Le gouvernement d’Ahmed Qureih approuvé par le Conseil législatif palestinien

Le Conseil Législatif Palestinien a approuvé par 48 voix contre 13 (et 5 abstentions) la composition du nouveau gouvernement d’Ahmed Qureih, mercredi 12 novembre 2003. Il comprend 26 nouveaux ministres.
S’exprimant devant le CLP, le Premier ministre Ahmed Qureih avait demandé aux législateurs palestiniens de chercher à mettre un terme au « chaos » armé qui secoue la Cisjordanie et la bande de Gaza, dans le cadre d’une reprise du processus de paix avec Israël.
Il a indiqué que son nouveau gouvernement s’engageait à faire cesser la violence à l’égard d’Israël, et appelait Israël et les Palestiniens à ne plus attaquer les civils et à travailler ensemble pour parvenir à un cessez-le-feu.
Le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, qui s’est exprimé à cette réunion avant son Premier ministre, a réaffirmé le droit d’Israël à exister ainsi que son droit à la sécurité aux côtés d’un futur État Palestinien, avant d’accuser Tel-Aviv d’essayer de prendre possession de terres palestiniennes supplémentaires.
D’après des sources gouvernementales recueillies mardi 11 novembre par Ha’aretz, Israël serait disposé à laisser à Ahmed Qureih une « période de grâce » qu’il devra mettre à profit pour lutter contre les organisations terroristes. Cela signifie que, tant qu’il n’y aura pas d’attaques contre des Israéliens, l’armée ne mènera pas d’opérations militaires dans les territoires à l’exception de celles qui visent à déjouer des attentats imminents. Une situation qui laisse en réalité toute latitude à Israël pour agir. D’autant que le gouvernement israélien ne considère pas qu’un cessez-le-feu avec les organisations terroristes puisse être une solution permanente.
Les négociations diplomatiques avec l’Autorité palestinienne et Ahmed Qureih devraient néanmoins reprendre, bien que Yasser Arafat ait conservé le contrôle sur l’appareil de sécurité. Une rencontre avec Ariel Sharon n’est pas prévue dans l’immédiat, le Premier ministre palestinien souhaitant auparavant s’assurer d’un cessez-le-feu de la part des organisations militantes palestiniennes.