Contrairement aux projections qui étaient faites lundi 15 septembre 2003, le vote au Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution visant à interdire l’expulsion de Yasser Arafat par Israël pourrait finalement être confronté à un veto états-unien. Le vote a donc été reporté au mardi 16 septembre.
Washington, le plus proche allié d’Israël, a déclaré ne pas être « disposé à soutenir cette résolution dans sa forme actuelle » parce qu’elle ne condamnait pas explicitement le recours au terrorisme des organisations militantes palestiniennes et s’attaquait en revanche à Israël d’une façon « très disproportionnée », selon les termes de l’ambassadeur états-unien John Negroponte.
John Negroponte a également déclaré que « même si toutes les parties doivent engager leur responsabilité pour instaurer la paix au Proche-Orient, mettre un terme au terrorisme doit être la première des priorités. » Il a ensuite condamné en particulier le Hamas, le Jihad islamique et les Brigades des Martyrs d’Al Aqsa, proches du Fatah de Yasser Arafat, et déclaré que les États-Unis ne soutiendraient aucune résolution qui ne les condamne pas et n’appelle pas à leur démantèlement. Mais il n’a pas écarté l’hypothèse d’une simple abstention.
Dans le même temps, la Syrie, qui est à l’origine de la résolution, a ajouté des changements de dernière minute, notamment une phrase concernant « la grande inquiétude » face au retour de la violence, en soulignant que les attaques des deux côtés ont causé « d’énormes souffrances et fait de nombreuses victimes innocentes ».

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« U.S. veto delays UN vote on barring Arafat deportation », par Shlomo Shamir, Haaretz, 16 septembre 2003.