L’ancien émissaire des États-Unis à Damas, Theodore Kattouf, a déclaré, mercredi 12 novembre 2003, que la Syrie n’avait pas facilité le passage de militants fondamentalistes en Irak depuis avril, au moment où elle a fermé sa frontière.
Cette affirmation contredit celle de plusieurs membres de l’administration Bush, qui ont récemment déclaré que la Syrie permettait à des jihadistes de rentrer en Irak. « Je n’ai pas de preuves, et je n’en ai pas eu depuis qu’ils ont fermé la frontière, que la Syrie se soit rendue complice en laissant ces infiltrations se produire », a déclaré Kattouf, qui a quitté la Syrie en août.
En septembre, le sous-secrétaire d’État au contrôle des armes et à la sécurité internationale, John Bolton, avait déclaré devant des représentants au Congrès que « la Syrie a permis à des volontaires de passer en Irak afin d’attaquer et de tuer nos soldats pendant la guerre, et continue de le faire ». Il avait prononcé ces déclarations dans le cadre d’une négociation pour le vote du Syria Accountability and Lebanese Restoration Act, qui permettra au président en exercice d’imposer de nouvelles sanctions à la Syrie, ou de les suspendre en cas d’impératifs relatifs à la sécurité nationale.
Theodore Kattouf, qui a exprimé son scepticisme quant à l’utilité de sanctions unilatérales, a évoqué les débats parlementaires relatifs à l’adoption du projet : « Cela donne aux Syriens un sentiment de mécontentement qui existe dans plusieurs endroits de leur pays à cause de leur politique actuelle. Ce qui reste à voir, c’est le degré avec lequel le président des États-Unis invoquera ces différentes dispositions ». Il a ensuite recommandé que les États-Unis discutent avec la Syrie, notamment au sujet de la sécurisation de la frontière irako-syrienne.
« ’Syria not passing militants into Iraq’ », par Janine Zacharia, Jerusalem Post, 13 novembre 2003.
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