Monsieur le Secrétaire général,
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,

Il y a vingt-quatre mois - et cela semble hier pour les Américains -
le centre de New York est devenu un champ de bataille et un cimetière,
ainsi que le symbole d’une guerre inachevée. Depuis ce jour-là, des
terroristes ont commis des attentats à Bali, à Mombasa, à Casablanca,
à Riyadh, à Djakarta, à Jérusalem et mesuré les progrès de leur cause
dans le chaos et dans les souffrances de leurs victimes.

Le mois dernier, des terroristes ont dirigé leur guerre contre
l’Organisation des Nations unies elle-même. Le siège de l’ONU à Bagdad
représentait l’ordre et la compassion, et c’est pour cette raison que
les terroristes ont décidé qu’il fallait le détruire. Parmi les
vingt-deux personnes qui ont été assassinés figure Sergio Vieira de
Mello. Au cours des décennies, cet homme bon et courageux du Brésil a
apporté une aide aux personnes dans la détresse au Bangladesh, à
Chypre, au Mozambique, au Liban, au Cambodge, en Afrique centrale, au
Kosovo et au Timor oriental, et il aidait la population irakienne en
cette période difficile. Les Etats-Unis se joignent à vous, à ses
collègues, pour rendre hommage à la mémoire de Sergio Vieira de Mello
et de tous ceux qui sont morts avec lui dans l’exercice de leurs
fonctions pour l’ONU.

Les terroristes ont clarifié la lutte qu’ils mènent par le choix de
leurs victimes et par les moyens dont ils se servent. Ceux qui
cherchent à tuer les agents des organismes de secours s’opposent à
toute l’humanité. Ceux qui encouragent les assassinats et qui
célèbrent le suicide révèlent leur mépris pour la vie elle-même. Ils
n’ont aucune place au sein d’une religion quelle qu’elle soit, ils ne
peuvent pas prétendre à la sympathie du monde et ils ne devraient
avoir aucun ami dans cette salle. Les événements des deux dernières
années ont établi devant nous une division des plus claires : entre
ceux qui cherchent l’ordre et ceux qui créent le chaos ; entre ceux
qui oeuvrent en faveur de changements non violents et ceux qui
adoptent les méthodes de bandits ; entre ceux qui respectent les
droits de l’homme et ceux qui tuent délibérément des hommes, des
femmes et des enfants sans pitié et sans honte.

Les anciens régimes de l’Afghanistan et de l’Irak connaissaient cette
alternative et avaient fait leur choix. Les talibans étaient les
commanditaires et les serviteurs du terrorisme. Face à l’affrontement,
ce régime a choisi la bravade, et ce régime n’existe plus. Le
président de l’Afghanistan, qui est parmi nous aujourd’hui, représente
maintenant un peuple libre qui crée une société bonne et juste, une
nation qui participe à part entière à la guerre contre le terrorisme.

Le régime de Saddam Hussein cultivait des relations avec le
terrorisme, alors qu’il se dotait d’armes de destruction massive. Il
s’est servi de ces armes pour commettre des tueries et a refusé d’en
rendre compte lorsque le monde l’a exigé. Le Conseil de sécurité avait
raison de s’alarmer... Le Conseil de sécurité avait raison d’exiger
que l’Irak détruise ses armes illicites et qu’il prouve qu’il l’avait
bien fait. Le Conseil de sécurité avait raison de parler de graves
conséquences si l’Irak refusait de se conformer à ses exigences, car
il y a bien eu des conséquences : une coalition de pays a agi pour
défendre la paix, et la crédibilité de l’ONU. L’Irak est libre, et
aujourd’hui des représentants d’un pays libéré se sont joints à nous.

Les monuments de Saddam Hussein ont disparu, et non pas seulement ses
statues. Les monuments véritables de son pouvoir et de son caractère,
les salles de torture et de viol, les cellules de prison destinées à
des enfants innocents, sont fermées. Alors que nous découvrons les
champs de la mort et les charniers de l’Irak, la véritable ampleur de
la cruauté de Saddam Hussein nous est révélée.

Le peuple irakien se heurte à des difficultés et à des problèmes,
comme tout autre peuple qui se dirige sur la voie de la démocratie.
Cependant, son avenir recèle les promesses de la dignité et de la
liberté, et c’est là un monde tout à fait différent de la tyrannie
ignoble et vicieuse qu’il a connue. Sur tout le territoire irakien, la
vie de la population s’améliore grâce à la liberté. Dans tout le
Moyen-Orient, les gens jouissent d’une plus grande sécurité parce
qu’un agresseur instable a été chassé du pouvoir. Dans le monde
entier, les pays connaissent une plus grande sécurité parce qu’un
allié du terrorisme est tombé.

Nos actions en Afghanistan et en Irak ont été appuyées par de nombreux
gouvernements, et l’Amérique leur en est reconnaissante. Je sais aussi
que certaines des nations souveraines de cette Assemblée ont
désapprouvé nos décisions. Cependant, nous nous sommes toujours
entendus sur les principes fondamentaux et les objectifs des Nations
unies. Nous sommes engagés envers la défense de notre sécurité
collective et envers l’avancement des droits de l’homme. Ces
engagements permanents nous amènent à entreprendre de grands travaux
dans le monde, travaux que nous devons réaliser ensemble. Alors allons
de l’avant.

Premièrement, nous devons soutenir les peuples de l’Afghanistan et de
l’Irak qui sont en train de construire des pays libres et stables. Les
terroristes et leurs alliés craignent ce progrès par-dessus tout et le
combattent, parce que les peuples libres préfèrent l’espoir à
l’amertume, et la paix à la violence.

Les Nations unies ont soutenu le peuple afghan - distribuant des
vivres et des médicaments, aidant les réfugiés à rentrer chez eux,
donnant des conseils en vue de la rédaction d’une nouvelle
constitution, et aidant à préparer la voie à des élections nationales.
A Kaboul, l’OTAN a repris les fonctions de la force de sécurité
mandatée par l’ONU. Les forces américaines et coalisées continuent de
poursuivre et de combattre les terroristes d’Al-Qaïda et les derniers
éléments des talibans. Nos efforts de reconstruction dans ce pays se
poursuivent. J’ai récemment proposé de consacrer 1,2 milliard de
dollars supplémentaires à l’effort de reconstruction en Afghanistan,
et j’exhorte les autres pays à continuer de contribuer à cette cause
importante.

Chaque jour, en Irak, les Nations unies accomplissent des travaux
essentiels et efficaces. D’ici à la fin de 2004, grâce au dur travail
et aux nobles idéaux de l’UNICEF, plus de 90 % des enfants irakiens de
moins de cinq ans seront vaccinés contre des maladies faciles à
prévenir telles que la polio, la tuberculose et la rougeole. Grâce à
la compétence et au savoir-faire du PAM, les mécanismes de
distribution alimentaire en Irak fonctionnent et permettent de
distribuer près de 500.000 tonnes de vivres par mois.

Notre coalition internationale en Irak assume ses responsabilités.
Nous sommes en train d’effectuer des descentes ciblées contre des
terroristes et des partisans de l’ancien régime. Ces assassins sont en
guerre avec le peuple irakien - ils ont fait de l’Irak le front
principal de la guerre contre le terrorisme - et ils seront vaincus.
Notre coalition s’est assurée que l’ancien dictateur de l’Irak ne
pourra plus jamais utiliser d’armes de destruction massive. Nous
sommes à l’heure actuelle en train d’interroger des citoyens irakiens
et d’analyser les archives de l’ancien régime afin de révéler la
réelle ampleur de ses programmes d’armement et de sa longue campagne
de dissimulation. Nous sommes en train de former des policiers
irakiens, des gardes-frontières et une nouvelle armée, afin que les
Irakiens puissent assumer l’entière responsabilité de leur propre
sécurité.

En même temps, notre coalition aide à améliorer la vie quotidienne des
Irakiens. L’ancien régime construisait des palaces pendant que les
écoles se délabraient - alors nous sommes en train de reconstruire
plus d’un millier d’écoles. L’ancien régime privait les hôpitaux de
ressources - alors nous aidons les hôpitaux irakiens à obtenir des
fournitures et à rouvrir leurs portes. L’ancien régime étoffait ses
armées et fabriquait des armes pendant que l’infrastructure du pays
tombait en ruine - alors nous sommes en train de réparer les centrales
électriques, les usines de traitement des eaux et les égouts, les
ponts et les aéroports. J’ai proposé au Congrès que les Etats-Unis
consacrent des fonds supplémentaires à nos travaux en Irak - il s’agit
du plus vaste engagement financier de ce type depuis le plan Marshall.
Maintenant que nous avons aidé l’Irak à se libérer, nous allons tenir
nos promesses envers lui - et en aidant les Irakiens à construire un
pays stable et pacifique, nous renforcerons la sécurité de notre
propre pays.

L’objectif primordial de notre coalition en Irak est l’autonomie du
peuple irakien, qui sera atteinte par des moyens ordonnés et
démocratiques. Ce processus doit se dérouler selon les besoins des
Irakiens - ils ne doivent être ni bousculés ni retardés par d’autres
parties. Et les Nations unies peuvent grandement contribuer à cette
cause de l’autonomie des Irakiens. L’Amérique est en train de
préparer, avec ses amis et alliés, une nouvelle résolution du Conseil
de sécurité qui renforcera le rôle de l’ONU en Irak. Comme après tout
autre conflit, les Nations unies devraient contribuer à la rédaction
d’une constitution, à la formation de fonctionnaires et à
l’organisation d’élections libres et justes. L’Irak est désormais doté
d’un Conseil de gouvernement - la première institution vraiment
représentative de ce pays. Les nouveaux dirigeants de l’Irak font
preuve de l’ouverture d’esprit, de la tolérance et du courage qu’exige
la démocratie. Cependant, toute jeune démocratie a besoin de l’aide de
ses amis. Maintenant, la nation irakienne a besoin de notre aide et la
mérite - et toutes les nations de bonne volonté devraient prendre
l’initiative et offrir leur soutien.

Le succès de l’Irak libre sera observé et pris en compte dans toute la
région. Des millions de gens constateront que la liberté, l’égalité et
le progrès matériel sont possibles au coeur du Moyen-Orient. Les
dirigeants de la région auront la preuve flagrante que des
institutions libres et des sociétés ouvertes constituent la seule voie
à long terme vers le succès national et la dignité. En outre, un
Moyen-Orient transformé profiterait au monde entier en sapant les
idéologies qui exportent la violence vers d’autres pays.

En tant que dictature, l’Irak était à même de déstabiliser le
Proche-Orient... En tant que démocratie, l’Irak sera à même de servir
d’inspiration au Proche-Orient. La multiplication des institutions
démocratiques en Irak constitue un exemple que d’autres, y compris le
peuple palestinien, seraient bien avisés de suivre. La cause
palestinienne est trahie par des dirigeants qui se raccrochent au
pouvoir en alimentant de vieilles haines et en détruisant le beau
travail accompli par d’autres. Le peuple palestinien mérite d’avoir
son propre Etat - un Etat attaché à la réforme, à la lutte contre le
terrorisme et à la construction de la paix. Tous les camps, au
Proche-Orient, doivent assumer leurs responsabilités et mener à bonne
fin les engagements qu’ils ont pris à Aqaba. Israël doit faire en
sorte que les conditions qui permettront la création d’un Etat
palestinien pacifique soient mises en place. Les pays arabes doivent
couper les fonds et tout autre appui aux organisations terroristes.
L’Amérique travaillera avec tous les pays de la région qui prennent
des mesures audacieuses pour le bien de la paix.

La prolifération des armes de destruction massive est un second défi
auquel nous devons faire face ensemble. Les régimes dévoyés qui
possèdent des armes nucléaires, chimiques et biologiques - ainsi que
leurs vecteurs - pourraient avoir recours au chantage et semer le
chaos dans des régions entières. Ces armes pourraient être utilisées
par des terroristes, entraînant immédiatement le désastre et la
souffrance sur une échelle difficilement imaginable. L’association
mortelle de régimes dévoyés, de réseaux terroristes et d’armes de
destruction massive est un danger qu’on ne peut ignorer ou faire
disparaître comme par enchantement. S’il était permis à un tel danger
de se matérialiser pleinement, il serait trop tard pour parler, pour
protester. Les nations du monde doivent avoir la sagesse et la volonté
de bloquer les graves menaces avant qu’elles ne se réalisent.

Il est de la plus haute importance d’assurer la protection des
matériaux les plus dangereux là où ils se trouvent. Depuis plus de dix
ans, les Etats-Unis collaborent avec la Russie et avec d’autres Etats
de l’ex-Union soviétique pour démanteler, détruire, ou mettre en lieu
sûr les armes et les matériaux dangereux vestiges d’une autre ère.
L’année dernière, au Canada, les nations du G8 sont convenues de
consacrer jusqu’à 30 milliards de dollars - la moitié de cette somme
provenant des Etats-Unis - pour lutter contre ce risque de
prolifération dans les dix prochaines années. Depuis, six pays
supplémentaires se sont associés à cet effort. Il en faut davantage et
j’exhorte les autres nations à nous aider à faire face à ce danger.

Nous améliorons aussi notre capacité d’interdire le transit de
matériaux meurtriers. Par le truchement de notre Initiative de lutte
contre la prolifération (Proliferation Security Initiative), onze pays
se préparent à faire des perquisitions dans les avions, les bateaux,
les trains et les camions soupçonnés de transporter des chargements
interdits. Ces pays se sont entendus sur un jeu de principes en
matière d’interdiction qui sont compatibles avec les lois en vigueur.
Nous travaillons à faire participer d’autres pays à cette Initiative.
Nous sommes déterminés à empêcher que les armes les plus destructrices
de la planète arrivent sur nos rivages et entre les mains de nos
ennemis communs.

Etant donné que ceux qui se vouent à la prolifération mettront à
profit toute route ou moyen qui leur sera offert, il est essentiel
d’avoir la coopération la plus vaste possible pour les stopper.
Aujourd’hui, je demande au Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter une
nouvelle résolution concernant la lutte contre la prolifération. Cette
résolution devrait exiger de tous les membres de l’ONU qu’ils
criminalisent la prolifération des armes de destruction massive,
adoptent des mécanismes de contrôle stricts compatibles avec les
normes internationales et mettent en lieu sûr tous les matériaux
sensibles se trouvant sur leur territoire. Les Etats-Unis se tiennent
prêts à aider les pays à rédiger ces nouvelles lois et à les faire
respecter.

Le troisième défi que nous partageons est un défi posé à notre
conscience. Nous devons agir fermement afin de répondre aux crises
humanitaires de notre époque. Les Etats-Unis ont déjà commencé à
mettre en oeuvre un plan d’urgence pour atténuer les conséquences du
sida, plan qui vise à empêcher la propagation du sida et à soigner les
millions de personnes qui sont déjà malades. Nous nous sommes engagés
à consacrer 15 milliards de dollars au cours des cinq prochaines
années afin de lutter contre le sida aux quatre coins du monde. Mon
pays prend également des mesures afin de sauver des populations de la
famine. Notre aide alimentaire d’urgence se chiffre à 1,4 milliard de
dollars, et j’ai demandé au Congrès des Etats-Unis d’autoriser 200
millions de dollars pour financer un nouveau fonds de lutte contre la
famine, de sorte que nous puissions agir rapidement dès que les
premiers signes d’une famine se font jour. Tous les pays sur tous les
continents devraient apporter généreusement leurs ressources à la
lutte contre la maladie et la faim irréductible.

Il est une autre crise humanitaire qui se propage, elle aussi, mais
dans l’ombre. Il s’agit des huit à neuf cent mille êtres humains qui,
chaque année, se font acheter, vendre ou emmener de force dans un
autre pays. On compte notamment, parmi eux, des centaines de milliers
d’adolescentes, et des enfants dont certains ont à peine cinq ans, qui
deviennent la proie de l’industrie du sexe. Ce commerce de vies
humaines rapporte des milliards de dollars par an, dont une grande
partie sert à financer la criminalité organisée.

Est-il acte plus maléfique que l’abus et l’exploitation des plus
innocents et des plus vulnérables ? A peine les victimes du trafic
sexuel commencent-elles dans la vie qu’elles en rencontrent le pire :
le monde ténébreux de la brutalité et de l’affolante solitude. Ceux
qui produisent ces victimes et ceux qui profitent de leurs souffrances
doivent être châtiés. Quant aux clients, ils s’avilissent eux-mêmes et
approfondissent la misère d’autrui. Et les Etats qui tolèrent ce
commerce acceptent une forme d’esclavage.

Ce problème est apparu dans mon propre pays, et nous travaillons à
l’éliminer. La loi "PROTECT", que j’ai promulguée cette année,
criminalise l’entrée aux Etats-Unis de toute personne, ainsi que le
départ de tout citoyen américain pour l’étranger, aux fins de tourisme
sexuel impliquant des enfants. Le ministère de la justice des
Etats-Unis mène une enquête énergique sur les opérateurs et sur les
clients du tourisme sexuel, qui risquent jusqu’à trente ans de prison.
Aux termes de la loi sur la protection des victimes de la traite des
personnes, les Etats-Unis prévoient des sanctions à l’encontre des
gouvernements, afin de décourager le trafic des êtres humains.

Les victimes de cette industrie ont besoin de l’aide des autres
membres des Nations unies également. Cela doit commencer par des
principes bien établis et par la certitude d’une punition selon les
lois de tous les pays. Aujourd’hui, dans certains pays, l’abus sexuel
des enfants à l’étranger est un délit. Une telle conduite devrait être
un crime dans tous les pays. Les pouvoirs publics doivent informer les
voyageurs du tort que cette industrie cause et des lourdes peines qui
sanctionneront les abus. Le gouvernement des Etats-Unis a décidé de
soutenir à hauteur de cinquante millions de dollars l’excellent
travail des organisations qui libèrent les femmes et les enfants de
leur exploitation et leur assurent un abri, des soins médicaux et
l’espoir d’une nouvelle vie. Je recommande vivement aux autres
gouvernements de faire leur part.

Nous devons faire preuve d’une énergie nouvelle dans la lutte contre
un mal ancien. Près de deux siècles après l’abolition de la traite
transatlantique des esclaves... et plus d’un siècle après
l’élimination officielle des derniers vestiges de l’esclavage, il faut
absolument empêcher que la traite des personnes, à quelque fin que ce
soit, ne fleurisse à notre époque.

Tous les défis que j’ai énumérés ce matin exigent notre urgente
attention et de la lucidité morale. Aider l’Afghanistan et l’Irak à
réussir en tant que pays libres dans une région transformée, juguler
la prolifération des armes de destruction massive, abolir les formes
modernes de l’esclavage, tels sont les genres de travaux pour lesquels
les Nations unies ont été fondées. Dans chacun de ces cas, une
discussion sérieuse s’impose, de même que des mesures décisives. Nos
bonnes intentions ne nous seront reconnues que si nous parvenons à de
bons résultats. En leur qualité de signataire originel de la Charte de
l’ONU, les Etats-Unis d’Amérique sont foncièrement attachés à
l’Organisation des Nations unies. Et nous lui montrons notre
attachement en travaillant à la réalisation de ses objectifs déclarés
et en nous efforçant de donner un sens à ses idéaux.

Les documents fondateurs des Nations unies et ceux des Etats-Unis
relèvent de la même tradition. Les uns comme les autres déclarent
qu’en raison de leur dignité intrinsèque, les êtres humains ne
sauraient se réduire à des instruments de pouvoir ou de commerce. Les
uns comme les autres reconnaissent une loi morale qui dépasse les
hommes et les nations, et que tout homme et toute nation doit défendre
et appuyer. Ils indiquent, enfin, le chemin de la paix, de la paix qui
se forge quand tous les hommes sont libres. Cette paix, nous
l’assurons par notre courage, dont ensemble nous devons donner la
preuve.

Je vous remercie.

Traduction officielle de la Maison-Blanche.