Le porte-parole du ministère des Affaires étrangère iranien, Hamid Reza Asfi, a annoncé, dimanche 26 octobre 2003, que son pays présenterait à l’ONU une liste de 225 personnes arrêtées par l’Iran en raison d’une appartenance présumée à Al Qaïda. En revanche, il a déclaré que la liste ne contenait que ceux qui ont été extradés vers leurs pays, et que l’Iran refusait de révéler le nom des suspects encore actuellement détenus pour « des raisons de sécurité ».
Asefi a également signalé que l’Iran « présentait à l’ONU une liste de 2300 personnes qui se sont infiltrées en territoire iranien en provenance d’Afghanistan depuis le début de l’année dernière jusqu’au mois de juillet de cette années. Ils ont été arrêtés et expulsés vers l’Afghanistan ».
Au cours de la conférence de presse, le porte-parole iranien a ignoré la question relative à la présence de Saad ben Laden, un frère d’Ousama, ou d’autres dirigeants de l’organisation, en Iran. Il a seulement déclaré qu’« il y a des rumeurs autour de certains noms, mais elles ne sont pas fondées ». Il a réaffirmé la détemination de Téhéran face à Al Qaïda. « Nous avons commencé à lutter contre le terrorisme il y a longtemps, avant même que les États-Unis ne réalisent l’existence terroriste d’Al Qaïda ».
Au sujet de la politique nucléaire de Téhéran, Asefi a nié que l’Iran ait arrêté d’enrichir de l’uranium après la visite des ministres des Affaires étrangères britannique, français et allemand, la semaine passée. Il a ajouté : « Nous sommes en train de négocier et nous cherchons un moyen d’arrêter l’enrichissement, en s’assurant que cette procédure n’est que temporaire et qu’elle sera négligée lorsque cela s’avèrera nécessaire ».

Source
Dar Al-Hayat (Royaume-Uni)
Dar al Hayatest un quotidien arabe de politique international, basé au Royaume-Uni. Tirant à 110 000 exemplaires, ce journal mêle des articles purement informatifs et un grand nombre d’analyses et d’éditoriaux écrits par des intellectuels du monde arabe. L’une des figures les plus éminentes de la rédaction est Jihad Al Khazen, figure détestée des éditorialistes néo-conservateurs états-uniens. Libanais à l’origine, il a été racheté en 1990 par le prince et maréchal saoudien Khaled ibn Sultan.

« Iran Refuses Revealing Names Of Al Qaeda Members Still In Prison », par Mohamad Noun, Dar Al Hayat, 27 octobre 2003.