Aucune décision n’est plus difficile à prendre que celle de commencer une guerre et cette décision est encore plus difficile depuis le 11 septembre. Aujourd’hui, les États-Unis n’ont pas d’autres choix que de frapper préventivement face à un danger clair et immédiat. Toutefois cela suppose que l’on ait la certitude de faire face à un pays qui n’a pas seulement la volonté, mais aussi la capacité, de nous attaquer.
Moi et beaucoup d’autres avons été convaincus par l’administration Bush que l’Irak était une menace et nous avons soutenu la guerre, mais aujourd’hui il apparaît que les renseignements fournis étaient erronés et nous devons comprendre pourquoi. Cette question est importante car s’il s’avère que nous n’avons pas été totalement honnêtes, la population états-unienne ne nous soutiendra plus face à une plus grande menace dans l’avenir. Malheureusement, Pat Roberts, le président républicain de la commission sur les questions de renseignement du Sénat a refusé que l’enquête porte sur l’usage fait par les politiciens des renseignements qu’ils avaient reçus.
L’administration Bush tente d’échapper à une enquête en affirmant qu’analyser cette utilisation sort des prérogatives de la commission, ce qui est faux, et en affirmant, par la voix du président de cette commission, qu’il n’y a rien sur quoi enquêter et que tout a été fait normalement à ce niveau. Pourtant, il faut étudier le rôle inhabituel du département de la Défense dans la collecte des informations, les erreurs du rapport sur le programme nucléaire irakien et son utilisation dans le discours sur l’état de l’union.
Nous devons enquêter ou bien nous perdrons le soutien des Américains.
Washington Post (États-Unis)
Quotidien états-unien de référence, racheté en août 2013 par Jeff Bezos, fondateur d’Amazon.
« Avoiding A Critical Inquiry », par John D. Rockefeller IV, Washington Post, 18 novembre 2003.
Restez en contact
Suivez-nous sur les réseaux sociaux
Subscribe to weekly newsletter