Le groupe de haut niveau franco-israélien mis en place en mai dernier lors de la visite à Jérusalem de Dominique de Villepin a signé, le 16 septembre à Paris, une Charte des relations franco-israéliennes. Paris met ainsi fin à sa politique de sanctions vis-à-vis de Tel Aviv et s’engage à développer une série de contrats bilatéraux.

D’autre part, le président Jacques Chirac s’est entretenu à huis clos, le 22 septembre à New York, avec les dirigeants des principales organisations juives états-uniennes. Il s’est appliqué à montrer que la France n’est pas antisémite et que son gouvernement réprime l’antisémitisme. Il s’était fait accompagner de personnalités juives françaises de premier plan auquel s’était joint in extremis le président du CRIF.

Jacques Chirac entend ainsi dissocier la question de l’antisémitisme, contre lequel il a toujours lutté, de celle de la critique de la politique d’Ariel Sharon. Pour éviter toute confusion, il a donc renoncé à appliquer des sanctions à « l’État juif ».