Après avoir exhibé aux yeux du monde six missiles Shahab 3 qui peuvent atteindre Israël, l’Iran a menacé Israël de graves représailles si l’armée israélienne venait à bombarder les installations nucléaires de la République islamique.
Interrogé par le quotidien saoudien Dar al Hayat, le chef de l’Armée de l’air iranien, le Général Reza Bardis, a répondu aux questions portant sur un éventuel bombardement israélien de la centrale de Bushehr, au sud de l’Iran : « Nous savons qu’Israël ne commettra pas une telle erreur et ne se lancera pas dans cette aventure, parce que les représailles qu’elle subirait de la part de l’Air Force et des forces armées iraniennes seraient fortes et puissantes, au point qu’ils ne seraient pas capables de s’en relever avant longtemps. (...) Israël sait l’étendue de notre puissance, et que si elle se lance dans une telle aventure, nous avons déjà un plan prévu que nous exécuterons en réponse à n’importe quelle attaque »
Le président Khatami avait lui appelé, lundi 22 septembre, les forces britanniques et états-uniennes à quitter l’Irak, sous peine de voir « tous les pays de la régions [aider] au retour de la stabilité dans ce pays ». Le chef d’état-major iranien, le Général Ali Salimi, a confirmé à Al Hayat qu’il n’exclut pas la possibilité d’une confrontation avec les États-Unis à l’avenir : « Nous appelons les forces américaines à quitter l’Irak car leur présence représente une menace pour notre sécurité (...) Nous avons massé nos troupes le long des frontières avec l’Irak, car n’importe quel type d’insécurité ou d’instabilité là-bas peut affecter l’Iran »

Source
Dar Al-Hayat (Royaume-Uni)
Dar al Hayatest un quotidien arabe de politique international, basé au Royaume-Uni. Tirant à 110 000 exemplaires, ce journal mêle des articles purement informatifs et un grand nombre d’analyses et d’éditoriaux écrits par des intellectuels du monde arabe. L’une des figures les plus éminentes de la rédaction est Jihad Al Khazen, figure détestée des éditorialistes néo-conservateurs états-uniens. Libanais à l’origine, il a été racheté en 1990 par le prince et maréchal saoudien Khaled ibn Sultan.

« Tehran Threatens Israelis of Devastating Strike », par Mohamad Noun, Dar Al Hayat, 23 septembre 2003.