuxième lecture, je n’ai pas compris mais il se peut que ce soit de ma faute.

Toutefois, je vais vous expliquer pourquoi notre décision en faveur de Koundouz a été la bonne. Vous avez dit : Herat et pas Koundouz. (…) Ma réponse sera directe. À Koundouz, nous avons l’accord du gouverneur de région au pouvoir, si je peux me permettre de dire les choses comme cela. À Herat, la situation est propice également au plan de la sécurité mais la question est de savoir si notre mission fait l’objet d’un consensus ou non. Voilà l’élément qui l’a emporté dans la discussion entre Koundouz et Herat.

Tout aussi importantes que soient les organisations non gouvernementales, il ne s’agit pas en premier lieu de leur protection. Il s’agit tout d’abord du processus politique. Nous aurons besoin l’année prochaine d’augmenter les effectifs mobiles de l’ISAF pour mettre en œuvre l’enregistrement des électeurs et la préparation des élections. Mais cela ne s’arrête pas là, il faudra également élargir la mise en place des institutions : organiser la police, l’administration civile et l’infrastructure. Dans ce contexte, les organisations non gouvernementales jouent un rôle considérable, cela ne fait aucun doute. Voilà la stratégie générale.

Il y a deux autres possibilités : soit nous nous limitons à Kaboul, ce qui revient à interrompre le processus de Petersberg à un certain point, ce que personne ne peut souhaiter sérieusement, soit nous avons besoin d’augmenter les effectifs de 10 000 soldats et plus, une mesure qu’il me semble tout simplement impossible, pour des raisons pratiques, de défendre auprès de la communauté internationale et que je considère comme irréalisable. Il faut aussi que nous fassions attention à ne pas superposer à la question de l’aide à l’auto-assistance, de l’aide à la restauration de la souveraineté, un phénomène qui s’appelle occupation.

Tels sont les choix devant lesquels se trouve le gouvernement fédéral. Je serais heureux qu’après avoir mené une discussion approfondie sur les questions en suspens, nous puissions compter sur un large appui de cette haute assemblée.

L’Irak

J’aimerais aborder deux autres points : le chancelier fédéral a déjà traité la question de l’Irak ce matin. Mon propos n’est pas de reprendre le débat dès le début puisque notre objectif est de gagner la paix en commun. Cela ne sert à rien de recommencer à mener un débat réduit au seul aspect militaire. Il semble que l’on nous ait reproché pendant longtemps, et je dis cela en direction de l’opposition, d’avoir surtout avancé des arguments de tactique électorale. Je n’ai cessé de vous le répéter : la tactique électorale n’a pas grand chose à voir là-dedans. (…)

Le deuxième point était la question de la stabilité régionale. Quelles sont les conséquences ?

La troisième question que nous avons toujours posée était : les motifs invoqués résistent-ils à l’examen ? Dans les démocraties, les motifs sont essentiels pour obtenir l’appui de la majorité de la population, et surtout pour aller jusqu’au bout lorsque les choses deviennent difficiles. Nous avons toujours craint que cela ne contribue qu’à engendrer une situation loin de stabiliser le pays. N’avoir cessé de le répéter, est-ce que cela veut dire instrumentaliser ? Ou bien n’y étions-nous pas contraints comme le montrent après coup les expériences amères que nous avons faites ?

J’ajouterai un autre point auquel je crains que nous ne soyions confrontés, à savoir la question de l’intégrité territoriale de l’Irak. C’est aussi une question qui importe pour la stabilité de la région. Voilà les motifs sur lesquels nous avons construit notre position. Je trouve que ce sont des motifs à la fois très convaincants et contraignants.

Mon intention n’est pas de discuter de la position de l’Union à ce sujet ; il ne s’agit pas de regarder en arrière. Mais vous seriez bien conseillés, chers collègues, de tirer la leçon de ces expériences au moins pour l’avenir. De mon point de vue, tout dépendra de la façon dont la présence de forces étrangères sera perçue par la population en Irak, plutôt comme une occupation ou comme une libération. Voilà la question politique fondamentale.

Il ne s’agit donc pas en premier lieu de la question de savoir s’il faut envoyer des troupes supplémentaires en Irak et encore moins de savoir si ces troupes doivent être occidentales ou allemandes. Le plus urgent, c’est de se demander s’il n’est pas nécessaire de modifier la stratégie employée, qui s’est révélée avoir engendré une situation que nul ne saurait qualifier de positive, pour dire les choses avec diplomatie.

C’est pourquoi nous saluons l’initiative déployée par le gouvernement américain et consistant à présenter un nouveau projet de résolution, un élément excellent à nos yeux. Nous pensons que la priorité absolue doit être accordée à la restauration, dans les plus brefs délais, de la souveraineté et de l’autorité de l’Irak. Le chancelier fédéral l’a dit ce matin dans son discours.

Auparavant, il faut prévoir une période de transition. Le retrait direct des troupes entraînerait un vide qui serait extrêmement dangereux, et ce n’est pas un euphémisme.

Nous pensons que les Nations Unies devraient jouer le rôle central pendant cette période de transition, comme l’a dit Kofi Annan hier en public, ce dont nous lui sommes reconnaissants. Je considère que c’est très important en raison de la libération, qui est la priorité, et de la restauration de la souveraineté Irakienne. C’est là d’ailleurs l’une des grandes différences par rapport au processus qui se déroule en Afghanistan. Là-bas, nous avons réussi à obtenir un consensus, certes fragile et assorti d’énormes difficultés, mais un consensus tout de même. Il existe un processus politique de restauration de la souveraineté de l’Afghanistan, et c’est extrêmement important.

Je considère en outre comme un impératif absolu d’associer les États arabes et islamiques modérés aussi bien à la question de la reconstruction qu’à celle de la sécurité. De plus, nous sommes prêts à participer activement à l’aide humanitaire, comme l’a dit le chancelier fédéral, ainsi qu’à la reconstruction. Nous sommes prêts à nous engager si les conditions sont clairement définies. Mais la transparence doit être garantie de même que le contrôle international. C’est un aspect essentiel à nos yeux.

Le conflit du Proche-Orient

Je suis profondément inquiet de voir parallèlement le Proche-Orient devenir le théâtre d’un engrenage dramatique. Il faut que la terreur cesse. Pour nous qui formons le gouvernement fédéral, le droit d’Israël à l’existence revêt une importance décisive.

Sa population doit pouvoir vivre en paix. Pour que cela soit possible, les Palestiniens ont besoin, eux-aussi, d’une perspective. Ils ont besoin d’avoir leur propre État démocratique, leur propre avenir.

Pour cela, il n’y aura pas d’autre solution que de forger un tel compromis. C’est pourquoi je voudrais lancer un appel aux parties en conflit, et surtout aux Palestiniens, et les exhorter à mettre tout en œuvre pour enrayer le terrorisme et y mettre un terme. En même temps, j’en appelle également à l’autre partie en lui demandant de tout faire pour permettre un retour à la table de négociation.

Les relations transatlantiques

Ces crises prouvent précisément combien les relations transatlantiques sont importantes. Un point est essentiel à mes yeux : les relations transatlantiques sont un pilier de la paix et de la stabilité. Cela veut dire que nous devons nous traiter les uns les autres comme des partenaires.

Mais cela veut dire aussi que nous devons tenir compte de la nouvelle donne, des nouveaux défis et des nouveaux dangers. Pour nos amis aux États-Unis, cela signifie qu’une Europe en voied’intégration, si elle cause des soucis, engendre également un gain en termes de partenariat, comme nous l’avons vu dans les Balkans. Ce facteur de dynamisation, il faut savoir le gérer. Aussi devons-nous mener un nouveau débat stratégique, un débat de fond dans les relations transatlantiques.

Si nous arrivons à mener ce débat en partenaires et sur la base des intérêts et des valeurs que nous partageons, je pense que nous apporterons une contribution importante à un multilatéralisme efficace, un multilatéralisme auquel adhère le gouvernement fédéral, engagé à la fois dans l’Europe en voie d’intégration et dans l’Alliance transatlantique.

Je vous remercie.

Source : ministère fédéral allemand des Affaires étrangères