Yasser Arafat en appelle à la communauté internationale après le raid israélien dans la bande de Gaza

Le président de l’Autorité palestiniennne, Yasser Arafat, a invité les leaders du monde entier à prendre des mesures immédiates pour condamner les raids aériens menées par les hélicoptères israéliens et qui ont fait 14 morts dans la bande de Gaza, lundi 20 octobre 2003.
Selon lui, les chefs d’État de la planète, et notamment les puissances du Quartet, devraient « immédiatement intervenir pour stopper cette folie militaire au sein de laquelle ils visent à détruire la Terre Sainte et son peuple indéfectible ».
En conséquence, les forces de sécurité israéliennes sont restées en état d’alerte maximum, mardi 21 octobre 2003, en raison de menaces d’attentats par le Hamas et le Jihad Islamique, en représailles du raid aérien. Dans une déclaration publiée lundi à Beyrouth, les leaders de ces deux organisations se sont en effet engagés à « punir Israël en représailles ».
Le ministre aux Infrastructures nationales, Yosef Paritzky a déclaré, mardi 21 octobre 2003, qu’Israël devrait présenter ses excuses pour la perte de civils et indemniser les victimes. Le Secrétaire d’État à la Défense, Ze’ev Boim a lui déclaré que « les terroristes du Hamas et du Jihad se retrouvent implantés profondément dans la population. Une partie de cette population - et je souligne, une partie - collabore et aide ces organisations meurtrières. (…) Tous ne sont pas innocents ».
Le porte-parole de l’armée israélienne, le Brigadier Général Ruth Yaron, a indiqué que « la première responsabilité de l’armée israélienne est la défense des citoyens israéliens. Le sang des victimes de Gaza est sur les mains des terroristes ».
La frappe israélienne à Gaza était, d’après l’armée, une réponse à la multiplication de tirs de roquette Qassam depuis la bande de Gaza jusqu’en Israël.
Devant la Knesset, le Premier ministre Ariel Sharon a indiqué qu’il n’y aurait aucune pause dans la campagne menée actuellement contre les factions militantes palestiniennes. L’Autorité palestinienne a elle déclaré l’état d’urgence, lundi soir, à la suite d’une pénurie de matériels dans les hôpitaux de Gaza.