Lors de sa visite à Washington la semaine dernière, Joseph Kabila, le président de la République démocratique du Congo, s’est vu promettre de l’aide humanitaire. Cependant notre pays ne parviendra pas à achever sa transition sans engagement politique et financier ferme des États-Unis.
La République démocratique du Congo a connu la guerre la plus meurtrière depuis la Seconde Guerre mondiale. 3,3 millions des 56 millions d’habitants sont morts, tués pour des raisons d’exploitations minières et d’ambitions géopolitiques et parce que les grandes puissances mondiales les ont ignorés. Les États-Unis sont les principaux soutiens de l’Ouganda et du Rwanda, qui soutiennent les milices à l’est du Congo en détournant l’aide militaire et économique de Washington malgré les traités de paix. Si les États-Unis ne font pas pression sur ces pays, il n’y aura pas la paix. Les États-Unis doivent également leur total soutien au gouvernement d’union national de Joseph Kabila.
Le gouvernement regroupe différentes factions belligérantes du conflit et a la tâche difficile de préparer des élections dans deux ans alors que la plupart des infrastructures sont détruites et que le tiers du territoire échappe à son autorité. Le Congo peut se redresser en exploitant ses ressources naturelles bien qu’elles soient au cœur du conflit. C’est pourquoi les États-Unis doivent les protéger et les développer, faute de quoi le processus de paix échouera.
Pour la première fois depuis de nombreuses années, nous avons un président qui fait des efforts pour réunifier la nation. George W. Bush doit le soutenir. Il faudra également que ceux qui se sont rendus coupables de crimes durant la guerre rendent des comptes.

Source
International Herald Tribune (France)
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Kabila needs real help now