Le Premier ministre Ariel Sharon a appelé à une réunion exceptionnelle, jeudi 9 octobre 2003 au matin, avec Benjamin Netanyahu, Ehud Olmert et Silvan Shalom afin d’étudier la requête de l’Union européenne qui a demandé à ce que les produits fabriqués dans les colonies soient étiquetés en tant que tels.
La controverse sur cette question dure depuis plusieurs années. Les Européens prétendent en effet que l’accord de libre-échange entre les deux entités n’inclue pas les colonies qui, d’après eux, ne sont pas Israël. Des taxes peuvent donc être imposés aux produits qui y sont fabriqués. Une réunion entre des officiels israéliens et européens doit avoir lieu à Bruxelles en novembre.
L’Union européenne serait disposée à procéder elle-même à l’étiquetage des produits, à condition qu’Israël ne qualifie pas cette démarche de violation de l’accord de libre-échange.
Les exportations depuis les colonies vers l’Union européenne représentent environ 100 millions de dollars par an, qui font l’objet de 6-7 millions de dollars de frais de douane au profit des pays de l’Union. Depuis quelques temps, les exportateurs israéliens, même ceux situés à l’intérieur de la Ligne verte, ont rencontré des difficultés croissantes avec les services fiscaux et douaniers en Europe.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« Ministers to weigh EU demands on settlement products », par Aluf Benn, Ha’aretz, 9 octobre 2003.