Réunion de l’équipe spéciale intersectorielle sur l’Afghanistan

Au cours de cette réunion, à laquelle participait le Directeur du Bureau de l’UNESCO à Kaboul, un point complet a été fait sur la situation sur le terrain et sur l’état d’avancement des activités de l’UNESCO dans les domaines de l’éducation, des sciences, de la culture et de la communication.

En ce qui concerne l’éducation, au delà des activités conduites par l’UNESCO auprès du ministère afghan de l’éducation visant à l’aider à remettre en marche l’ensemble du système éducatif, un bilan de la mission menée récemment en Afghanistan par l’IIEP (Institut international de planification de l’éducation de l’UNESCO) a permis de mesurer les progrès intervenus dans le domaine spécifique de l’enseignement supérieur considéré comme prioritaire par les autorités afghanes. Par ailleurs, en coopération avec la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement, l’UNESCO participe à l’élaboration d’un plan national d’action pour l’éducation. Enfin un rapport détaillé sur le système éducatif afghan a été rédigé, il sera présenté au cours de la 32è session de la Conférence générale qui s’ouvre la semaine prochaine et devrait utilement alimenter les débats de la Table Ronde ministérielle sur l’éducation que le Directeur général a organisé en marge des travaux de la conférence, les 3 et 4 octobre prochains.

Les recommandations formulées par le Comité international de coordination pour la sauvegarde du patrimoine culturel de l’Afghanistan (CIC) qui s’est réuni au siège de l’Organisation en juin dernier, sont à ce jour toutes mises en œuvre à Bamiyan, Djam et Herat où les mesures de préservation, de consolidation des sols, de restauration ont été prises et se poursuivent. Du retard ayant été pris dans la réhabilitation du Musée de Kaboul, le Directeur général a insisté sur la nécessité de veiller à le combler rapidement. Les cours de formation aux techniques de la conservation et de la restauration, qui doivent permettre d’assurer la formation du personnel afghan du musée de Kaboul, sont programmés et devraient débuter en 2004. Par ailleurs, l’UNESCO apporte son expertise pour aider l’Afghanistan à préparer des dossiers en vue de l’inscription de nouveaux sites sur la liste du patrimoine mondial.

L’activité de l’UNESCO en faveur de la création de médias afghans indépendants a d’ores et déjà donné des résultats tangibles. Avec le concours de l’Organisation deux radios ont vu le jour, une plus particulièrement destinée aux femmes afghanes, l’autre qui émet à partir de la faculté de journalisme qui assure au sein de l’université de Kaboul la formation des étudiants à tous les métiers de la communication. Un projet de télévision éducative est également en cours d’implantation. Par ailleurs, concernant la liberté de la presse, outre l’appui apporté au ministère de la culture et de la communication dans l’élaboration des textes assurant la liberté d’expression, plusieurs activités ont été menées en collaboration avec la faculté de journalisme notamment en faveur de la promotion de la place des femmes dans cette profession.

La question de l’eau douce fait partie des priorités des autorités afghanes, le secteur des Sciences a donc mis en place des modules d’enseignement à la gestion de l’eau douce au sein de l’université de Kaboul. Des kits permettant de réaliser des expériences en sciences naturelles et exactes ont été distribués à une large échelle. Le secteur des sciences conduit également plusieurs projets en coopération avec le secteur de l’éducation dans le cadre des activités menées en faveur l’enseignement supérieur.

La question du renforcement du bureau de Kaboul en spécialistes de programme a également été abordée. A cet égard, le Directeur général a demandé aux sous-directeurs généraux d’encourager les jeunes membres du personnel à accepter, comme plusieurs l’ont déjà fait, de partir pour des missions de longue durée en Afghanistan.

En conclusion, le Directeur général a tenu à saluer l’action de Martin Hadlow, qui a ouvert le bureau de l’UNESCO à Kaboul fin 2001 et l’a dirigé jusqu à ces derniers jours. Il l’a remercié pour la façon exemplaire dont il a rempli cette mission particulièrement difficile pendant ces deux dernières années, contribuant à renforcer l’image positive de l’UNESCO auprès des autorités afghanes et menant à bien de nombreux projets qui ont renforcé la crédibilité de l’Organisation, devenue un partenaire incontesté de l’Afghanistan sur la voie de la reconstruction.

Source : UNESCO