Après plusieurs mois de refus, l’administration Bush a enfin accepté que la commission d’enquête sur le 11 septembre ait accès aux rapports de renseignement que le président recevait tous les matins dans les mois avant les attaques. L’accord entre l’administration Bush et la commission prévoit que certains de ses membres ont le droit de lire des extraits des rapports. Le Maison-Blanche a le droit de masquer les sujets n’ayant pas de liens avec le travail de la commission. Certains membres de la commission ont critiqué l’accord et certaines familles de victimes ont demandé à ce que ses termes soient rendus publics. Ce débat est trompeur et occulte le fait que la Maison-Blanche a coopéré avec la commission et que ces rapports ne sont pas aussi secrets que la plupart des gens le croient.
L’essentiel de ce qu’on y trouve fait la « Une » de l’actualité dès le lendemain. Le document est préparé la nuit par la CIA et il est souvent amendé par le National Security Council. Il contient des rapports de différentes sources, des cartes, des photos satellites et des fragments de communications interceptées. Ces rapports comportent rarement des prévisions, beaucoup les trouvent anodins et leur prêtent peu d’attention.
Les membres de la commission, y seront sans doute plus attentifs, mais nous ne devons pas nous attendre à y trouver des révélations saisissante. Cela permettra en revanche d’accroître leur compréhension de ce que le gouvernement savait de la menace terroriste.

Source
New York Times (États-Unis)
Le New York Times ambitionne d’être le premier quotidien global au travers de ses éditions étrangères.

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