L’Iran donne des gages de bonne foi à l’Union européenne et attend des contreparties

Le ministre des Affaires étrangères iranien, Kamal Kharazzi, s’est entretenu par téléphone avec le responsable des relations extérieures de la Commission européenne, Chris Patten, mercredi 12 novembre 2003, afin d’expliquer les démarches entreprises par l’Iran pour renforcer sa coopération avec l’Agence internationale à l’énergie atomique.
Kharazzi a évoqué entre autres l’annonce par Téhéran de sa volonté de signer le protocole additionnel du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et la suspension volontaire de son programme d’enrichissement d’uranium.
Il a ajouté que le rapport du chef de l’AIEA, Mohammed ElBaradei sur le programme nucléaire iranien démontrait une coopération transparente entre l’Agence et l’Iran. « L’Union européenne devrait adopter une position précise et prendre des mesures pratiques afin d’aider à renforcer la coopération entre l’Iran et l’AIEA ».
Chris Patten a dit apprécier les initiatives de l’Iran, et a déclaré que Téhéran était parvenu à attirer la confiance de la communauté internationale en son programme nucléaire. « Une nouvelle atmosphère est apparue dans les relations entre l’Iran et l’Union européenne. J’espère qu’une coopération bilatérale se développera dans tous les domaines », a-t-il ajouté.
Kamal Kharazzi a eu un entretien similaire avec le ministre des Affaires étrangères italien, Franco Frattini, alors que l’Italie occupe la présidence tournante de l’Union européenne. Il a à nouveau énuméré les efforts iraniens de transparence, avant de réclamer que l’Europe respecte à son tour ses engagements.
Frattini a dit apprécier les démarches entreprises par l’Iran pour lever les inquiétudes sur son programme nucléaire. Il a ajouté que l’Italie souhaitait coopérer avec l’Iran, et que ces démarches incitaient l’Union européenne à œuvrer pour défendre le programme nucléaire iranien et pour la poursuite d’une coopération de haut-niveau entre Téhéran et Bruxelles.