Ha’aretz rend compte d’un article du New York Times qui fait état d’informations provenant d’officiels israéliens et états-uniens selon lequelles 50 % du budget annuel du Hamas, soit 5 millions de dollars, proviennent d’Arabie saoudite. Cette somme serait essentiellement transférée en liquide, et serait donc, selon le New York Times, difficile à contrôler par les autorités saoudiennes et états-uniennes. D’après des officiels et des analystes états-uniens anonymes, la part saoudienne dans le financement du Hamas s’est accrue après les attentats du 11 septembre, en même temps que les donations en provenance des États-Unis, d’Europe et des autres pays du Golfe persique diminuaient.
L’article indique également qu’un important membre du Hamas, Khaled Meshal, a rencontré l’année dernière le prince héritier saoudien Abdullah, et a remercié les Saoudiens pour avoir continué « à envoyer de l’aide aux gens au travers des canaux civils et populaires, malgré toutes les pression américaines exercées sur eux »
Le New York Times a fait état des dénégations d’Adel al-Jubeir, conseiller pour les Affaires étrangères du prince Abdullah : « C’est une accusation ridicule ; aucun fonds gouvernemental saoudien ne va au Hamas, directement ou indirectement ». Un démenti réitéré par le ministre des Affaires étrangères saoudien, le prince Saoud al-Faisal. La position des officiels saoudiens est que le soutien de leur gouvernement ne va qu’à l’Autorité palestinienne, à hauteur de 80 à 100 millions de dollars par an.
Le secrétaire au Trésor états-unien, John Snow, arrive mercredi 17 septembre 2003 à Riyad, où il entame une tournée au Proche-Orient afin d’inciter les autorités palestiniennes et saoudiennes à s’attaquer au Hamas en étouffant ses réseaux de financement.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« Report : Saudi donations make up half of Hamas’s budget », Ha’aretz, 17 septembre 2003.